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mardi 28 août 2012

Le PQ veut redynamiser Montréal

Mise à jour le lundi 27 août 2012 à 21 h 14 HAE
 
Le Parti québécois a présenté lundi, au 27e jour de la campagne, ses engagements pour Montréal. Parmi les mesures proposées, les péquistes souhaitent nommer un ministre responsable de la métropole.
« Le gouvernement du Québec doit gouverner sa métropole de façon intégrée et coordonnée », a estimé Nicole Léger, la candidate du PQ dans la circonscription de Pointe-aux-Trembles.
Dans un communiqué, le PQ a expliqué que le ministre responsable de la Métropole serait doté de l'autorité et des pouvoirs nécessaires pour assurer la cohérence des politiques gouvernementales envers Montréal. Il serait appuyé par un comité ministériel permanent et assurerait les liens avec la Communauté métropolitaine de Montréal (CMM) dans la réalisation du Plan métropolitain d'aménagement et de développement (PMAD).
Pour Mme Léger, « les libéraux ont abandonné Montréal et ses enjeux prioritaires, soit le transport collectif, la voirie, la francisation et l'intégration des nouveaux arrivants, la lutte contre la pauvreté et l'itinérance ».
Le PQ se fixe donc quatre grandes priorités : garder les familles à Montréal, améliorer les transports collectifs et préserver l'environnement, protéger la langue française et encourager la culture, et soutenir l'emploi dans la métropole.

 
 
Pour les familles

Pour garder les familles à Montréal, le PQ veut notamment augmenter le nombre de logements sociaux et communautaires pour arriver à 15 % des logements et améliorer le réseau de la petite enfance pour que chaque enfant ait une place en garderie.

Le PQ a déjà fait ses propositions pour le transport. En matière d'environnement, un gouvernement péquiste ferait de la lutte contre le gaspillage une de ses priorités pour Montréal. Les programmes de réhabilitation des réseaux d'aqueduc et d'égout seront revus afin de réduire les pertes dans la distribution de l'eau potable et d'améliorer le traitement des eaux usées.

Protéger la langue

Pour la défense de la langue française, « nous allons adopter une nouvelle Charte de la langue française afin de faire du français la langue officielle du travail et de l'enseignement », a indiqué Jean-François Lisée, le candidat du PQ dans la circonscription de Rosemont.

« Ce n'est pas normal que plus du quart des commerces montréalais ne respectent pas les dispositions de la loi 101 sur l'affichage et n'accueillent pas leur clientèle en français. Il faut redonner à Montréal son visage français », a-t-il poursuivi.

Le candidat péquiste n'a pas peur de faire fuir les anglophones. « Ceux qui sont là, ils ont choisi de rester, et un certain nombre ont choisi de revenir, estime M. Lisée. Ils nous connaissent. » Selon lui, le déclin du français à Montréal n'est pas dû aux anglophones ou aux allophones, mais aux gouvernements du Québec « qui ont eu de mauvaises politiques, et en particulier migratoires », a-t-il ajouté.

Enfin, pour soutenir l'économie montréalaise, le PQ veut notamment encourager le secteur manufacturier. Un secteur qui s'est « considérablement affaibli ces dix dernières années », estime Diane De Courcy, la candidate péquiste dans la circonscription de Crémazie. « Plusieurs usines ont fermé leurs portes », a rappelé la candidate.

Pour dynamiser Montréal, le PQ veut notamment « s'appuyer sur les pôles d'excellence de la ville ».

Le Parti libéral du Québec a présenté ses engagements pour Montréal au 16e jour de la campagne. Québec solidaire présentera ses promesses mardi lors d'une conférence de presse.

lundi 27 août 2012

Légionellose: un rapport qui met le PLQ dans l'embarras



27 août, en vrac...

Par Radio-Canada, www.radio-canada.ca, Mis à jour le: 27 août 2012 05:27

- Plan Nord : des entreprises utilisent des prête-noms pour obtenir des ristournes

Une équipe de l'émission Enquête a découvert que des entreprises du sud du Québec manoeuvrent pour obtenir des ristournes qui sont destinées aux régions visées par le Plan Nord.
Sur la Côte-Nord, une entreprise du Saguenay, Gazon Savard, dont la plupart des employés proviennent de cette région, s'active à défricher pour Hydro-Québec.
« Normalement, c'est du 21/10 : 21 jours de travail et 10 jours de congé » explique Ghislain Simard, contremaître chez Gazon Savard.
Pour assurer tout de même des retombées sur la Côte-Nord, Hydro-Québec rembourse 40 % de certaines dépenses effectuées sur place.



Par exemple, pour 1 million de dollars dépensés en région, l'entreprise reçoit une ristourne de 400 000 $.

L'entreprise du Saguenay s'est associée à deux Autochtones pour créer l'entreprise Mishtuk.

Lorsque la journaliste de Radio-Canada lui demande si Mishtuk possède la machinerie, M. Simard répond : « C'est avec nous, c'est un partenariat qu'on a ensemble. On a deux pelles avec Mishtuk ». Il ajoute que Mishtuk est propriétaire des pelles et qu'elle les a payées.

Le siège social de Mishtuk est situé sur la réserve de Natashquan.

De l'aveu même des actionnaires innus, ils n'ont rien eu à dire sur le contrat.

Selon Marc-Antoine Ishpatao, de l'entreprise Mishtuk, Gazon Savard a acheté la machinerie en utilisant le nom de son entreprise.

Lorsque la journaliste de Radio-Canada lui demande si on s'est servi de son entreprise comme prête-nom, il répond : « On va dire. Oui, je vais être honnête avec vous, oui. »

Les Innus s'attendent à recevoir entre 25 000 et 30 000 $ pour leur participation.

Gazon Savard nie avoir créé Mishtuk uniquement pour profiter de la ristourne, mais confirme le rôle mineur des actionnaires innus.

De son côté, Hydro-Québec a décliné la demande d'entrevue de Radio-Canada.

Un problème semblable à Chibougamau

À Chibougamau, la route sera prolongée jusqu'aux monts Otish, où se trouve une mine de diamants.

Le coût est de plus de 300 millions de dollars, qui proviennent surtout des coffres de l'État. Ici aussi, le ministère des Transports favorise le travail et les dépenses locales à l'aide de ristournes. Mais les faux partenariats sont si nombreux que la chambre de commerce a sonné l'alarme.

« C'est déloyal et déplorable. Ça va à l'encontre des efforts du ministère pour mettre en place des facilitants pour travailler et développer dans le Nord », affirme Jo-Ann Toulouse, présidente de la Chambre de commerce de Chibougamau.

Elle a d'ailleurs porté plainte à la police.

« Il y a une volonté de développer le Nord, mais, crime, on est en train de développer le Nord sans le Nord », ajoute-t-elle.

En pleine campagne électorale, les résidents des régions concernées par le Plan Nord aimeraient bien que les partis se prononcent sur ces enjeux.

D'après le reportage d'Anne Panasuk

Par Sophie-Hélène Lebeuf, www.radio-canada.ca, Mis à jour le: 27 août 2012 04:01

Élections Québec 2012 - Marois promet la fin du conflit étudiant, mais pas la gratuité


La chef du Parti québécois (PQ), Pauline Marois, a promis lundi qu'un gouvernement péquiste mettrait un terme au conflit sur la hausse des droits de scolarité, lançant du même souffle un avertissement aux électeurs, notamment les étudiants.

Mettant en garde contre une majorité « libéralo-caquiste [qui] garder[ait] le contrôle », elle les a invités à se ranger derrière son parti. Elle prévient toutefois que la gratuité n'est pas envisageable.

Mme Marois, qui était au cégep de Sorel-Tracy, dans la circonscription de Richelieu, a répété qu'elle annulerait la hausse des droits de scolarité de 82 % sur sept ans prévue par le Parti libéral et abrogerait la loi 12 (le projet de loi 78 une fois adopté) modifiant le calendrier scolaire et encadrant les manifestations. Elle a en outre rappelé que le PQ mettrait en place, dans les 100 premiers jours de son mandat, un sommet sur l'éducation supérieure où seraient abordées l'accessibilité aux études, l'évaluation des coûts globaux des droits de scolarité, la qualité de l'enseignement et de la recherche ainsi que la gestion des universités.

Elle a réfuté l'affirmation d'un journaliste qui demandait si un tel sommet n'attiserait pas « les braises » d'un dossier qui était réglé, puisque la majorité des associations étudiantes ont voté en faveur d'un retour en classe. « C'est le feu qui dort sous la cendre », a-t-elle répondu, ajoutant qu'il ne fallait pas « avoir peur des débats ».




« Pour régler la crise, il faut un gouvernement majoritaire », a-t-elle martelé, accusant ses adversaires de privilégier « la division et la lutte aux structures plutôt que la lutte au décrochage », une allusion à la gestion du conflit étudiant par les libéraux et à la promesse caquiste d'abolir les commissions scolaires.

La chef péquiste a réitéré « la solidarité et l'admiration du Parti québécois à l'égard du mouvement étudiant ». « Je peux vous garantir que leur combat n'aura pas été vain », a-t-elle déclaré, exhortant les étudiants à « exercer leur droit de vote » et à opter pour son parti. « Je les invite à exercer ce droit démocratique, qui va nous permettre au Québec de sortir de la crise, ce qui ne serait pas le cas si l'une ou l'autre des deux autres formations politiques était choisie », a-t-elle argué.

