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jeudi 20 septembre 2012

La mafia ontarienne sous la loupe

Mis à jour le: 20 septembre 2012 04:21 | par François Messier, www.radio-canada.ca




COUVERTURE EN DIRECT - Des groupes associés aux principales organisations mafieuses italiennes infiltrent l'économie légale en Ontario, et notamment l'industrie de la construction, a affirmé jeudi devant la commission Charbonneau l'enquêteur Mike Amato de la police de la région de York.
Dans un témoignage qui aura duré environ 90 minutes, le détective Amato a révélé que les mafias calabraise et sicilienne, la 'Ndrangheta et la Cosa Nostra, étaient particulièrement actives. La première compte plus de membres, a-t-il dit, mais il n'est pas certain qu'elle soit plus prospère pour autant.
« Il semble que la Cosa Nostra et la ‘Ndrangheta coexistent dans la ville de Toronto [...] et s'entraident dans leurs entreprises criminelles. Parfois, il y a des conflits, des meurtres, il y a des corps. C'est rapporté, c'est documenté », a déclaré M. Amato. « Mais d'après ce que nous voyons, les deux groupes ont réussi à garder un profil bas. Le niveau de violence n'est pas si grand »
Selon le détective ontarien, les mafieux d'aujourd'hui ont réussi à mettre sur pied des entreprises parfaitement légales, reproduisant ainsi le « modèle d'affaires » des organisations criminelles italiennes auxquelles ils sont associés.
« Beaucoup de gens que nous avons identifiés, que nous soupçonnons de faire partie de la 'Ndrangheta ou la Cosa Nostra, gèrent des entreprises légales, allant de centres de jardinage à des institutions financières, en passant par des boulangeries, des services de limousine, des entreprises de gestion de déchets, des banquets, des boîtes de nuit », a dit M. Amato.
« Il n'y a pas de limite à ce qu'ils peuvent faire. Ils ont besoin de ces entreprises légales pour blanchir leur argent [...] et ça leur permet de justifier leur richesse », a-t-il poursuivi.
« Si vous faites du trafic de drogues, du kidnapping, de la manipulation boursière, que vous avez tout cet argent et que vous roulez en Bentley ou en Lamborghini, ça peut attirer l'attention des policiers ou de Revenu Canada. Mais si vous avez une entreprise légitime pour masquer votre richesse, vous pouvez vous cacher derrière ça », a affirmé M. Amato.
Ces entreprises, a-t-il expliqué, leur permettent non seulement de blanchir de l'argent obtenu illégalement - grâce au trafic de drogues, à des paris illégaux ou à de l'extorsion - mais aussi d'avoir des antennes dans leur communauté.
« Quand vous êtes engagés dans la vie criminelle, l'une des choses que l'on vous apprend, c'est que vous devez manipuler des gens dans la vie publique. Une des plus grandes sources de revenus qu'ils peuvent avoir provient du Trésor public. Alors si vous avez la possibilité de manipuler quelqu'un, de devenir ami avec lui, et d'obtenir un bénéfice personnel de cette relation... », a-t-il laissé tomber sans terminer sa phrase.
Dans le domaine de la construction en Ontario, par exemple, des groupes mafieux sont présents dans tous les secteurs, a expliqué le détective ontarien, en évoquant plus précisément des entreprises de camionnage, d'excavation ou de constructions de maisons.
Le fait que ces groupes ont facilement accès à du capital les aide à créer des entreprises bénéficiant d'un avantage concurrentiel certain sur d'autres entrepreneurs, qui doivent plutôt négocier avec les institutions bancaires. Qui plus est, les entreprises ainsi créées n'ont pas le même besoin de faire des profits que les autres, puisqu'elles servent d'abord à blanchir de l'argent obtenu illégalement.
M. Amato a aussi affirmé que les organisations mafieuses québécoises et ontariennes arrivent à coexister pour l'essentiel. Des tensions existent bel et bien entre elles, mais elles cherchent plutôt à régler leur conflit afin d'éviter d'attirer l'attention de la police.
Dans certains cas, a-t-il dit, un groupe mafieux peut même investir dans une entreprise démarrée par un autre. L'opération Colisée, a-t-il dit, a par exemple démontré que des groupes ontariens ont investi dans des affaires gérées par la famille Rizzuto.
Ces groupes sont devenus si sophistiqués qu'ils peuvent même s'adonner à de la manipulation boursière, une autre activité ayant l'avantage d'être aussi lucrative que discrète.
Ces activités sont par ailleurs plus difficiles pour les forces policières, dont les efforts sont davantage concentrés sur les crimes avec victimes, comme des vols, des feux, des voies de fait, etc.
Leur richesse leur permet en outre d'échapper au regard de la police. « Ces gens-là voyagent en classe affaires, ils sont au courant des techniques d'enquête policière. Ils savent que s'ils doivent se rencontrer, ils n'ont pas à le faire dans une maison de la ville: ils prennent un billet d'avion et se rencontrent à Genève ou à New York ou à Aruba. C'est difficile pour moi ou pour d'autres enquêteurs de suivre des gens qui ont ces possibilités », a-t-il dit.
M. Amato devait témoigner mercredi, mais n'a pu se présenter pour des raisons qui n'ont pas été divulguées. Son absence avait contraint la commission Charbonneau à suspendre ses travaux plus tôt que prévu mercredi.
La CAQ demande le statut de participant
En après-midi, un avocat mandaté par la Coalition avenir Québec, Me Jean-Pierre Bélisle, a demandé le statut de participant pour le parti de François Legault. Le procureur en chef de la commission a rétorqué qu'à son avis, le statut d'intervenant serait plus approprié.
Le statut de participant permet de contre-interroger directement les témoins. Les parties qui ont le statut d'intervenant doivent soumettre leurs questions aux procureurs, qui la posent aux témoins en leur nom.
Me Bélisle a notamment argué que la CAQ était maintenant un groupe parlementaire reconnu, puisqu'elle a au moins 12 députés à l'Assemblée nationale, qu'elle a reçu 1,2 million de votes le 4 septembre dernier, et qu'elle peut poser « les vraies questions » susceptibles d'aider les commissaires à rédiger leur rapport.
Le procureur en chef de la commission, Me Sylvain Lussier, a fait valoir que le Pati québécois avait obtenu le statut de participant parce qu'il a exercé le pouvoir au cours de la période couverte par le mandat de la commission Charbonneau (1996-2011), ce qui ne s'applique évidemment pas à la CAQ.
Me Lussier a noté que John Gomery avait refusé un statut de participant au Parti conservateur et au Bloc québécois lors de la commission d'enquête déclenchée dans la foulée du scandale des commandites, en arguant notamment qu'il n'était pas évident qu'un parti politique opposé au parti au pouvoir avait d'autres intérêts que ses intérêts partisans.
La commissaire Charbonneau a pris la cause en délibéré. Elle a dit qu'elle rendrait sa décision d'ici la fin de la journée ou demain après-midi.
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Nouveau gouvernement péquiste - Première réunion du Cabinet Marois à Québec

Mis à jour le: 20 septembre 2012 03:15 | par Radio-Canada, www.radio-canada.ca



La première réunion du Conseil des ministres du nouveau gouvernement du Parti québécois s'est déroulée jeudi matin, à Québec.
La première ministre Pauline Marois, qui a présenté mercredi les ministres de son premier gouvernement, n'a pas perdu de temps avant de mettre son équipe au travail.
Tous les nouveaux ministres péquistes étaient conviés dès 9 h pour amorcer les travaux du Cabinet qui, au dire de plusieurs analystes, aura du pain sur la planche.
Attendus par les journalistes aux portes de l'édifice Honoré-Mercier, qui abrite le bureau du premier ministre du Québec, les nouveaux ministres ont commenté leur récente nomination et les défis qui les attendent.
Ce fut notamment le cas de la nouvelle ministre des Ressources naturelles, Martine Ouellet, qui a tenu à rassurer le Conseil du patronat, qui a émis mercredi des doutes sur sa nomination.
Développer les ressources dans l'intérêt collectif
Assurant qu'elle entendait travailler en parfaite collaboration avec le secteur industriel et les entreprises, Mme Ouellet a expliqué que son gouvernement entendait « développer les ressources naturelles du Québec dans l'intérêt collectif » et qu'il allait travailler en ce sens avec les entreprises qui oeuvrent dans la province.
Pierre Duchesne compte ouvrir le dialogue
Questionné sur les dossiers qui l'attendent au cabinet, le nouveau ministre de l'Enseignement supérieur et ex-journaliste, Pierre Duchesne, ne s'est pas montré des plus loquaces.
En ce qui a trait à l'épineuse question du financement de l'éducation et des droits de scolarité, Pierre Duchesne a cependant assuré que son but et celui de sa chef, Pauline Marois, était « d'ouvrir un dialogue complet » avec les étudiants dans le cadre d'un forum où seront présents les étudiants, les recteurs, les professeurs et des chercheurs.
Réjean Hébert prêt à passer à l'action
Le nouveau ministre de la Santé, le docteur Réjean Hébert, a quant à lui bien hâte de se plonger dans ses dossiers et dit ne pas craindre la pression.
« J'ai toujours eu beaucoup de pression dans tous les postes que j'ai occupés, et pour moi, c'est quelque chose avec lequel je suis habitué de vivre », a expliqué ce spécialiste reconnu en médecine familiale et en gériatrie.


D'importants changements aux Transports
Le nouveau ministre des Transports et des Affaires municipales, Sylvain Gaudreault, a expliqué qu'en dépit de l'ampleur de la tâche qui l'attend, il entendait prendre les dossiers un par un et opérer les transformations promises par son parti au sein du ministère des Transports, notamment.
Sur la volonté du PQ de transformer le ministère des Transports en agence, Sylvain Gaudreault a expliqué que cette transformation est importante « pour dépolitiser la réalisation et la fabrication des routes et infrastructures de l'appel d'offres jusqu'à la coupure du ruban ».
Rapprocher Montréal et le commerce international
L'arrivée du ministre des Relations internationales et responsable de Montréal, Jean-François Lisée, n'est pas passée inaperçue.
Interrogé par un journaliste sur les craintes que suscite sa nomination chez certaines personnes, Jean-François Lisée a coupé court à la question en demandant qui étaient au juste ces personnes. N'obtenant aucune réponse, il a conclu en disant qu'il était prêt à tout moment à leur parler pour les rassurer.
Quant à sa vision du mandat qu'on lui a confié, le ministre des Relations internationales a expliqué qu'il entendait faire la jonction entre le développement de la métropole, le commerce extérieur et les relations internationales.
Deux priorités pour la justice
À son arrivée au Cabinet, le nouveau ministre de la Justice, Bertrand Saint-Arnaud, s'est adressé sans détour aux journalistes.
Bertrand St-Arnaud entend se battre pour une meilleure accessibilité à la justice, notamment en haussant les seuils d'accessibilité à l'aide juridique, et en venant davantage en aide aux victimes d'actes criminels, comme promis en campagne électorale.
« Il faut trouver une façon d'impliquer davantage les victimes d'actes criminels dans le processus judiciaire, notamment au niveau du prononcé de la sentence, a-t-il fait valoir. Il faudra aussi revoir toute cette question du soutien aux victimes d'actes criminels, notamment en élargissant la palette des crimes visés par le régime d'indemnisation ».
Daniel Breton veut d'abord rencontrer son équipe
Le ministre du Développement durable et de l'Environnement, Daniel Breton, a expliqué que sa priorité était de rencontrer ses fonctionnaires, et rappelle sa bonne connaissance des dossiers.
« Ce n'est quand même pas rien de recevoir ce mandat-là. Je ressens une pression d'autant plus grande que je viens du milieu de l'Environnement. C'est la première fois qu'un ministre de l'Environnement vient du milieu de l'environnement : ce n'est pas rien », a expliqué le nouveau ministre de l'Environnement

Les étudiants crient victoire

Mis à jour le: 20 septembre 2012 04:12 | par Radio-Canada, www.radio-canada.ca



Les fédérations étudiantes se réjouissent de l'annulation de la hausse des droits de scolarité annoncée par la première ministre Pauline Marois, jeudi après-midi.
« Collectivement, on vient d'écrire un chapitre de l'histoire du Québec », a souligné la présidente de la Fédération étudiante universitaire du Québec (FEUQ), Martine Desjardins.
« Aujourd'hui, la jeunesse regagne la place qui lui était due. L'éducation redevient une priorité au Québec », a affirmé pour sa part la présidente de la Fédération étudiante collégiale du Québec (FECQ), Éliane Laberge.
« On voit que ça a été payant d'attendre et de tenir nos principes », a réagi Camille Robert, porte-parole de la CLASSE.
Plus de détails à venir.

Environnement - Le PQ ferme définitivement la porte à l'industrie du gaz de schiste