Citant le dossier étudiant, mais aussi les dossiers des redevances minières, de l'exploitation du gaz de schiste et de l'adoption d'une loi 101, elle a répété qu'elle pourrait prendre « ces décisions immédiatement sans avoir à faire quelque entente que ce soit » si le PQ était à la tête d'un gouvernement majoritaire.

La gratuité universitaire n'est pas dans les plans du PQ

Interrogée par un journaliste anglophone, Pauline Marois a fermé la porte à la gratuité scolaire à l'université, que réclament certains étudiants et qui est notamment proposée par Québec solidaire et Option nationale.

La position du PQ, même s'il prône une indexation des droits de scolarité, est plutôt de les geler jusqu'à la tenue du sommet sur l'éducation. Si celui-ci menait à la conclusion qu'il faut hausser les droits de scolarité, la formation s'est engagée à ne pas le faire au-delà du taux d'inflation.

En après-midi, le chef de la Coalition avenir Québec, François Legault, a pour sa part maintenu qu'une hausse était nécessaire, mais s'est dit prêt à discuter à la fois du montant et des modalités de sa mise en oeuvre.

Où logent les principaux partis en matière de droits de scolarité universitaires?

Parti libéral : hausse annuelle de 254$ sur sept ans pour un total de 1778 $
Coalition avenir Québec : hausse annuelle de 200 $ sur cinq ans pour un total de 1000 $
Parti québécois : annulation de la hausse prévue par le PLQ jusqu'à la tenue d'un sommet sur l'éducation supérieure où la question serait abordée; le PQ y défendrait une indexation des droits de scolarité.
Québec solidaire : gratuité
Option nationale : gratuité

Pauline Marois a par ailleurs éludé les questions sur une éventuelle coalition souverainiste ou sur la mise en veilleuse du projet souverainiste advenant l'élection d'un gouvernement péquiste minoritaire, martelant qu'elle travaillerait jusqu'au 4 septembre pour « obtenir l'appui de la population ».

« La perspective d'une coalition de tous les souverainistes au moment où nous voudrons tenir une consultation sur la souveraineté, cela, à mon point de vue, va de soi », a-t-elle ajouté, alors qu'un journaliste revenait à la charge.

La chef péquiste a également été rattrapée par les événements du week-end, alors que l'ancien premier ministre péquiste Jacques Parizeau a accordé son appui à Option nationale de Jean-Martin Aussant et le candidat péquiste dans Rosemont, Jean-François Lisée, a livré un plaidoyer en faveur de l'union des souverainistes sous le giron péquiste. Se disant « confiante » et « sereine », elle a vanté son équipe et la « solidité » de son programme, les présentant comme de bons arguments pour convaincre la population.

Elle a également commenté la décision de professeurs de l'UQAM ayant adopté une résolution faisant en sorte qu'ils pourraient refuser de donner des cours. Déplorant une loi « ignoble, contestée et critiquée par la Commission des droits et libertés », elle a dit « comprend[re] leur malaise ».

« On doit respecter les lois, si ignobles soient-elles », a cependant ajouté la leader péquiste, disant parler « comme élue et comme citoyenne qui respecte les lois ».

Pauline Marois a aussi rappelé l'ensemble de ses promesses en matière d'éducation, notamment l'instauration de la maternelle à quatre ans dans les milieux défavorisés et l'embauche de 600 professionnels supplémentaires dans les écoles primaires et secondaires.

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Hausse des droits de scolarité : Legault se dit ouvert à la discussion


Mise à jour le lundi 27 août 2012 à 17 h 26 HAE
 
Un gouvernement de la Coalition avenir Québec (CAQ) discuterait de la hausse des droits de scolarité avec les principales associations étudiantes dès le premier jour d'un éventuel mandat, a affirmé François Legault lundi après-midi.
Le chef de la CAQ maintient qu'une hausse des droits de scolarité est nécessaire, mais qu'il est prêt à discuter à la fois du montant et des modalités de sa mise en oeuvre.
Il dit notamment être prêt à utiliser le crédit d'impôt sur les droits de scolarité pour diminuer la hausse et à considérer un remboursement proportionnel au revenu.
« Je prends l'engagement que si c'est notre parti qui est élu, on va s'asseoir avec les associations étudiantes. On va essayer de trouver un compromis qui est raisonnable. »
— François Legault
« Les étudiants ont proposé d'utiliser pendant deux ans le crédit d'impôt sur les frais de scolarité [pour diminuer la hausse]. Nous, ce qu'on a proposé, c'est d'utiliser le crédit d'impôt pour bonifier les prêts et bourses », a-t-il expliqué en conférence de presse.
« On trouve plus équitable de donner plus d'aide aux jeunes qui sont dans les familles défavorisées, que de donner le même montant à tout le monde via une baisse des frais de scolarité », a précisé le chef de la CAQ.
« Ceci étant dit, le but étant de garantir l'accessibilité pour les jeunes, moi j'ai le goût de discuter avec les associations étudiantes, d'essayer de leur expliquer que prendre le crédit d'impôt sur les frais de scolarité et l'appliquer complètement sur les frais de scolarité, c'est moins équitable que de l'appliquer sur les prêts et bourses », a-t-il fait valoir.
François Legault rappelle que la Coalition avenir Québec propose de hausser les frais de scolarité de 1000 $ en cinq ans, soit moins que le Parti libéral, qui veut les augmenter de 1625 $ sur la même période, mais davantage que le PQ, qui préconise leur indexation.
« Je pense que notre proposition est raisonnable. Maintenant, on est ouvert à la négocier. »
— François Legault
 
 

Où logent les principaux partis en matière de droits de scolarité universitaires?

Parti libéral : hausse annuelle de 254$ sur sept ans pour un total de 1778 $
Coalition avenir Québec : hausse annuelle de 200 $ sur cinq ans pour un total de 1000 $
Parti québécois : annulation de la hausse prévue par le PLQ jusqu'à la tenue d'un sommet sur l'éducation supérieure où la question serait abordée; le PQ y défendrait une indexation des droits de scolarité; advenant que le sommet mène à la conclusion qu'il faille les augmenter, le PQ limiterait d'ailleurs la hausse à une indexation au coût de la vie.
Québec solidaire : gratuité
Option nationale : gratuité

François Legault soutient que la position de la Coalition avenir Québec est « raisonnable », bien qu'il concède que la hausse proposée par le gouvernement Charest n'est « pas astronomique ». Une indexation est cependant « inacceptable », a-t-il dit, puisque cela n'est rien d'autre qu'un « gel en dollars d'aujourd'hui ».

« Oui. Ce qu'on veut, c'est qu'il y ait une contribution qui vienne des étudiants. On pense qu'il faut mieux financer nos universités. On ne peut pas demander encore une fois aux contribuables de ramasser toute la facture », a ajouté François Legault.

« Ce n'est pas vrai qu'on va aller ni à un extrême ni à l'autre. Il y aura une hausse des frais de scolarité, il y aura une bonification des prêts et bourses. Maintenant, quel sera le partage, on est prêts à en discuter. »
— François Legault

François Legault affirme qu'il serait prêt à discuter non seulement avec les fédérations étudiantes collégiale et universitaire du Québec (FECQ et FEUQ), mais aussi avec la Coalition large de l'association pour une solidarité syndicale étudiante (CLASSE), considérée plus radicale que les deux autres.

« Elle pourra être présente, en autant qu'elle soit de bonne foi pour avoir une entente raisonnable et non pas pour essayer de détruire le système capitaliste, ou viser à tout prix une offre qui à présent est même refusée par Mme Marois, qui dit qu'elle ne veut pas envisager la gratuité scolaire », a-t-il laissé tomber.

Interrogé sur les troubles qui ont marqué le retour en classe de certains étudiants de l'Université de Montréal, François Legault a plaidé pour le retour en classe de tous les étudiants. Il a demandé aux jeunes de s'exprimer dans les urnes, dans huit jours.

Le chef de la CAQ croit cependant que la loi 12 (ex-projet de loi 78) doit être appliquée dans tous les cas.

Il dit aussi être opposé à ce que les étudiants retardent le paiement de leurs droits de scolarité. Cette idée, défendue par le Parti québécois, est « irresponsable », selon lui.

Une douzaine de candidates présentes dans Verchères

En matinée, François Legault s'était présenté dans la circonscription de Verchères entouré de 12 candidates de la Coalition avenir Québec, qui ont chacune défendu un pan de la plateforme de la CAQ.


Vote par anticipation : un taux de participation de 8,48 % dimanche


Mise à jour le lundi 27 août 2012 à 17 h 08 HAE
 
Le taux de participation lors de la première journée du vote par anticipation en vue des élections générales du 4 septembre au Québec, dimanche, a été de 8,48 %, a indiqué le Directeur général des élections. Plus de 500 000 électeurs se sont ainsi exprimés.
En 2008, un peu plus de 7 % des électeurs inscrits s'étaient rendus aux urnes au cours de la première journée du vote par anticipation. Le taux de participation avait été de 11 % en deux jours.
Les 3000 bureaux de scrutin des 125 circonscriptions du Québec sont de nouveau ouverts lundi de 9 h 30 à 20 h.
Que ce soit pour éviter les files d'attente ou parce que l'on prévoit s'absenter le jour du scrutin, le vote par anticipation est de plus en plus populaire dans la province. Le nombre de votes par anticipation a doublé depuis 2003.
Lors du dernier scrutin, c'est à Sherbrooke et dans les circonscriptions de Jean-Talon et de Louis-Hébert que le taux était le plus élevé dans la province, se situant à environ 20 %.
Il faudra s'adapter à la nouvelle réalité, dit le DGEQ
Devant la popularité du vote par anticipation en 2008, l'offre faite aux électeurs québécois a été sensiblement améliorée, a expliqué le directeur général des élections, Jacques Drouin, dans une entrevue accordée à l'émission Pas de midi sans info.
Les électeurs pouvaient ainsi voter par anticipation de 9 h 30 à 20 h, et ce, dans 132 endroits de plus que lors du dernier scrutin. Un total de 240 sections de vote ont été ajoutées dans les bureaux de scrutin.
C'est de plus en plus facile de voter par anticipation. Auparavant, c'était comme un vote réservé. Maintenant, c'est ouvert à tout le monde.
— Jacques Drouin
La norme de nombre d'électeurs par bureau de vote a aussi été réduite d'environ 25 %, précise M. Drouin. « On est à peu près à 3000 électeurs par table. On essaie de s'adapter à la nouvelle réalité, mais bon, force est d'admettre que ce vote est de plus en plus populaire », a-t-il admis.
« Il va falloir qu'on se penche sur cette question-là, voir s'il n'y a pas lieu d'ajouter une journée, d'avoir encore plus de bureaux de vote d'ouverts. C'est quelque chose à laquelle il va falloir qu'on réfléchisse, parce que c'est vers ça qu'on s'en va », a-t-il dit.
Le vote par Internet pourrait-il devenir une solution? « Malheureusement, pour nous, c'est beaucoup plus difficile que dans plusieurs États, parce que le scrutin n'est pas à date fixe. Donc, il faudrait être prêt continuellement à faire pouvoir voter du vote par Internet, ce qui n'est pas évident », fait valoir M. Drouin.
Modalités du vote par anticipation
Pour connaître l'adresse du bureau de vote qui leur est attribué, les électeurs peuvent consulter le site web du Directeur général des élections du Québec. Ils peuvent aussi consulter l'avis qui leur a été transmis par courrier, sur lequel est mentionnée l'adresse de leur bureau de vote par anticipation.
Le vote par anticipation est également organisé dans un certain nombre de CHSLD ainsi que dans des résidences privées pour personnes âgées.
Le vote dans les bureaux des directeurs de scrutin, ouverts vendredi et samedi, reprendra mardi, pour trois autres journées. Les citoyens pourront accomplir leur devoir électoral de 9 h à 21 h les 28 et 29 août, et de 9 h à 14 h le 30 août.
Pour connaître l'adresse du bureau du directeur du scrutin ou l'un des bureaux désignés dans votre région, visitez cette page du site du Directeur général des élections.
Dans tous les cas, les électeurs doivent se munir d'une preuve d'identité. Ils peuvent présenter l'un des documents suivants :
  • Carte d'assurance maladie
  • Permis de conduire
  • Passeport canadien
  • Certificat de statut d'Indien
  • Carte des Forces canadiennes
 

Québec solidaire veut une politique du livre


Mise à jour le dimanche 26 août 2012 à 14 h 40 HAE
 
Québec solidaire promet, s'il est porté au pouvoir, de miser fort sur la culture, vecteur identitaire par excellence.
Un montant de 60 millions de dollars d'argent frais serait consacré à consolider le secteur et à encourager la création, y compris au sein des courants émergents et alternatifs.
La formation de gauche promet d'adopter une politique du livre pour préserver les secteurs des librairies et de l'édition.
Cette politique comprendrait une réglementation pour que les nouveaux livres soient vendus au prix de l'éditeur, pour une période limitée, partout sur le territoire québécois.
« Québec solidaire tient à encourager les librairies locales en y vendant des livres à un prix juste, au contraire des grandes surfaces qui vendent des titres connus à perte pour attirer la clientèle ailleurs dans leurs rayons. Cette pratique nuit aux librairies qui doivent aussi s'adapter à l'avènement du livre numérique. »
— Françoise David
Le parti veut par ailleurs que les élèves du primaire et du secondaire assistent à quatre manifestations culturelles par année. Il veut agir pour assurer aux artistes « un salaire décent et un filet social convenable. »
Au cours du point de presse tenu à la librairie Raffin, dimanche, à Montréal, plusieurs artistes sont venus appuyer la candidate de Québec solidaire dans Gouin qui tente de déloger le péquiste Nicolas Girard. Parmi ces artistes, Geneviève Rochette, Louise Turcot, Catherine De Léan, Émile Proulx-Cloutier et Anaïs Barbeau-Lavalette, l'auteur-interprète Thomas Hellman, les chanteuses Bïa et Judi Richards et les dramaturges Brigitte Haentjens et Olivier Choinière.

 

François Legault promet de se battre pour éviter un référendum


Mise à jour le dimanche 26 août 2012 à 15 h 09 HAE
 
François Legault a de nouveau associé le PQ à un parti tributaire des souverainistes purs et durs, aussi baptisés par lui « caribous », alors qu'il se trouvait dimanche en Outaouais.
La CAQ croit avoir des chances de pouvoir séduire cette région historiquement fédéraliste et libérale.
« La souveraineté du Québec, c'est un projet légitime », a déclaré le chef du parti, tout en ajoutant que la promotion de ce projet ne serait jamais au programme de son parti et que les référendums d'initiative populaire, « c'est irresponsable ».
« Quand j'ai fait allusion aux purs et durs, là où j'ai le plus de problèmes, c'est ceux qui veulent nous lancer dans un référendum qui pourrait résulter par un troisième non », explique-t-il. « Je pense que ça affaiblirait le Québec ».
Le chef de la CAQ se défend d'être ambigu quant à la question de l'indépendance. « La coalition, quoi qu'en dise M. Charest, est on ne peut plus claire sur le dossier constitutionnel », assure-t-il.
« On va se battre pour qu'il n'y ait pas de référendum. Même si on est dans l'opposition. »
— François Legault
La visite de la CAQ en Outaouais constituait une rare sortie en dehors de la région de Québec et de Montréal pendant la campagne. François Legault espère pouvoir y interpeller la population fédéraliste qui s'estime « prise pour acquise », selon lui, par les libéraux.
Il estime en même temps que Jean Charest est en Outaouais dimanche - dans un bastion rouge de surcroît - parce qu'il « sent la soupe chaude ». De son côté, le chef libéral, qui se dit « serein et confiant » à neuf jours du scrutin, évalue que s'il était absent de la région, c'est à ce moment qu'on l'accuserait de tenir la région pour acquise.
95 % de l'énergie de Gaétan Barrette pour le public
L'Outaouais, l'une des régions dont les temps d'attentes aux urgences sont les plus élevés au Québec, a servi de théâtre à la CAQ pour rappeler ses engagements en matière de santé. Le parti a notamment réaffirmé qu'il veut système de santé public plus efficace.
S'il devenait ministre de la Santé au sein d'un gouvernement caquiste, le candidat Gaétan Barrette consacrerait « 95 % » de ses énergies à cette cause, laissant entendre que les 5 % restants seraient affectés à la mise en place du projet-pilote pour introduire plus de privé dans le réseau.
« La coalition propose de faire fonctionner le système public à pleine capacité, et lorsqu'il sera rendu à pleine capacité, là, à un moment donné, on aura une question à se poser, ou bien on augmente nos impôts, ou bien on fait un projet-pilote », résume M. Barrette.
Pour me joindre :
Lili.boisvert@radio-canada.ca


 
 

vendredi 24 août 2012

Élections Québec 2012 - Le PQ présente son cadre financier


Par Gaétan Pouliot, www.radio-canada.ca, Mis à jour le: 24 août 2012 03:38
 
Critiqué à de nombreuses reprises par ses adversaires à ce sujet, le Parti québécois a présenté vendredi son cadre financier, au 24e jour de la campagne électorale.
Le document chiffre à 992 millions de dollars les mesures promises par la formation souverainiste, a dit la chef du PQ, Pauline Marois, lors d'un point de presse à Québec.
Cette somme sera financée par la croissance économique prévue au budget 2012-2013 et par la création de nouveaux paliers d'impositions pour les citoyens gagnant plus de 130 000 $.
Quelques promesses en chiffres :
  • Compléter le réseau de garderie : 177 millions $
  • Non-indexation du tarif de garde : 47 millions $
  • Annulation de la hausse des droits de scolarité : 150 millions $
  • Plus de soins pour les aînés : 119 millions de $
  • Compléter le réseau des groupes de médecine de famille : 96 millions $
Le parti prévoit aussi limiter la croissance des dépenses de programmes à 2,4 % pendant cinq ans. Elle est actuellement de 3 %.
Le PQ prévoit aussi un retour à l'équilibre budgétaire dès l'an prochain.
Cadre financier du Parti québécois




Le PQ veut mettre fin au Fonds des générations

Le cadre financier prévoit aussi qu'un gouvernement péquiste pigera à raison de 5,5 milliards de dollars dans le Fonds des générations pour rembourser la dette. Il s'agit de la valeur exacte de ce fonds en 2013, selon le ministère des Finances.