Mis à jour le: 20 septembre 2012 03:48 | par Radio-Canada, www.radio-canada.ca

Moins de 24 h après son assermentation, la nouvelle ministre des Ressources naturelles, Martine Ouellet, a confirmé jeudi matin que le gouvernement de Pauline Marois imposerait un moratoire complet sur l'exploration et l'exploitation du gaz de schiste au Québec.
Le programme du Parti québécois évoquait déjà ce moratoire, précisant que le cadre réglementaire serait revu et que cette industrie ne pourrait aller de l'avant que dans un cadre sécuritaire.
Jeudi matin, Martine Ouellet a été plus catégorique. Elle a rejeté toute possibilité d'ouvrir la porte à l'industrie du gaz de schiste. La ministre a déclaré qu'elle ne voyait pas le jour où la technologie permettrait une exploitation sécuritaire.
Consultez notre dossier sur les gaz de schiste.
Une bonne nouvelle, dit l'AQLPA
Ses propos sont applaudis par le président de l'Association québécoise de lutte contre la pollution atmosphérique (AQLPA), André Bélisle. « C'est une déclaration claire, courageuse, ferme, solide et nous, on la salue, parce que c'est une image de la réalité. Elle a pris position suite à de nombreux voyages en Pennsylvanie où elle a vu l'horreur », a-t-il affirmé.
Le mandat du comité créé par les libéraux pour effectuer une étude environnementale stratégique sur les gaz de schiste sera élargi et transféré au Bureau d'audiences publiques sur l'environnement (BAPE).
Selon André Bélisle, il s'agit d'une bonne décision. « C'est ce qu'on demandait. Il faut un BAPE générique pour pouvoir répondre à la question : "Existe-t-il une alternative et quels sont nos besoins réels en matière de méthane, ou de gaz naturel si vous voulez." »
Nouveau ministre de l'Environnement
Par ailleurs, l'AQLPA se réjouit de la nomination de Daniel Breton au poste de ministre de l'Environnement. M. Breton est un environnementaliste connu pour son travail au sein de « Québec vert Kyoto » et « Maîtres chez nous 21e siècle ».
André Bélisle note que ce sera le 38e ministre de l'Environnement avec qui il aura à travailler et que pour la première fois, il s'agit d'un écologiste. « Si ça dérange, c'est une bonne affaire parce que ça fait trop longtemps qu'on dort, qu'on fait semblant avec l'environnement et qu'on joue toutes sortes de jeux sans vraiment faire le travail. »
Les dirigeants de Junex inquiets
Selon le chef de la direction de la compagnie d'exploration pétrolière et gazière Junex, le gouvernement part de prémisses qui sont fausses dans ce dossier.
« Une petite compagnie comme Junex, juste sur la propriété qu'on détient, on a pratiquement 3,7 Tcf [Trillion cubic feet (Terra pieds cube)] de gaz qui peut être récupéré. Ça représente 40 ans de production pour le Québec à l'heure actuelle. Je ne peux pas dire du jour au lendemain : “Je ferme ça et on appauvrit le monde au côté”. Pourquoi on aurait peur? On a bâti Hydro-Québec. On n'a pas eu peur de faire des barrages », affirme Jean-Yves Lavoie.
Ce dernier croit que le gouvernement devrait plutôt mener quelques projets de démonstration sur des terres publiques afin de démontrer hors de tout doute que c'est sécuritaire.



Pauline Marois annule la hausse des droits de scolarité

Mis à jour le: 20 septembre 2012 03:28 | par Radio-Canada, www.radio-canada.ca



DIFFUSION EN DIRECT - La première décision de Pauline Marois en tant que première ministre du Québec est d'annuler la hausse des droits de scolarité décidée par l'ancien gouvernement libéral.
En point de presse, Mme Marois a également annoncé que son gouvernement abrogera dès vendredi, par décret, les dispositions de la loi 12 (ancien projet de loi 78) concernant l'interdiction de manifester.
Par ailleurs, elle réaffirme l'engagement de procéder à la fermeture de la centrale nucléaire Gentilly-2.
Sur les droits de scolarité, Pauline Marois rappelle qu'elle est en faveur de l'indexation, mais que des discussions auront lieu à ce sujet. Le ministre de l'Éducation supérieur, Pierre Duchesne, pilotera ce dossier.

mardi 18 septembre 2012

Mafia : l'Ontario aussi infiltré que le Québec, selon un ex-officier de la GRC

Mis à jour le: 17 septembre 2012 06:57 | par Radio-Canada, www.radio-canada.ca

Un ancien dirigeant de la lutte contre le crime organisé en Ontario affirme que l'économie de sa province est aussi infiltrée par la mafia, sinon plus, que celle du Québec.
Dans une entrevue à l'émission Enquête , l'ancien officier de la GRC Ben Suave s'inquiète du silence qui règne en Ontario sur la présence très importante à Toronto de la mafia la plus puissante au monde, celle de la Calabre, la N'Drangheta.
« Ils ont le même problème, la même corruption. On retrouve les mêmes groupes liés au crime organisé. Ils sont simplement plus discrets », a affirmé M. Suave, ajoutant qu'ils sont probablement plus actifs qu'au Québec.
Si l'on en croit l'ancien officier de la GRC, la politique ontarienne n'échappe pas à l'influence de la mafia calabraise.
« Le monde politique, le milieu policier, le système de justice, le secteur manufacturier, personne n'y échappe. [...] Parfois les politiciens sont très naïfs. Ils ne se méfient pas du danger ou du risque et ils serrent des mains et acceptent de l'argent. », a-t-il dit.
Antonio Nicasso, un autre spécialiste de la mafia qui a déjà travaillé pour le gouvernement américain et qui vit à Toronto depuis une quinzaine d'années, soutient que les Ontariens ont tendance à minimiser le problème. « Comme il n'y a pas de carnage dans les rues, les gens ne dénoncent pas la situation et ne s'en plaignent pas à leur député. Ils s'en fichent alors que cela empoisonne notre économie. »
Des rapports d'enquête italiens indiquent que la N'Drangheta calabraise peut compter sur neuf clans mafieux en Ontario : sept dans la grande région de Toronto et deux à Thunder Bay. Elle est présente en Ontario, mais à peu près absente du Québec, selon Roberto Di Palm, procureur antimafia de la Calabre, en Italie.
La N'Drangheta, même absente au Québec, jouerait cependant un rôle de plus en plus important dans les affaires du crime organisé à Montréal, à un point tel que la police la soupçonne d'être derrière certains des attentats qui ont secoué la métropole ces dernières années.
Selon un reportage d'Alain Gravel en collaboration avec des journalistes du Toronto Star.

La mafia italienne à l'ordre du jour de la commission Charbonneau

Mis à jour le: 18 septembre 2012 08:20 | par François Messier, www.radio-canada.ca

La commission Charbonneau sur l'octroi et la gestion des contrats publics dans le secteur de la construction au Québec amorce la prochaine phase de ses travaux aujourd'hui en entendant le témoignage de la criminologue italienne Valentina Tenti.
La juge France Charbonneau avait déjà confirmé que les travaux automnaux de la commission porteraient principalement sur l'infiltration du crime organisé dans l'industrie de la construction.
La commission, a précisé France Charbonneau, veut d'abord savoir comment et pourquoi le crime organisé infiltre le milieu de la construction ailleurs dans le monde avant de se pencher sur le cas du Québec.
C'est dans cette optique que les commissaires entendront le témoignage de Valentina Tenti, qui termine un postdoctorat à Montréal sur les organisations criminelles italiennes.
Valentina Tenti a travaillé et examiné des données relatives aux crimes liés à la drogue et sur leurs auteurs sur une échelle d'une vingtaine d'années. Dans sa thèse de doctorat, elle a tenté de démontrer comment la mafia italienne a été importée au Québec, en se penchant sur l'organisation des entrepreneurs criminels des différentes origines ethniques dans le marché italien de la drogue.
Pour ce qui est de ses recherches à Montréal, elles visent à fournir une analyse en profondeur de la structure et de la perception des crimes et des criminels italiens dans la métropole.
Il sera notamment question des méthodes utilisées par la Cosa Nostra (mafia sicilienne), la 'Ndrangheta (calabraise) et la Cammora (napolitaine) pour infiltrer l'économie légale.
Des enquêteurs de la police de York [NDLR : territoire situé au nord de Toronto], de la GRC et de la Sûreté du Québec doivent aussi venir témoigner au cours des prochains jours, a annoncé la procureure Sonia Lebel, qui dirigera ces interrogatoires.
« Le crime organisé n'attaque pas le système. Il l'utilise, exploite ses vulnérabilités, saisit ces opportunités. Il ne les crée pas », a dit la procureure Lebel, en précisant que « l'infiltration et le contrôle de l'économie légale peuvent prendre plusieurs formes ».
Selon elle, « le partage des contrats, les ententes, les cadeaux ne sont en fait que la façon de faire des affaires » préconisée à l'heure actuelle.
Au total, une cinquantaine de témoins seront entendus par la commission au cours de l'automne.
Reprise des audiences
Les audiences publiques de la commission Charbonneau ont repris lundi avec un cours magistral de plus de quatre heures sur le fonctionnement de l'industrie de la construction au Québec.
Le directeur de la recherche à la Commission de la construction du Québec (CCQ), l'économiste Louis Delagrave, a livré un témoignage didactique couvrant les caractéristiques de l'industrie, ses principaux acteurs et les lois et règlements qui l'encadrent.
Cette intervention, qui n'a donné lieu à aucune révélation, prépare le terrain pour de prochains témoignages, qui porteront bel et bien sur la possible infiltration de l'industrie par le crime organisé italien et les motards criminalisés.
L'ex-agent vedette du FBI Joseph Pistone, l'homme qui a infiltré le clan mafieux new-yorkais Bonanno à la fin des années 70 sous le pseudonyme Donnie Brasco, n'a pas été appelé à la barre des témoins, comme cela avait été annoncé par Radio-Canada.
Ni la juge Charbonneau ni les procureurs de la commission n'ont voulu confirmer que M. Pistone témoignera d'ici peu.
Sans faire explicitement référence à ce dernier, la juge Charbonneau a précisé dans son discours d'ouverture que plusieurs des témoins à venir seront protégés pour des raisons de sécurité, et a demandé « candidement » aux médias de ne pas publier leur nom à l'avance.
La juge Charbonneau a d'ailleurs indiqué que le Directeur des poursuites criminelles et pénales (DPCP) a demandé et obtenu le statut d'intervenant à la commission. Il pourra ainsi alerter la commission dans les cas où les enquêtes policières et les poursuites qui pourraient en découler seraient compromises.
Plusieurs études en cours
L'attribution de contrats pour des trottoirs, des égouts et l'asphaltage par la Ville de Montréal seront également scrutés à la loupe cet automne, a aussi fait savoir la juge Charbonneau. Des témoins viendront dire que des fonctionnaires ont été soudoyés et que des partis politiques ont profité de ces contrats, a-t-elle dit.
La présidente de la commission d'enquête a aussi révélé que les enquêteurs de la commission procèdent actuellement à des études sur les états financiers des partis politiques à Montréal et à Laval. Des témoins viendront d'ailleurs parler du rôle de certains élus de ces deux villes, a indiqué France Charbonneau.
Des enquêtes sont aussi en cours sur le phénomène des consortiums constitués par les firmes de génie, et sur des cas de violence rapportés dans des chantiers de plusieurs régions du Québec, notamment en Côte-Nord, en Abitibi, à Trois-Rivières, en Estrie et à Québec. La commission a émis plusieurs subpoenas, a dit la juge.
La commission d'enquête tient ses audiences publiques au 9e étage d'un immeuble gouvernemental situé au 500, boulevard René-Lévesque Ouest, à Montréal. Les audiences ont lieu du lundi au jeudi, trois semaines sur quatre.
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jeudi 13 septembre 2012

Marois veut un «gouvernement d'action, d'écoute et de dialogue»


Par Radio-Canada, www.radio-canada.ca, Mis à jour le: 13 septembre 2012 05:42
 
La nouvelle première ministre Pauline Marois entend former un « gouvernement d'action, d'écoute et de dialogue ».
La chef péquiste s'exprimait avant le début d'un rassemblement auquel sont conviés tous les 125 candidats qui ont porté les couleurs de la formation lors des dernières élections.
Quelques députés du PQ interrogés par les journalistes ont évacué la question référendaire, estimant que les priorités du nouveau gouvernement sont, entre autres, l'abolition de la loi spéciale et la taxe santé, ainsi que la lutte contre la corruption et la mise en place de saines politiques de gestion.
À leur arrivée, les candidats péquistes ont été bombardés de questions, notamment sur la légitimité qu'aurait le Parti québécois pour tenir des referendums d'initiative populaire sur la souveraineté avec 54 députés élus à l'Assemblée nationale.




Carole Poirier, députée élue dans Hochelaga-Maisonneuve, a déclaré que le gouvernement du PQ se comportera « comme un gouvernement souverainiste ». Serge Cardin, qui a battu Jean Charest dans Sherbrooke, a quant à lui émis des doutes sur la démarche des referendums d'initiative populaire.

Jean-François Lisée, élu dans la circonscription de Rosemont, a affirmé que l'Assemblée nationale restera souveraine en rappelant que cette démarche « est le programme du Parti québécois », « on a été élus pour adopter notre programme dans la mesure du possible », a-t-il ajouté.

Pour Jean François Lisée, les priorités demeurent « la loi 12 (la loi 78), les frais de scolarité et les questions d'éthique ».

François Gendron, député d'Abitibi-Ouest, abonde dans le même sens sans cacher son désaccord avec les anciens premiers ministres péquistes sur la question de la souveraineté.

« Laissez-nous faire un premier 100 jours, vous allez être surpris », a répété François Gendron.

Par ailleurs, ces députés n'ont pas voulu s'attarder sur la nomination de trois hauts cadres de la fonction publique par le premier ministre sortant Jean Charest.

Bachand exhorte le PQ à suivre le chemin tracé par son gouvernement


Par Lili Boisvert, www.radio-canada.ca, Mis à jour le: 13 septembre 2012 05:18
 
Quelques heures avant de quitter ses fonctions, le ministre des Finances Raymond Bachand exhorte le Parti québécois à « garder le cap sur l'équilibre budgétaire », soutenant pour sa part qu'il laisse les finances en bon état, avec un déficit sous la barre des 3 milliards.
En conférence de presse jeudi, le ministre sortant s'est alarmé du programme du Parti québécois et a assuré que le PLQ, une fois passé à l'opposition, sera là pour bloquer les politiques financières « désastreuses » du gouvernement péquiste.
Le Parti québécois a notamment promis d'abolir la hausse des frais de scolarité tant défendue par le Parti libéral au printemps, et d'abolir la contribution santé de 200 $ par personne, en compensant les pertes de revenus associées à cette taxe en augmentant les impôts des plus riches.
Le PQ entend également hausser les redevances minières, une mesure qui éliminera, selon Raymond Bachand, plusieurs des emplois attendus par la mise en chantier du Plan Nord.