Actuellement, les sommes que le gouvernement y investit sont mises de côté jusqu'en 2025. Le gouvernement croit que les rendements sur les marchés financiers seront plus avantageux qu'un paiement immédiat de la dette.

« On ne veut pas revivre les pertes de 2008 », a expliqué le candidat Nicolas Marceau, qui participait au point de presse aux côtés de Pauline Marois, faisant écho à la crise financière internationale qui avait lourdement plombé les résultats de la Caisse de dépôt et placement.

La Coalition avenir Québec a rapidement réagi. Sur son compte Twitter, le parti soutient que « le cadre financier du PQ ne tient pas la route et est irresponsable ».

Voici les cadres financiers des autres partis :

  • Coalition avenir Québec (3,7 milliards $)
  • Parti libéral du Québec (1,2 milliard $)
  • Québec solidaire (8 milliards $)

Ressources naturelles

Plus tôt vendredi, Pauline Marois a réitéré son engagement à hausser les redevances sur les ressources naturelles. « Le Parti québécois est en faveur du développement du Nord du Québec, mais pas n'importe comment ni à n'importe quel prix. C'est d'une véritable stratégie d'enrichissement durable dont le Québec doit se doter. Le développement de nos ressources naturelles doit se faire au profit de tous », a dit la chef du PQ dans un communiqué.

La stratégie de développement des ressources naturelles du Parti québécois propose aussi :


  • De faire participer l'État à certains projets stratégiques;
  • De favoriser la transformation des ressources au Québec;
  • De vendre l'électricité à bon prix;
  • De faire assumer aux entreprises le coût des infrastructures;
  • De assurer un développement respectueux de l'environnement et des communautés.

Plus de détails suivront.

Pour me joindre :
gaetan.pouliot@radio-canada.ca

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Élections Québec 2012 - La CAQ donnerait plus de pouvoirs aux municipalités


Par Laurence Niosi, www.radio-canada.ca, Mis à jour le: 24 août 2012 01:32
 
Le chef de la Coalition avenir Québec (CAQ), François Legault, n'exclut pas d'accorder un droit de lock-out tel que réclamé par le maire de Québec, Régis Labeaume, afin de « rétablir l'équilibre des forces » entre les villes et les employés municipaux.
La CAQ envisage de donner aux municipalités le pouvoir politique et législatif nécessaire, ainsi qu'une marge de manoeuvre accrue en matière de relations de travail, a annoncé le chef François Legault en point de presse dans la capitale nationale, vendredi matin.
Il propose de créer une charte des municipalités afin de définir les pouvoirs qui pourraient être transférés aux municipalités, « en échange de plus de transparence et d'imputabilité », a précisé le chef caquiste.
M. Legault a en outre estimé à 4,5 milliards de dollars le déficit des régimes de retraite des employés municipaux, un « problème » qu'il s'est engagé à ne pas « pelleter dans la cour des contribuables ». « 65 % des citoyens n'ont pas de fonds de pension, a-t-il martelé. Ça serait complètement injuste de demander aux gens sans fonds de pension de venir financer les employés qui en ont ».




Le chef de la CAQ a par ailleurs fermé la porte à la mise en place d'un tribunal permanent d'arbitrage pour régler les conflits dans les municipalités, comme l'a réclamé la chef du PQ Pauline Marois. Ce type de tribunal trancherait en faveur des municipalités qui ont les meilleures conditions de travail, souligne-t-il, rappelant que les employés des municipalités gagnent déjà 29 % de plus que ceux du gouvernement du Québec.

Il s'est tout de même dit « prêt à écouter les propositions » du président de la FTQ, Michel Arsenault, que le chef caquiste devait rencontrer deux fois pour discuter du droit de lock-out. Chaque fois, les rencontres ont été annulées.

Balayer Québec

François Legault était par ailleurs dans la capitale pour annoncer ses engagements pour Québec, une région qu'il promet de « balayer » aux prochaines élections générales.

M. Legault s'est tout de même refusé à promettre des investissements dans certains grands projets de la capitale, comme l'anneau de glace et la promenade Samuel-de-Champlain, comme l'ont fait le PLQ et le PQ la semaine dernière.

Il s'est néanmoins engagé à « examiner de très près » ces projets jusqu'à obtention de leurs états financiers. « Je ne viendrai pas ici jouer au père Noël, comme l'a fait M. Charest il y a quelques jours », a-t-il lancé, allusion aux quelque 300 millions de dollars promis dans la région par le gouvernement libéral .

Le chef de la CAQ a promis également de créer un centre d'expertise pour Transports Québec et de relancer le zoo de Québec, d'où M. Legault a décidé de tenir symboliquement son point de presse. Élu, il lancerait un appel d'offres pour en faire, avec un partenaire privé, un projet récréotouristique.


jeudi 23 août 2012

Élections Québec 2012 - Le PQ présentera son cadre financier vendredi


Par Marc-Antoine Ménard, www.radio-canada.ca, Mis à jour le: 23 août 2012 05:10
 
Interpellée plusieurs fois à ce sujet lors des débats des derniers jours, la chef du Parti québécois, Pauline Marois, présentera le cadre financier de ses promesses vendredi après-midi, au 24 e jour de la campagne électorale.
Après avoir laissé entendre jeudi matin, en marge d'une conférence de presse à Montréal, que cette présentation se ferait samedi matin, le Parti québécois a finalement donné rendez-vous à la presse à 13 h 45 vendredi.
Lors du débat télévisé de mercredi soir, le chef de la Coalition avenir Québec, François Legault, a évalué à 3 milliards de dollars par année les promesses péquistes d'annuler la hausse des droits de scolarité décrétée par les libéraux, d'annuler les hausses des tarifs d'électricité de 2014 à 2018, de maintenir les tarifs des centres de la petite enfance à 7 $ et d'abolir la contribution santé de 200 $ par année. « Vous allez le prendre où, le 3 milliards, pourquoi vous ne le déposez pas, le cadre financier? »
Pour leur part, les libéraux avaient chiffré les engagements du PQ à 3,6 milliards de dollars sur cinq ans.




La chef du Parti québécois avait indiqué, vendredi dernier, que le programme du PQ équivalait à un peu moins d'un milliard de dollars de nouvelles dépenses sur quatre ou cinq ans, s'ajoutant au budget du gouvernement du Québec.

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Élections Québec 2012 - Les référendums d'initiative populaire : une mesure répandue?


Par Laila Maalouf, www.radio-canada.ca, Mis à jour le: 23 août 2012 07:24
 
La chef du Parti québécois, Pauline Marois, a fait volte-face jeudi en assurant qu'un registre recueillant la signature de 15 % des électeurs québécois en vue d'un référendum d'initiative populaire ne lierait pas un éventuel gouvernement péquiste. Le processus serait donc purement consultatif et la décision de tenir un référendum reviendrait à l'Assemblée nationale.
Comment les règles que s'est fixées le Parti québécois se comparent-elles à ce qui se fait ailleurs?
Le modèle péquiste
Selon la proposition du candidat péquiste et député sortant dans Marie-Victorin, Bernard Drainville, adoptée en janvier dernier, le recours à des référendums d'initiative populaire doit s'appuyer sur quelque 850 000 signatures.




Cette initiative pourrait, par exemple, forcer le gouvernement à déclencher un référendum sur la souveraineté du Québec ou à mettre sur pied une commission d'enquête. Pauline Marois avait toutefois proposé des règles pour encadrer les consultations et réitéré qu'une telle mesure ne signifiait pas des référendums à répétition, comme le soutenaient ses adversaires.

Certaines questions ne pourraient pas être soumises au vote populaire, notamment les questions d'ordre fiscal ou allant à l'encontre de la Charte des droits et libertés de la personne (excluant donc la question de l'avortement). Les questions portant sur une éventuelle charte de la laïcité et une constitution québécoise seraient elles aussi exclues.

En 2002, le ministre péquiste responsable de la Réforme des institutions démocratiques, Jean-Pierre Charbonneau, avait souhaité un projet de loi qui permettrait la tenue de référendums d'initiative populaire. Sa proposition reprenait les seuils énoncés par le chef de l'Action démocratique du Québec (ADQ), Mario Dumont, en mai 2000.

Le document mort au feuilleton stipulait qu'un référendum populaire s'enclencherait après le dépôt d'une pétition recueillant 250 000 signatures devant le Directeur général des élections, et 500 000 pour tout changement au statut constitutionnel du Québec. L'appui à la proposition devait par contre « être suffisamment élargi sur le territoire québécois pour qu'il y ait la légitimité d'enclencher le processus ».

À noter que les référendums entraînent d'importantes dépenses publiques : le Directeur général des élections (DGE) du Québec rapporte que la tenue du référendum de 1995 avait coûté au total 46 millions de dollars.

Quatre référendums ont été tenus dans l'histoire de la province selon le DGE :

- sur la légalité de la vente du vin et de la bière (1919)
- sur un projet de souveraineté-association (1980)
- sur l'accord constitutionnel de Charlottetown (1992)
- sur l'accession du Québec à la souveraineté (1995)

Source : Directeur général des élections du Québec

Un seuil élevé?