Le ministre des Finances sortant affirme qu'au jour de son départ, l'économie du Québec est « en bonne position » et que les finances publiques sont « sous contrôle ».

Un déficit de 800 millions de moins, un dépassement de 800 millions

S'étant présenté tout au long de la campagne électorale comme le parti de l'économie, le PLQ pourrait-il goûter à sa propre médecine si le Parti québécois demande au vérificateur général de se pencher sur les finances publiques à son arrivée au pouvoir pour en démontrer le désordre - ce qu'avait fait le PLQ en 2003? M. Bachand ne se montre pas inquiété par cette perspective. Il expose que les dernières informations publiées en juillet par le ministère des Finances pour la fin de l'année financière confirment que le déficit public se situera en dessous des 3,3 milliards de dollars.

En calculant l'économie d'une provision de 300 millions de dollars, le PLQ expose que le déficit est de 800 millions de dollars moins important que ce qui avait été prévu à l'origine.

Par ailleurs, le ministre a convenu qu'un dépassement des dépenses était à prévoir pour l'année en cours, mais que cette situation n'est pas anormale et qu'il y a toujours de tels dépassements, année après année.

« Toujours, en cours d'année, il y a des ministères qui ont des dépassements », dit-il, parlant d'un chiffre « autour de 800 millions ».

Le ministre sortant a aussi défendu jeudi les dépenses consacrées aux infrastructures sous les libéraux, point sur lequel le nouveau gouvernement devrait les attaquer en affirmant que ces dépenses ont fait gonfler la dette publique. « Le Québec est dans une période de rattrapage important » en matière de réfection et de construction d'infrastructures, plaide M. Bachand. Le « rythme d'immobilisation » maintenu par le Parti libéral lorsqu'il était au pouvoir est soutenable et souhaitable, ajoute-t-il.

Direction du PLQ : Bachand poursuit sa réflexion

« Ma décision n'est pas prise », a répondu M. Bachand lorsqu'il a été interrogé jeudi sur son intention de se lancer dans la course à la direction de son parti, tout en rappelant son « intérêt ».

Plus tôt jeudi, Radio-Canada a appris que l'ex-ministre libéral de la Santé Philippe Couillard avait l'intention de se lancer dans la course. La ministre sortante du Travail, Lise Thériault, a pour sa part confirmé qu'elle s'en abstiendrait.

Outre Raymond Bachand, Yves Bolduc, Pierre Moreau, ainsi que le député Pierre Paradis et l'ex-ministre Benoît Pelletier pourraient tenter de succéder à Jean Charest à la tête du PLQ.

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Compressions fédérales - Plus de 1000 fonctionnaires à Ottawa touchés par une autre vague de compressions


Par Radio-Canada, www.radio-canada.ca, Mis à jour le: 13 septembre 2012 03:45
 
Une autre vague de compressions a touché les fonctionnaires fédéraux au pays, jeudi. Au total, 1631 employés gouvernementaux ont reçu un avis les informant qu'ils pourraient perdre leur emploi.
De ce nombre, 893 sont membres de l'Institut professionnel de la fonction publique du Canada (IPFPC) et 738 sont affiliés à l'Alliance de la fonction publique du Canada (AFPC).
Les fonctionnaires de la région d'Ottawa sont particulièrement touchés, puisque 1031 employés ciblés travaillent dans la capitale nationale, soit moins de deux employés sur trois (63 %) visés par cette nouvelle vague de compressions.
Ressources humaines et Développement des compétences Canada (RHDCC) est le principal ministère ciblé (91 %), 1482 de ses employés ayant reçu un avis.



L'IPFPC précise que ces fonctionnaires sont principalement des spécialistes de la technologie de l'information. À l'AFPC, les membres ciblés travaillent notamment pour les services aux citoyens, les services de traitement et de paiement, l'information et la technologie ainsi que l'emploi et l'apprentissage.

Depuis la présentation du budget 2012, 3478 membres de l'AFPC travaillant pour RHDCC ont été avisés qu'ils pourraient perdre leur emploi. Le ministère a informé les syndicats que 2100 postes seraient abolis dans la foulée du budget 2012. Au total, ce sont 18 019 membres du syndicat dans 44 ministères fédéraux et agences qui ont reçu de tels avis.

Compressions à la GRC

Les 149 autres membres de l'AFPC qui ont reçu un avis jeudi travaillent pour la Gendarmerie royale du Canada (GRC), dans différents quartiers généraux au pays et au bureau national. Ils s'occupent du recrutement de nouveaux policiers, de la rémunération des membres, des laboratoires judiciaires ainsi que de la gestion des documents.

Plus tôt cette semaine, 22 autres membres de l'AFPC, principalement du Programme de mise en liberté sous condition à la Commission nationale des libérations conditionnelles, ont appris que leur poste était aboli ou pourrait l'être.

Le vice-président exécutif régional de l'AFPC, Larry Rousseau, dénonce les vagues successives de compressions, faisant référence au « supplice chinois ». « C'est de la torture. Pourquoi on ne le fait pas tout d'un coup? », demande-t-il.

Samedi prochain, l'AFPC organisera une journée nationale d'action, afin de sensibiliser la population aux répercussions des compressions sur les services.

Réactions de l'opposition

Le Nouveau Parti démocratique (NPD) estime quant à lui que les services à la population seront affectés. « Il sera beaucoup plus difficile pour les citoyens d'avoir un accès direct à des services gouvernementaux pour lesquels ils paient des impôts », soutient le whip du parti, Nycole Turmel.

Selon l'opposition officielle, l'économie dans la région d'Ottawa souffre déjà des compressions.

Rappel des compressions

Selon l'Alliance de la fonction publique du Canada (AFPC), 13 000 de ses membres au pays avaient reçu, à la mi-mai, des avis de postes excédentaires. À Ottawa, 7000 travailleurs sont touchés.

De son côté, près de 2000 membres de l'Association canadienne des employés professionnels (ACEP) avaient reçu de telles lettres.

Le gouvernement Harper prévoit dans son dernier budget abolir 19 200 postes de fonctionnaires fédéraux au cours des trois prochaines années, à la suite de compressions totalisant 5,2 milliards.

Les conservateurs avancent qu'environ 7000 de ces emplois disparaîtront par attrition, une estimation que l'AFPC juge trop élevée.

Ancienneté et compétences

Parmi les membres de l'AFPC, les postes abolis ne se feront pas nécessairement en fonction de l'ancienneté, mais aussi selon les compétences.

Larry Rousseau donne en exemple un département où, sur les trente postes actuels, dix seront supprimés. Les trente employés devront soumettre leur candidature afin de déterminer qui se qualifiera pour les vingt postes restants. Les dix autres employés auront des options en terme de transition.