En Colombie-Britannique, 300 000 signatures sont requises pour la tenue d'un référendum, soit 10 % de l'électorat.

L'an dernier, la province avait tenu un référendum sur une question controversée : « Voulez-vous abolir la taxe de vente harmonisée et rétablir la taxe de vente provinciale et la taxe sur les produits et services? » La TVH avait alors été rejetée par 54,75 % des électeurs.

Avec une population semblable à celle du Québec, la Suisse exige pour sa part 100 000 signatures pour tenir un référendum d'initiative populaire, soit 2 % de l'électorat.

Les Suisses ont tenu de nombreux référendums au cours des dernières années : parmi tant d'autres, ils ont voté sur des questions comme la légalisation du suicide assisté dans les établissements de santé, l'expulsion du pays de tout immigrant reconnu coupable de crime, l'interdiction de la construction de minarets et la limitation de l'immigration.

Le taux de participation demeure cependant très faible en Suisse en raison des nombreux appels au vote. Depuis les années 1990, les électeurs suisses ont été appelés aux urnes tous les ans, mais le taux de participation n'a dépassé le seuil des 50 % qu'à deux reprises - en 2005 et en 1992.

Le risque de multiplication

Aux États-Unis, le système américain permet à tout individu ou groupe de soumettre au vote n'importe quelle proposition à condition de recueillir le nombre de signatures suffisant.

Les législatives de mi-mandat s'accompagnaient en 2010 de 160 référendums organisés dans 37 États, dont 42 étaient le fruit d'initiatives citoyennes.

Les citoyens ont notamment été appelés à se prononcer sur des causes aussi variées que la légalisation de la marijuana, la réforme de la santé, le droit des employés de voter secrètement en vue de la constitution d'un syndicat et la création d'une commission sur les affaires extraterrestres.

En Californie, l'État américain qui a recours le plus souvent aux référendums, plus de 270 consultations populaires ont été tenues depuis 1980.

Mais comme le relève Stéphane Paquin, titulaire de la Chaire de recherche du Canada en économie politique internationale et comparée (CREPIC), seuls 8 % des électeurs californiens doivent signer pour obtenir sa validation.

« Le seuil de 15 % globalement et par région proposé par le PQ m'apparait très élevé par rapport à ce qui se fait ailleurs dans le monde. [...] Aux États-Unis, la Californie est un peu un contre-exemple des référendums d'initiative populaire parce que le seuil est très faible. Il faut avoir 400 000 à 600 000 signatures pour une population totale supérieur à celle du Canada [37 millions d'habitants] », précise-t-il.

« À leur début, les référendums d'initiative populaire étaient un outil démocratique de la gauche, mais dans les dernières années, c'est un peu devenu une arme de la droite sur des sujets comme l'immigration, l'accès à l'école », ajoute le professeur.

850 000 signatures, simples à obtenir?

À titre de comparaison, 247 379 Québécois avaient signé la pétition réclamant la démission du premier ministre Jean Charest sur le site de l'Assemblée nationale. La pétition contre l'exploitation du gaz de schiste avait pour sa part recueilli plus de 115 000 signatures l'an dernier.

Plusieurs analystes écartent ainsi le risque de référendums à répétition.

Une histoire canadienne truffée de référendums

Depuis la Confédération, plus de 60 référendums se sont succédé tant au plan fédéral que provincial. Le sujet le plus souvent débattu de l'histoire référendaire du Canada est la question de la prohibition de l'alcool, et la province ayant tenu le plus de référendums à ce jour est la Colombie-Britannique.

En 1987, alors que le ministre fédéral des Travaux publics lançait un appel d'offres sur trois projets différents (un tunnel, un tunnel ferroviaire et un pont), le premier ministre de l'Île-du-Prince-Édouard, Joe Ghiz, avait décidé de consulter la population par référendum sur la question suivante : « Êtes-vous en faveur d'un raccordement permanent avec le continent? »

Les Torontois ont eux aussi cherché tout récemment à s'exprimer par voie référendaire. En mai dernier, ils ont été nombreux à souhaiter que tout projet de maison de jeu soit soumis à un référendum, après que des élus eurent évoqué la nécessité de consulter la population sur le projet.

Les résidents de la Ville-Reine avaient d'ailleurs rejeté l'idée d'ouvrir un casino dans leur ville lors d'un référendum en 1997.

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Élections Québec 2012 - Le maire de Laval aurait donné 10 000 $ comptant à un ex-collecteur du PQ


Par Radio-Canada, www.radio-canada.ca, Mis à jour le: 22 août 2012 07:19
 
Radio-Canada a appris que le maire de Laval, Gilles Vaillancourt, aurait donné 10 000 $ comptant à un ex-collecteur de fonds du Parti québécois, Claude Vallée, durant la campagne électorale provinciale de 1994. Cette présumée affaire de financement illégal a été dénoncée à l'escouade Marteau de la Sûreté du Québec.
Ingénieur et homme d'affaires, Claude Vallée a amassé de l'argent durant plusieurs années pour le Parti québécois dans la couronne nord de Montréal.
Selon des informations obtenues par Radio-Canada, M. Vallée a fait une déclaration écrite à l'escouade Marteau à l'été 2011. Il y explique avoir reçu ces 10 000 $ comptant du maire Vaillancourt, en pleine campagne provinciale en 1994.
Claude Vallée affirme avoir remis cet argent à Michel Goyer, alors organisateur péquiste pour le candidat David Cliche dans la circonscription de Vimont à Laval, ce qui viole la loi sur le financement des partis politiques. Michel Goyer et David Cliche ont nié s'être fait offrir cet argent.




En entrevue téléphonique, Claude Vallée n'a pas nié avoir reçu l'argent du maire Vaillancourt.

Le journaliste Christian Latreille : « Je vous demande si vous niez ou si vous infirmez l'information? »
Claude Vallée : « Je refuse de répondre à Radio-Canada. »
Christian Latreille : « Donc, M. Vaillancourt ne vous a jamais remis de somme d'argent? »
Claude Vallée : « Bonjour. »
Christian Latreille : « M. Vaillancourt ne vous a jamais remis de somme d'argent, M. Vallée? »
Claude Vallée : « Salut. Je vous dis au revoir... soyons polis. »

Ce ne serait pas la seule fois que le maire de Laval aurait offert de l'argent comptant dans des enveloppes lors d'une élection provinciale. En novembre 2010, le député libéral Vincent Auclair et l'ex-ministre péquiste Serge Ménard ont aussi dénoncé Gilles Vaillancourt, qui leur aurait offert des milliers de dollars.

Gilles Vaillancourt a réfuté ces allégations et a alors menacé de poursuivre Serge Ménard et Vincent Auclair, qui disaient avoir refusé l'argent. M. Vaillancourt a finalement décidé de ne pas engager de poursuite.

Au lendemain de nos reportages en 2010, Daniel Lefebvre, ex-associé et ami de Claude Vallée, laissait entendre que d'autres personnes, dont M. Vallée, auraient reçu de l'argent comptant du maire de Laval.

Daniel Lefebvre : « Certainement, en tout cas, des dons en argent. »
L'animateur Simon Durivage : « En avez-vous vu circuler? »
Daniel Lefebvre : « Moi non, mais ça m'a été rapporté par des proches de l'administration, qui, j'en suis certain, si on leur demande, vont témoigner de la chose. Le cas Ménard et le cas Auclair, quant à moi, ne sont pas des cas uniques. Et je suis porté à croire les personnes qui m'en ont informé à l'époque et encore aujourd'hui. »

Pour sa part, le maire Vaillancourt dit n'avoir jamais donné 10 000 $ à Claude Vallée.

Le journaliste Christian Latreille : « Il y en a un des deux qui ment. Est-ce que c'est M. Vallée ou c'est vous qui mentez? »
Gilles Vaillancourt : « Définitivement, c'est M. Vallée, ce n'est pas moi. »
Christian Latreille : « Donc, M. Vallée est un menteur. »
Gilles Vaillancourt : « Libre à vous d'interpréter ça, moi, je vous dis que je n'ai pas fait ce que M. Vallée prétend que j'ai fait. »

Les allégations de financement illégal des partis politiques s'accumulent dans la région de Laval. Aucun cas n'a été porté devant les tribunaux.

Vaillancourt et Cliche réagissent

Dans un communiqué vidéo, le maire de Laval réfute cette nouvelle allégation. « Cette accusation est fausse, elle est sans fondement. Et curieusement, elle est portée par l'associé d'un candidat que j'ai défait à la mairie à deux occasions », déclare Gilles Vaillancourt.

Dans un communiqué, l'ex-député et ex-ministre David Cliche « réfute catégoriquement » les allégations. « Je suis profondément outré de cette manoeuvre grossière qui consiste, au coeur de la campagne électorale, à lancer des accusations non fondées », dit-il.

M. Cliche affirme qu'il a rencontré les enquêteurs de l'escouade Marteau à deux reprises et que ceux-ci ont conclu « que d'aucune manière il ne pouvait être associé à de telles allégations », soutient le communiqué. L'ex-député ajoute que Claude Vallée serait actif dans l'organisation de la Coalition avenir Québec. Dans son message, M. Cliche se dit étonné « que ledit Claude Vallée, un adversaire politique de longue date du maire de Laval, ait pu se voir confier une telle mission par ce dernier ».

D'après un reportage de Christian Latreille

Élections Québec 2012 - Troisième duel : Marois à gauche, Legault à droite


Par Sophie-Hélène Lebeuf et Marc-Antoine Ménard, www.radio-canada.ca, Mis à jour le: 23 août 2012 01:59
 
La chef du Parti québécois (PQ), Pauline Marois, et le chef de la Coalition avenir Québec (CAQ), François Legault, ont participé mercredi au dernier de trois duels électoraux diffusés par le réseau TVA.
Amorcée sur un ton très calme, la joute oratoire est rapidement devenue un dur affrontement entre deux anciens collègues sous les gouvernements péquistes de Lucien Bouchard et de Bernard Landry, sans toutefois atteindre l'intensité acrimonieuse des duels précédents.
Les thèmes abordés étaient les mêmes : gouvernance, politiques sociales, économie et question nationale et identité.




Gouvernance

Les dépenses électorales ont été le principal sujet abordé sous le thème de la gouvernance, mais le tout a rapidement dévié vers un débat sur l'intégrité.

Interrogée sur l'affirmation du candidat caquiste Jacques Duchesneau selon laquelle 70 % de l'argent consacré aux partis politiques au provincial ne serait pas issu de dons officiels enregistrés, Pauline Marois a répondu que « ce n'est pas possible ». « Il sait qu'il n'y a pas d'argent sale au Parti québécois », a-t-elle dit, prenant à témoin son ancien collègue péquiste.

Mme Marois a rappelé les révélations du reportage diffusé mardi par Radio-Canada, où des sources affirmaient que de l'argent récolté lors du lancement de la campagne de Jacques Duchesneau à la mairie, en 1998, n'apparaissait pas dans les états financiers du parti Nouveau Montréal.

François Legault a rétorqué qu'une enquête du Directeur général des élections, qui portait sur d'autres allégations visant cette campagne municipale, avait blanchi M. Duchesneau. Le bureau du DGE a indiqué mercredi qu'il n'ouvrirait pas de nouvelle enquête sur la campagne de 1998 de Jacques Duchesneau.

Pauline Marois a poursuivi en reprenant des informations ayant refait surface dans un récent pamphlet politique, selon lesquelles M. Legault, à l'époque où il siégeait dans l'opposition péquiste, avait cessé de mener le dossier des irrégularités dans la gestion des Fonds d'intervention économique régionale (FIER) à l'Assemblée nationale lorsque le nom de Charles Sirois, homme d'affaires avec qui il a plus tard fondé la Coalition pour l'avenir du Québec, a surgi. M. Legault a nié ces affirmations.

Chacun a fait état de ses promesses pour améliorer la gouvernance et l'éthique au Québec. Si Mme Marois et M. Legault s'entendent sur la réduction du plafond des dons aux partis à 100 $ par personne, ils divergent sur le plafond des dépenses.

M. Legault prône une réduction de ce plafond à 4 millions de dollars. Il est présentement de 11 millions.

Le chef de la CAQ a demandé à son adversaire pourquoi elle tenait à le garder aussi haut. Mme Marois a soutenu que cet argent était nécessaire pour faire campagne dans toutes les régions, ce que conteste M. Legault.

Épreuve des faits

Les déclarations de Pauline Marois et de François Legault ont été passées au crible par notre équipe de vérification des faits. Vous pouvez consulter l'article en cliquant ici.

Les politiques sociales

Les deux rivaux, qui ont tous deux déjà occupé le portefeuille de l'éducation et de la santé, ont croisé le fer sur cette question.

Prônant un « changement complet » en éducation, François Legault a assuré que c'était là la raison de son retour en politique.

Se disant notamment préoccupé par le décrochage scolaire chez les garçons avant la 5e secondaire, il a réitéré que son parti s'engageait à abolir les commissions scolaires, à « redonner le pouvoir aux enseignants » en échange d'évaluations de performance, à ouvrir les écoles de 9 h à 17 h pour offrir davantage d'activités sportives et culturelles ainsi qu'à offrir de l'aide aux devoirs et à l'apprentissage. « Ce que je souhaite, c'est enlever les ressources dans la bureaucratie pour mettre l'argent dans les services. »

Plaidant pour la présence d'orthophonistes, d'orthopédagogues et de psychologues dans les milieux scolaires, Pauline Marois a accusé son ancien collègue de vouloir faire de la provocation et de ne pas cerner les véritables besoins des professeurs, qui « appellent au secours ».

« Pendant que vous vous occupez des structures, moi, je vais m'occuper des enfants et aider les enseignants! », a rétorqué Mme Marois, qui a mis de l'avant sa proposition de la maternelle à quatre ans dans les milieux défavorisés.

« Pour investir dans les écoles, il faut d'abord faire le ménage », a-t-il répliqué, soulignant au passage que le PQ n'avait pas encore publié son cadre financier. Il a ajouté que la CAQ, elle, serait en mesure de dégager une marge de manoeuvre grâce à des compressions dans « les commissions scolaires, les agences de santé, les médicaments et Hydro-Québec ».

« Je l'ai fait le ménage, mais en douceur » , a affirmé Mme Marois, rappelant qu'elle avait ramené de 156 à 72 le nombre de commissions scolaires. Pauline Marois a également accusé son rival de vouloir mettre « 7000 personnes dehors », ce dont il s'est vivement défendu, soutenant qu'il s'agissait de postes qui seraient abolis à la suite de 21 000 départs à la retraite. M. Legault a aussi répliqué qu'elle était trop près des milieux syndicaux.

« Quand vous allez négocier avec les associations étudiantes, allez vous avoir votre carré rouge? Quand vous allez négocier avec les syndicats, allez-vous porter votre macaron de la CSN? », a-t-il poursuivi.

Les échanges se sont davantage corsés lorsque les candidats ont débattu des problèmes du réseau de la santé.

Il ne sera pas possible de régler le problème des urgences, a soutenu Mme Marois, seule une amélioration est envisageable, notamment grâce aux groupes de médecine familiale et à l'amélioration des soins à domicile. Au moins 1100 lits d'hôpitaux sont occupés par des personnes âgées, a-t-elle souligné.

Pauline Marois a lancé que la promesse de la CAQ de doter tous les Québécois d'un médecin de famille d'ici un an était irréaliste, arguant que sa formation pourrait remplir cet engagement en quatre ans.

Citant en exemple l'Australie et la Grande-Bretagne, François Legault a avancé sa propre théorie sur l'impossibilité du PQ d'y arriver en un an. « Vous n'en avez pas, du courage », a répliqué M. Legault, qui l'a accusée de plier devant de nombreux groupes de pression.

Les omnipraticiens québécois, contrairement à leurs confrères britanniques ou allemands, offrent aussi des soins dans les hôpitaux, a réfuté Pauline Marois.

François Legault a expliqué que c'est la raison pour laquelle les médecins devraient prendre en charge 1000 patients et non 1600 comme c'était le cas dans les deux pays évoqués au lieu des 700 comme c'est le cas actuellement.

La Fédération des médecins omnipraticiens du Québec (FMOQ) s'est dite en désaccord avec cette proposition de la CAQ.

L'économie

La ligne d'attaque de François Legault sur l'économie était axée sur l'absence de cadre financier du Parti québécois et sur la proximité entre le PQ et les syndicats.

Le chef de la CAQ évalue à 3 milliards de dollars par année les promesses péquistes d'annuler la hausse des droits de scolarité décrétée par les libéraux, d'annuler le dégel du bloc patrimonial des tarifs d'électricité, de maintenir les tarifs des centres de la petite enfance à 7 $ et d'abolir la contribution santé de 200 $ par année.

Il a reproché à Pauline Marois de manquer de courage. « Vous allez le prendre où, le 3 milliards, pourquoi vous ne le déposez pas, le cadre financier? »

François Legault a aussi défendu son appui au droit de lock-out réclamé par le maire de Québec, Régis Labeaume, pour « rétablir l'équilibre des forces entre la Ville et le syndicat de la FTQ ». M. Legault a estimé à 4 milliards de dollars le déficit des régimes de retraite des employés municipaux et accusant Mme Marois de vouloir « monter les taxes de tout le monde pour financer » ces régimes. « La majorité des Québécois n'ont pas de régime de retraite », a-t-il ajouté.

Pauline Marois a rétorqué qu'elle trouverait une solution au « vrai problème » des régimes de retraite avec les travailleurs et les municipalités. Elle a ajouté qu'un lock-out n'avait aucun sens, se demandant si le maire de Québec allait devenir pompier ou aller ramasser les ordures.

La chef du PQ a affirmé que les hausses de tarifs d'électricité préconisées par la CAQ allaient augmenter la facture de chaque Québécois de 344 $. Elle a ajouté que les baisses d'impôt promises par M. Legault ne se matérialiseraient pas, et qu'au moins 1 million de contribuables n'y auraient pas droit.

Pauline Marois a aussi rappelé sa promesse de créer un fonds de 10 milliards de dollars, administré par la Caisse de dépôt et placement, pour prendre des parts plus importantes dans les fleurons de l'économie du Québec. « Mon objectif est d'enrichir tous les Québécois, pas seulement quelques entreprises », a-t-elle lancé.