Les avocats de l'aide juridique s'entendent avec Québec


Par Radio-Canada, www.radio-canada.ca, Mis à jour le: 13 septembre 2012 04:16
 
Les avocats de l'aide juridique ont finalement ratifié leur convention collective, après des mois de négociation avec le gouvernement.
Les quelque 320 avocats ont obtenu la parité avec les procureurs aux poursuites criminelles et pénales ainsi que les mêmes augmentations que les autres syndiqués du secteur public, a indiqué en entrevue la conseillère syndicale Adriana Volpato.
« Historiquement, les trois groupes de juristes qui oeuvrent pour l'État - les procureurs de la Couronne, les juristes de l'État et les avocats de l'aide juridique - ont toujours eu le même traitement », explique Mme Volpato. « Et à chaque négociation, la question se repose : est-ce que les trois groupes vont être rémunérés de la même façon? »
De plus, leur échelle salariale a été réduite à 18 échelons plutôt que 21. Les salaires varieront de 51 113 $ à 103 042 $ au sommet de l'échelle. De même, un niveau d'avocat expert a été créé pour les avocats expérimentés qui ont un bon rendement.




Des primes seront également versées pour ceux qui travaillent à la cour itinérante et dans les régions éloignées où le recrutement d'avocats pour l'aide juridique et la rétention sont particulièrement difficiles, a aussi souligné Mme Volpato.

La Fédération des professionnels de la CSN représente plusieurs avocats de l'aide juridique; d'autres sont à la Fédération des avocats de l'aide juridique du Québec.

L'entente de principe était intervenue à la fin du mois d'août. Depuis, 11 assemblées générales ont été tenues au Québec pour entériner l'entente « très majoritairement », a noté Mme Volpato.

La convention sera en vigueur jusqu'au 31 mars 2015. La dernière était arrivée à échéance le 31 mars 2010.

Il ne reste plus beaucoup de grands syndicats du secteur public qui n'ont pas encore renouvelé leur convention collective. « Je crois qu'il en reste quelques autres, mais c'était le dernier grand groupe de juristes qui n'avaient pas encore réglé avec l'État », a relevé Mme Volpato.

Couillard sur les blocs de départ


Par Radio-Canada, www.radio-canada.ca, Mis à jour le: 13 septembre 2012 01:47
 
L'ex-ministre libéral de la Santé Philippe Couillard a l'intention de se lancer dans la course à la direction du Parti libéral du Québec (PLQ), a pu confirmer Radio-Canada.
Sa décision est prise à 90 %, selon le chef de bureau de Radio-Canada à l'Assemblée nationale, Sébastien Bovet. Après une absence de quatre ans du monde politique, il doit encore mesurer ses appuis au sein du PLQ, ainsi que parmi les députés et les militants libéraux. Il fera part de sa décision d'ici deux semaines.
S'il brigue la direction du parti, M. Couillard compte éclaircir les circonstances entourant son passage de la vie politique au secteur privé.
L'ex-ministre de la Santé a quitté la vie politique le 25 juin 2008. Deux mois plus tard, il se joignait au fonds Persistence Capital Partners (PCP), dans le but d'accroître la place du secteur privé dans l'offre de soins médicaux au Canada.




Toujours selon les sources de Radio-Canada, le député Sam Hamad, qui a annoncé qu'il ne se lancerait pas dans la course, serait prêt à appuyer la candidature de Philippe Couillard.

Formé à la Faculté de médecine de l'Université de Montréal, M. Couillard, 55 ans, a pratiqué la neurochirurgie à Montréal et à Sherbrooke jusqu'en 2003, année où il est élu à l'Assemblée nationale.

Thériault ne se lance pas, d'autres réfléchissent

La ministre sortante du Travail, Lise Thériault, a pour sa part confirmé qu'elle ne serait pas de la course. Elle sera plutôt leader parlementaire adjointe de l'opposition officielle, aux côtés du chef par intérim du PLQ, Jean-Marc Fournier.

Parmi les autres personnes qui pourraient figurer sur la liste des prétendants à la succession de Jean Charest, on retrouve les ministres sortants Raymond Bachand, Yves Bolduc et Pierre Moreau, ainsi que le député Pierre Paradis et l'ex-ministre Benoît Pelletier.

En conférence de presse, jeudi, Raymond Bachand a précisé qu'il soupesait actuellement la question.

La véritable dernière course à la direction du Parti libéral du Québec remonte à 1983.

Fournier présente son équipe

Le chef intérimaire du PQ Jean-Marc Fournier a dévoilé jeudi les officiers parlementaires de l'opposition officielle.

Geoffrey Kelley , député de Jacques-Cartier : président du caucus de l'aile parlementaire libérale

Robert Dutil , député de Beauce-Sud : leader parlementaire de l'opposition officielle

Lise Thériault , députée d'Anjou-Louis-Riel : leader parlementaire adjointe

Laurent Lessard , député de Lotbinière-Frontenac : whip en chef de l'opposition officielle

Lucie Charlebois , députée de Soulanges : whip adjointe de l'aile parlementaire libérale

La croisade de Saint-Lucien

Un billet de Julien McEvoy

Le lobbyiste-en-chef de l’industrie du pétrole et du gaz au Québec, Lucien Bouchard, est reparti en croisade. Présentement en tournée promotionnelle dans tous les médias près de chez vous pour Lettres à jeune politicien, une tablette de 116 pages qu’il vient de publier chez VLB, il en profite pour nous enfoncer une de ses fameuses leçons dans la gorge. À 71 ans, son message est toujours le même, mais il est cette fois formulé en constat d’échec: la gauche a ruiné le projet souverainiste. Le Québec a besoin d’un « grand projet économique ».

Tout lobbyiste et auteur qu’il soit, Saint-Lucien est avant tout un éminent associé chez Davies Ward Phillips & Vineberg, cabinet d’avocats spécialisé en droit des affaires et allié indéfectible de quelques-unes des plus grandes entreprises de la planète. Ça fait longtemps que Bouchard ne travaille plus pour nous et qu’il s’exprime au nom de ses maîtres, de ceux qui signent ses chèques.

Bien installé dans son bureau au 26e étage d’un immeuble de l’avenue McGill College à Montréal, l’ex-PM s’est fait spécialiste de la création de richesse tout en propageant son discours « lucide ». C’est de son trône au sommet de la pyramide des conseillers-négociateurs du grand capital qu’il s’adresse à nous.

Pourtant, ses propos résonnent toujours avec autant écho. Finie, la souveraineté. Dans le Québec de 2012, c’est la gauche contre la droite et la gauche n’est qu’un rêve où on redistribue de la richesse imaginaire. Partout, sur toutes les tribunes, l’avocat de 71 ans nous assène son « Cessons de rêver », un message d’aîné défaitiste qui s’accompagne souvent d’un rappel: « nous sommes endettés ».