« D'où vient votre nouvel intérêt pour les sièges sociaux au Québec? » a demandé François Legault, en reprochant à son adversaire de n'avoir rien fait pour les retenir lorsqu'elle était ministre des Finances.

L'absence du chef libéral Jean Charest n'a pas empêché le Plan Nord d'être au menu des échanges. Le chef de la CAQ l'a décrit comme une « opportunité incroyable ». Il a affirmé que le régime de redevances proposé par le PQ, prévoyant 5 % sur la valeur du minerai, allait entraîné la fermeture de mines d'or.

« Vous voulez laisser les minières partir avec notre minerai sans les transformer, on va enrichir quelques minières, mais on n'enrichira pas les Québécois », l'a accusé Pauline Marois, soutenant que 10 minières sur 19 ne versaient aucune redevance à l'État québécois.

Question nationale et identité

La tenue d'un éventuel référendum sous un gouvernement péquiste a monopolisé les débats sur la question nationale. L'animateur Pierre Bruneau a demandé à Mme Marois si « oui ou non » elle tiendrait un référendum au cours d'un premier mandat.

« Je le ferais le lendemain, mais ça ne marche pas comme ça », a-t-elle dit. « Il y aura un référendum lorsque la population du Québec souhaitera tenir un référendum », assurant qu'il ne se ferait « pas en cachette ».

« Vous aviez renié vos convictions », a-t-elle lancé à son collègue, ce à quoi il a répliqué qu'il avait « cheminé comme beaucoup de Québécois » et qu'il était temps de mettre fin à 30 ans de division. « Ce que les gens veulent, c'est qu'on fasse un ménage », a affirmé François Legault.

Celui-ci est rapidement passé à l'attaque en pourfendant les référendums d'initiative populaire proposés par le PQ, qui obligeraient le gouvernement à tenir un référendum sur un enjeu, quel qu'il soit, mais en tenant compte de certaines restrictions, si 15 % des électeurs inscrits (environ 850 000 personnes) signaient un registre en ce sens.

« Ce sont les purs et durs qui vont décider de la date », s'est-il insurgé. « La pire chose qui pourrait arriver, c'est qu'on perde un référendum! »

De caribous et de référendums d'initiatives populaires

Au cours du point de presse ayant suivi le duel, François Legault a été interrogé sur sa métaphore animale. « Les purs et durs au Parti québécois, on les appelle les caribous », a-t-il répondu. « Il y a des gens qui ne sont là que pour une chose, faire un référendum rapidement. Là, ce qu'on dit c'est que des gens vont pouvoir initier, dès le lendemain d'une élection d'un gouvernement du Parti québécois, des pétitions et il n'y aura pas moyen pour Mme Marois d'arrêter un référendum. »

Invitée à préciser la portée de ces initiatives populaires, qui avaient été proposées par le député Bernard Drainville, celle-ci a évoqué la « latitude » que conserverait le gouvernement. Précisant que l'Assemblée nationale aurait à légiférer sur cette question, elle a ajouté qu'elle préférerait qu'il y ait l'obligation de recueillir des signatures dans toutes les régions du Québec. « Le référendum d'initiative populaire est un référendum consultatif, c'est-à-dire qu'on demande aux citoyens s'ils veulent avoir un référendum sur la souveraineté. Ce n'est pas le référendum sur la souveraineté, a-t-elle martelé. Le référendum sur la souveraineté, c'est le gouvernement du Québec, que je dirigerais, qui présenterait une question à l'Assemblée nationale. On peut le demander [...] et non pas l'exiger. Ça permet qu'il y ait une marge de débat, justement, pour éviter qu'on en fasse un au moment où on sait, à l'évidence, qu'il serait perdu. Moi, je veux le gagner! »

François Legault a ajouté qu'avec la proposition du Parti québécois, les sujets de référendum pourraient se multiplier. « Ça va être le chaos au Québec », a-t-il prédit. « Le Québec va être immobilisé pendant quatre ans. »

« Je suis une femme responsable », a répliqué sa rivale.

François Legault a dû dire s'il serait chef du camp du non advenant la tenue d'un référendum. « Je ne ferai ni la promotion de la souveraineté, ni de l'unité canadienne », martelant que « les Québécois sont tannés de la chicane ».

Pauline Marois a accusé M. Legault de se mettre à genoux devant le fédéral.

Il a répondu que le PQ n'avait aucune crédibilité devant Ottawa. « Vous faites une liste de demandes pour vous faire dire non », a-t-il dénoncé, assurant que la CAQ négocierait « de bonne foi [...] dans les intérêts supérieurs du Québec ».

Legault s'adresse aux anglophones

En point de presse après le débat, François Legault a tenté de clarifier ses politiques touchant la communauté anglophone du Québec, lorsqu'un journaliste a fait état d'une lettre envoyée au chef de la CAQ par la candidate du parti dans Notre-Dame-de-Grâce. M. Legault a assuré qu'il ne percevait pas la missive d'Angely Pacis comme une « attaque ». « Ce qu'elle a dit, c'est qu'on doit être clair ».

M. Legault a donc précisé qu'il voulait bien appliquer l'actuelle Charte de la langue française, la loi 101, mais qu'il ne voulait pas l'étendre à de petites entreprises ou aux cégeps. Il a toutefois soulevé le fait que certains commerces ne recevaient pas les clients en français. « Nous avons atteint une sorte d'équilibre que nous ne voulons pas changer », a-t-il résumé.

Deux autres duels, ceux entre le chef du Parti libéral, Jean Charest, et Pauline Marois, puis entre M. Charest et François Legault, ont eu lieu en début de semaine. Ils faisaient suite au débat des chefs à quatre, qui incluait aussi la présidente et coporte-parole de Québec solidaire, Françoise David, dimanche soir.

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Duel Legault-Marois : leurs déclarations passées au crible


Par Radio-Canada, www.radio-canada.ca, Mis à jour le: 23 août 2012 03:06

La souveraineté, les dépenses électorales, les finances publiques et les redevances minières ont suscité les échanges le plus vifs mercredi soir lors du duel opposant François Legault et Pauline Marois. Les chefs se sont contredits sur plusieurs points, mais qui dit vrai?

Sans grande surprise, le chef caquiste a réservé ses attaques les plus virulentes à la question référendaire. Si le Parti québécois décide de déclencher un référendum et que la Coalition avenir Québec forme l'opposition officielle, François Legault refuserait d'être à la tête du camp du non.

« Je ne ferai ni la promotion de la souveraineté, ni la promotion de l'unité canadienne », a-t-il déclaré, martelant que « les Québécois sont tannés de la chicane ».

La Loi sur la consultation populaire stipule qu'il appartient au camp du non de choisir son président et que rien n'oblige le chef de l'opposition à accepter cette responsabilité.




Mais en refusant de prendre parti, François Legault créerait un précédent et briserait avec la tradition des référendums de 1980 et 1995, pour lesquels les chefs de l'opposition de l'époque avaient présidé le camp du non.

Au sujet de la gestion de la dette québécoise, Paulin Marois a vanté sa performance comme ministre des Finances, soutenant être « la seule ministre des Finances à avoir réduit la dette en 50 ans ».

En mars 2001, Pauline Marois, qui tenait alors le portefeuille des finances, a bel et bien consacré à la dette un surplus budgétaire de 500 millions de dollars. Toutefois, la dette a tout de même continué d'augmenter cette année-là.

Toujours au chapitre de l'économie, François Legault a accusé Pauline Marois de vouloir imposer aux mines d'or des redevances plus élevées qu'ailleurs, faisant référence à la proposition du PQ, qui prévoit 5 % sur la valeur du minerai.

« On a neuf mines d'or au Québec. Est-ce que vous réalisez que nulle part dans le monde on charge 5 %? », a-t-il lancé à la chef péquiste.

Vérification faite, au moins quatre pays producteurs d'or, dont le Chili et l'Afrique du Sud, imposent une redevance encore plus élevée que ce que propose le Parti québécois.

Pour ce qui est du financement électoral, François Legault a réitéré son engagement de plafonner à 4 millions de dollars le budget de campagne des partis politiques, actuellement fixé à 11 millions.

« Je suis un comptable, je suis ça de proche. J'ai fait la tournée des 17 régions. [Il n'y a] pas une région que je n'ai pas faite, avec le budget de la Coalition », a-t-il soutenu.

Le chef de la CAQ a bel et bien effectué une tournée panquébécoise, mais c'était avant que les élections générales ne soient déclenchées et avant même que la Coalition ne devienne un parti politique.

Jusqu'ici dans la campagne électorale, François Legault n'a toujours pas été à la rencontre des citoyens de l'Outaouais, de l'Abitibi, du Saguenay-Lac-Saint-Jean et de la Gaspésie.