Habité par de grands principes, Bouchard est un personnage conséquent. Malgré sa fixation sur l’échec du PQ, par exemple, il se dit toujours souverainiste et péquiste. Par contre, la loyauté de cet homme réputé intègre ne va plus aux Québécois. Elle va plutôt à ceux qui ont donné à Davies Ward Phillips & Vineberg le mandat de défendre leurs intérêts. Quand ses clients, les fameux créateurs de richesse, se portent bien, Bouchard se porte bien.

À l’occasion, l’ex-PM lobbyiste doit donc s’adresser à nous afin de nous ramener dans le droit chemin, celui qui mène à son « grand projet économique ». Cette semaine, il l’a fait grâce à la promo de Lettres à jeune politicien. Demain, ce sera grâce à ses mémoires, qu’il dit vouloir écrire. Dans 10 jours, ce sera à titre de lobbyiste de Talisman Energy. Toujours le même message: un virage à droite s’impose afin d’attaquer la dette.
Tâchons de ne pas oublier que Lucien Bouchard, l’avocat, défend des intérêts qui vont bien au-delà d’un livre de 116 pages. Il est avant tout le porte-parole de ses clients, les mêmes qui ont tout intérêt à voir l’État vendre ses actifs aux enchères afin d’éviter la faillite… annoncée par Saint-Lucien depuis 1995.
 
 

Nominations dans la fonction publique : Marois a manqué de jugement, estime la CAQ


Par Radio-Canada, www.radio-canada.ca, Mis à jour le: 13 septembre 2012 04:07
 
Le leader parlementaire de la Coalition avenir Québec (CAQ), Gérard Deltell, a vertement critiqué la nomination de plusieurs proches du premier ministre sortant Jean Charest à des postes clés de la fonction publique, notamment celle de Chantal Landry, connue pour son passage à la commission Bastarache.
Le député de Chauveau accuse la première ministre désignée, Pauline Marois, de « manquer de jugement » en donnant son accord à ces nominations. « Mme Marois vient de rater une belle occasion de faire cesser une pratique malsaine qui augmente le cynisme de la population », s'indigne-t-il dans un communiqué.
Mercredi, le conseil des ministres de Jean Charest a procédé à ses dernières nominations, dont celles d'Isabelle Jean, Gilles Paquin et Chantal Landry, trois proches collaborateurs du premier ministre sortant.
« Dans certains cas, on peut comprendre que certains collaborateurs de l'ancien gouvernement se recyclent dans la fonction publique. Par contre, il faut que ces gens aient une expérience substantielle dans un domaine particulier », affirme Gérard Deltell, citant comme exemple Gilles Paquin et son « impressionnante feuille de route ».




M. Paquin a été nommé membre du conseil d'administration et président-directeur général de l'Agence du revenu du Québec, après avoir été secrétaire général et greffier du Conseil exécutif.

« En plus de n'avoir absolument aucune expérience en gestion ou dans le domaine de la santé et de n'avoir comme seule expérience de travail des postes très partisans, Mme Landry a été pointée du doigt lors de la commission Bastarache », poursuit-il.

Fin 2010, Mme Landry s'est retrouvée sur la sellette à la commission Bastarache sur la nomination des juges, après avoir admis qu'elle accolait parfois des papiers autocollants post-it sur le curriculum vitae des candidats à la magistrature pour préciser leur allégeance politique.

De son côté, le Parti québécois souligne qu'une tradition qui existe depuis des décennies veut que le premier ministre puisse procéder à la nomination de deux ou trois collaborateurs lorsqu'il quitte ses fonctions après une défaite.

Le parti était au courant qu'il y aurait des nominations partisanes, sans savoir quel poste occuperaient les collaborateurs libéraux, a écrit dans un courriel à Radio-Canada l'attaché du Parti québécois Éric Gamache.

lundi 10 septembre 2012

Denis Blanchette: les obsèques sous haute sécurité

Par La Presse Canadienne, thecanadianpress.com, Mis à jour le: 10 septembre 2012 09:06
 
Pauline Marois, Ginette Jean. Ryan Remiorz / La Presse Canadienne


MONTRÉAL - La cérémonie de commémoration nationale organisée pour rendre hommage à Denis Blanchette, ce technicien en éclairage abattu au Métropolis mardi dernier en marge des célébrations entourant la victoire électorale du Parti québécois, s'est déroulée lundi après-midi sous haute sécurité dans l'est de Montréal.

En début de cérémonie en l'église Saint-Donat, le curé Joseph Dubé a demandé aux participants de méditer sur le pardon.

«On ne peut pas penser fêter la mort, ça n'aurait pas de sens, a-t-il lancé plus tard pendant son homélie. On peut alors penser fêter la vie, la vie de Denis, une vie humaine bien simple, qui a eu ses hauts et ses bas, la vie d'un homme qui a cherché à aimer du mieux qu'il a pu.»

Devant les quelque 300 personnes qui s'entassaient dans l'église, un ami de la victime, Denis Bourgault, a rendu hommage à «son ami, son complice, son frère».

«Aujourd'hui c'était la dernière fois qu'on te voyait avec nos yeux, mais on était habitués de te voir avec notre coeur plus qu'avec nos yeux, nous autres», a-t-il affirmé, la voix chevrotante.

«C'est comme ca qu'on va te regarder, jusqu'a ce qu'on aille te rejoindre. Tu es sorti par la grande porte le gros, tu es fidèle à ton image. Tu es passé outre les risques et les dangers, tu as encore pensé aux autres avant de penser à toi. C'est pour ça qu'on t'aimait.»

Puis, comme s'il voulait exprimer que le Québec se souviendra de la mort de son ami, M. Bourgault a ajouté, la gorge nouée: «Je ne te dirai jamais adieu le gros, je vais te dire au revoir. Je t'aime.»

À l'extérieur de l'église, entre 200 et 300 badauds, dont certains brandissaient des drapeaux du Québec ou des Patriotes, s'étaient massés sur place, mais ils étaient tenus à l'écart par la police. Des haut-parleurs avaient été installés pour leur permettre de suivre la cérémonie.

Plusieurs rues avaient été fermées autour de l'église Saint-Donat, dans l'arrondissement de Mercier-Hochelaga-Maisonneuve, pendant que des policiers équipés de détecteurs de métal et des maîtres-chiens patrouillaient les lieux.

De nombreux dignitaires, dont la première ministre élue Pauline Marois, étaient sur place.

«Nous devons beaucoup à la famille de Denis Blanchette, parce qu'on sait qu'il a probablement évité que le drame soit encore plus grand qu'il ne l'a été», a-t-elle déclaré, faisant référence à une probable intervention de la part de M. Blanchette mardi soir dernier pour empêcher que l'auteur de la fusillade, Richard Henry Bain, entre dans le Métropolis et fasse encore plus de victimes.

«Mes pensées vont à sa mère, à ses soeurs et à sa fille», a ajouté Mme Marois.

Le gouvernement libéral était représenté par le ministre des Finances, Raymond Bachand, et la ministre du Travail, Lise Thériault. Les députés péquistes Maka Kotto, Jean-François Lisée, Bernard Drainville et Léo Bureau-Blouin étaient aussi présents.