Avec les informations de Vincent Maisonneuve et de Thomas Gerbet


mercredi 22 août 2012

La FECQ et la FEUQ veulent chasser les libéraux

Par La Presse Canadienne, thecanadianpress.com, Mis à jour le: 22 août 2012 07:59
 
MONTRÉAL - Les présidentes de la Fédération étudiante collégiale du Québec (FECQ) et de la Fédération étudiante universitaire du Québec (FEUQ) ont uni leur voix, mercredi, pour demander aux Québécois de chasser du pouvoir le gouvernement libéral lors des élections du 4 septembre.
La présidente de la FEUQ, Martine Desjardins, a affirmé que les citoyens et les étudiants en ont assez d'un gouvernement «agressif et méprisant». Elle a ajouté que le Parti libéral du Québec et la Coalition avenir Québec sont du pareil au même, avant de reprocher à ce dernier parti de chercher à donner l'illusion du changement alors qu'il est constitué de candidats issus des autres formations.
Mme Desjardins a dit croire que les jeunes qui se sont mobilisés ne voudront pas baisser les bras et qu'ils se rendront voter pour obtenir gain de cause. Elle s'est donné comme objectif de voir le taux de participation des jeunes au scrutin atteindre 60 ou 65 pour cent.
Pour sa part, la présidente de la FECQ, Éliane Laberge, a déclaré que la population se souviendra, le 4 septembre, de la manière dont le Parti libéral a traité la jeunesse québécoise.
Les deux femmes ont pris la parole au moment où plusieurs milliers de personnes étaient rassemblées en début d'après-midi place du Canada, au centre-ville de Montréal, pour une sixième manifestation mensuelle consécutive contre la hausse des droits de scolarité.
Le trajet emprunté par les manifestants n'avait pas été annoncé à l'avance, mais la présence policière se faisait plutôt discrète.
Le Service de police de la Ville de Montréal a confirmé qu'il n'avait pas déclaré la manifestation illégale, parce qu'il avait réussi à obtenir des renseignements sur l'itinéraire par le biais de différentes sources.
Une heure après le début de la marche, à 15 h, aucun incident n'avait été signalé, outre quelques feux d'artifice et la destruction de pancartes électorales du Parti libéral.
Avant la manifestation, la coporte-parole de la Coalition large de l'Association pour une solidarité syndicale étudiante (CLASSE), Jeanne Reynolds, a estimé que l'élection prochaine ne sera pas suffisante pour régler le malaise qui a pris naissance le printemps dernier. Elle a aussi réclamé la gratuité de l'éducation.
Les étudiants doivent se rencontrer en congrès extraordinaire le 13 septembre pour discuter de la suite des événements, à la lumière de l'issue du scrutin provincial.



Élections Québec 2012 - Muguette Paillé attend toujours


Par Bruno Maltais, www.radio-canada.ca, Mis à jour le: 22 août 2012 11:05
 
Son intervention remarquée sur le chômage au débat des chefs lors des élections fédérales, il y a un an, l'a fait connaître aux quatre coins du Québec. Mais sa popularité instantanée ne l'a pas sortie de la précarité.
Muguette Paillé, résidente de Sainte-Angèle-de-Prémont, et maintenant militante active du Parti québécois dans la circonscription de Maskinongé, est toujours à la recherche d'un emploi dans une région où le taux de chômage est élevé et où plusieurs villages se dévitalisent.
« Moi je représente la réalité des chômeurs, des petits salariés, des personnes qui vivent dans la précarité. Mme Paillé, c'est seulement une personne parmi tant d'autres. Je reflète juste une triste réalité qu'on ne veut pas toujours voir, parce que c'est confrontant. C'est de dire aux élus "vous n'avez pas fait votre job. Vous n'avez pas stimulé l'économie dans ma région" », soutient-elle.
Le taux de chômage en Mauricie a été plus élevé que la moyenne québécoise au cours de la dernière décennie, sauf l'an dernier. Le taux est toutefois revenu au-dessus de la moyenne québécoise au cours des deux premiers trimestres de 2012.

Ces données ne reflètent toutefois pas les différentes réalités régionales, par exemple entre le milieu rural et le milieu urbain.




Bien qu'elle reconnaisse que les chefs de parti doivent s'adresser à l'ensemble de la population québécoise dans le cadre de la campagne électorale, Mme Paillé déplore que les attaques aient pris beaucoup de place lors des débats des chefs, au détriment des visions des partis.

« J'aimerais qu'ils me parlent de développement économique. J'aimerais qu'ils me parlent d'agriculture. J'aimerais qu'ils me parlent de tourisme. J'aimerais qu'ils me parlent d'emplois pour les 50 ans et plus parce que ça demeure encore très pertinent. Je suis dans la même situation [que lors du débat fédéral en 2011] », ajoute-t-elle.

Malgré son intervention remarquée sur la précarité des emplois pour les personnes d'expérience, notamment en région, lors du débat des chefs aux élections fédérales de 2011, Mme Paillé note que « la seule usine qu'on avait à Sainte-Angèle a fermé ses portes ». En effet, l'usine Montpak, qui employait plus de 80 personnes au plus fort de sa production de viande, a cessé ses activités en décembre 2011.

« Ce n'est pas parce qu'on a des belles routes et qu'on fait des travaux routiers qu'on va faire prospérer l'économie. Il faut mettre de l'argent en agriculture, en tourisme, dans les usines de transformation de bois qui en arrachent », soutient-elle.

De l'importance d'un élu qui représente ses concitoyens

À la mairie de Sainte-Angèle-de-Prémont, la mairesse Barbara Paillé (aucun lien de parenté avec Muguette Paillé) explique que la petite municipalité de quelque 700 personnes est de plus en plus à la remorque du gouvernement.

« Pour créer ou maintenir les emplois, il faut l'aide des différents programmes gouvernementaux. Dans ce contexte rural, le rôle du député prend tout son sens. Il faut toujours qu'on ait quelqu'un qui nous écoute. Un député, quel qu'il soit, qui soit à l'écoute et toujours à l'avant-scène à nous accompagner partout dans tous les dédales de ces programmes-là », ajoute la mairesse.

Préoccupations locales, argumentations nationales

Les citoyens interrogés dans les villages de la circonscription de Maskinongé ont tous les mêmes préoccupations quant à la dévitalisation du milieu rural, et tous s'entendent sur la nécessité d'investir dans les secteurs structurants pour la région. Mais, interrogés sur ce qu'ils retiennent de la campagne électorale et les enjeux sur lesquels ils prendront leurs décisions, ils passent rapidement aux enjeux nationaux, et aucun n'évoque les candidats locaux.

Jean-François Gaudet, qui a dû fermer son épicerie à Saint-Justin faute de clients, en a long à dire contre la charte de la laïcité, la souveraineté du Québec, les revendications étudiantes et sur l'usure du pouvoir. « Mario Dumont est probablement parti six ans trop tôt! », lance-t-il, sans dévoiler pour qui il entend voter.

Hang Jiang, propriétaire du dépanneur de Sainte-Angèle-de-Prémont, soutient de son côté que le Québec a besoin de changement, et se dit séduit par les engagements de la CAQ.

Marie-Christine Sirois, qui habite à Saint-Léon-le-Grand, un village qui n'a « plus de dépanneur, plus de station-service et même plus de bureau de poste », relativise l'importance de la hausse des droits de scolarité, alors que sa fille devra aller dans une classe qui regroupe différents niveaux scolaires.

Véronique, de Saint-Élie-de-Caxton, estime aussi que le conflit étudiant a pris une importance démesurée. « Vous savez, quand le prix de l'essence augmente, on voudrait bien manifester. Mais contrairement aux étudiants en grève, on n'a pas le temps! »

D'autres citoyens n'ont simplement pas envie de partager leur point de vue, soutenant que « les candidats sont tous pareils » et qu'ils voteront, peut-être, « pour le moins pire ».

De la parole aux actes

Après avoir songé à devenir candidate l'hiver dernier, Muguette Paillé s'implique pour la première fois dans une campagne électorale en tant que bénévole pour le candidat du Parti québécois dans Maskinongé.

« Je vois comment ça fonctionne, comment tout ça s'opère. Et j'aime ça parce que je suis dedans. Je ne peux pas chialer. Je suis dedans et je m'implique », dit-elle.

Circonscription de Maskinongé

Après avoir été représentée par le libéral Yvon Picotte pendant 21 ans, la circonscription de Maskinongé, au nord du lac Saint-Pierre, a été représentée par le péquiste Rémy Désilets pendant 9 ans, par la libérale Francine Gaudet pendant 4 ans, par l'adéquiste Jean Damphousse pendant 1 an et par le libéral Jean-Paul Diamond depuis 4 ans.

Cette année, le libéral Diamond souhaite renouveler son mandat, tandis que l'ex-adéquiste Jean Damphousse se présente sous la bannière de la CAQ, et Patrick Lahaie brigue les suffrages pour le PQ.

Cinq candidates de partis considérés comme plus marginaux ont par ailleurs uni leur voix pour faire connaître certaines priorités communes et s'opposer au vote stratégique. « Nous sommes pour une représentation citoyenne, pour un mode de scrutin proportionnel, pour une représentation féminine de notre comté à l'Assemblée nationale, pour que vous alliez voter et nous dire quelles sont vos vraies préoccupations », ont signé à l‘unisson Marie Anny Gosselin de la Coalition pour la constituante, Laurence Requilé du Parti vert du Québec, Julie Veilleux de Québec solidaire, Linda Delmé du Parti de la classe moyenne du Québec et Émilie Viau-Drouin d‘Option nationale.

Les candidats locaux du PLQ, du PQ, de la CAQ, de QS, d'ON et du PVQ participeront à un débat le 23 août à 17 h à la Porte de la Mauricie.

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