Le gouvernement fédéral était représenté par le ministre des Anciens Combattants, Steven Blaney.

La mère de Dave Courage, l'autre technicien blessé lors de la fusillade, était présente pour témoigner de sa solidarité envers la famille de la victime.

Une cérémonie de commémoration nationale est organisée pour rendre hommage à un individu ayant posé un geste de bravoure ou encore à une victime innocente. Les drapeaux étaient en berne à l'Assemblée nationale, à Québec.

M. Blanchette, un homme de 48 ans père d'une fillette de quatre ans, a perdu la vie quand il a été atteint d'une balle apparemment tirée par Bain, à l'entrée arrière du Métropolis.

Bain fait face à 16 accusations, dont une de meurtre prémédité en lien avec la mort de M. Blanchette.

Denis Blanchette: les obsèques sous haute sécurité

Par La Presse Canadienne, thecanadianpress.com, Mis à jour le: 10 septembre 2012 06:01
 
MONTRÉAL - C'est sous haute surveillance que se déroulait lundi après-midi la cérémonie de commémoration nationale organisée pour rendre hommage à Denis Blanchette, ce technicien en éclairage abattu au Métropolis mardi dernier en marge des célébrations entourant la victoire électorale du Parti québécois.
Une telle cérémonie officielle est organisée pour rendre hommage à un individu ayant posé un geste de bravoure ou encore à une victime innocente. Les drapeaux étaient en berne à l'Assemblée nationale, à Québec.
Plusieurs rues avaient été fermées autour de l'église Saint-Donat, dans l'arrondissement de Mercier-Hochelaga-Maisonneuve à Montréal, pendant que des policiers équipés de détecteurs de métal et des maîtres-chiens patrouillaient les lieux.
Plusieurs dignitaires, dont la première ministre élue Pauline Marois, étaient sur place. Le gouvernement libéral était quant à lui représenté par le ministre des Finances, Raymond Bachand. La ministre du Travail, Lise Thériault, y était aussi, ainsi que des députés péquistes comme Maka Kotto, Jean-François Lisée, Bernard Drainville et Léo Bureau-Blouin.
Entre 200 et 300 badauds s'étaient massés sur place, mais ils étaient tenus à l'écart par la police. Des haut-parleurs avaient toutefois été installés pour leur permettre de suivre la cérémonie.
M. Blanchette, un homme de 48 ans père d'une fillette de quatre ans, a perdu la vie quand il a apparemment tenté d'empêcher le tireur présumé, Richard Bain, de pénétrer à l'intérieur du Métropolis.
Bain fait face à 16 accusations, dont une de meurtre prémédité en lien avec la mort de M. Blanchette.


La nostalgie Charest dans 3, 2, 1...

Par Antoine Hasbroucq, Chroniqueur, 10 septembre 2012 15:10
 
À peine sorti des élections et de l'effroi de l'attentat du Métropolis, il est déjà l'heure pour Pauline Marois de se frotter à la réalité d'un résultat bancale et insuffisant pour tenter de gouverner. Je dis bien ici de gouverner et non pas de simplement gérer l'immobilité, comme le voudrait pourtant la position minoritaire qui est celle du PQ.
Si elle gouverne, c'est-à-dire si elle concrétise ses annonces, elle pourra tout au moins compter sur l'appui de ceux qui l'ont élu et son opposition saura quant à elle pourquoi elle ne peut la souffrir. Mais si, de gré ou de force, elle penche pour une certaine forme d'immobilisme, concrétisant ainsi ses propres déclarations (« Si le PQ est minoritaire j'aurai les mains liées ») c'est de toute part que sa popularité descendra en chute libre.
En d'autres termes, on lui souhaite d'avoir des talents d'équilibriste car le chemin est étroit. D'autant qu'au moindre signe de fléchissement, elle se retrouvera très rapidement à devoir combattre le spectre de Jean Charest, qui peut jouer facilement le scénario de la reconquête du pouvoir.
Après 9 ans au pouvoir, il est passé de « Jean Charest Begins » au « Dark Jean Charest », mais en se faisant discret quelques temps, il pourrait boucler la trilogie : « Jean Charest Rises ».
Impossible à réaliser si on ne s'appelle pas Batman? Même si l'exercice a ses limites, il convient ici de comparer la situation politique avec ce que connait actuellement la France.
Un président de droite libérale, usé par le pouvoir et l'impopularité, concède une défaite, mais pas une déroute au profit d'un candidat de la gauche dont personne n'attendait grand-chose. En à peine quatre mois de silence, Nicolas Sarkozy a réussi à remettre son nom sur toutes les lèvres de la droite et de ses lieutenants qui se battent maintenant pour sa succession à la tête du parti. Encore un peu de silence et ce sera l'électorat populaire, qui lui a fait défaut dans la dernière élection, qui pourrait bien être pris de nostalgie sarkozyste.
Car c'est le propre d'une certaine forme de rajeunissement de la classe politique dans nos démocraties occidentales, le spectre du défunt reste présent longtemps. Il reste d'abord silencieux puis ne tarde pas à confier son point de vue dans quelques entrevues choisies. Il suffit alors d'adopter un ton magnanime, de consentir que la tâche de son successeur n'est pas aisée et on se fabrique rapidement une allure de grand rassembleur de la nation. Sarkozy avait tenté ce revirement à l'intérieur même de son mandat, confiant à qui voulait l'entendre qu'il « avait changé », mais le stratagème n'avait pas pris. En goûtant à la défaite durant ces moments que son entourage n'hésitera pas à qualifier de « difficiles », voire de « sombres », le même scénario pourrait cette fois rencontrer un franc succès.
Pour éviter ce qui pourrait être la chronique d'un retour annoncé, Pauline Marois devra laisser le moins de place possible à cette possibilité. Tout commence par ne pas décevoir le tiers des Québécois qui lui ont accordé leur vote. Dans un contexte où la stabilité n'est toujours pas d'actualité, ses premières mesures seront cruciales pour donner le ton et savoir si ce gouvernement à une chance de résister quelques temps.


samedi 8 septembre 2012

Téhéran dénonce la rupture des relations diplomatiques avec le Canada


Par Radio-Canada, www.radio-canada.ca, Mis à jour le: 8 septembre 2012 03:52
 
Téhéran a vivement réagi samedi à la décision d'Ottawa de rompre ses relations diplomatiques avec l'Iran et d'expulser les diplomates iraniens encore au pays, qualifiant le gouvernement canadien « d'extrémiste ».
Le Canada, qui est sous l'influence d'Israël selon le gouvernement iranien, a suspendu ses relations diplomatiques pour « faire pression sur le peuple iranien et créer des problèmes aux ressortissants de notre pays », a déclaré le porte-parole du ministère iranien des Affaires étrangères, Ramin Mehmanparast, en ajoutant que l'Iran allait apporter une « réponse adéquate » à ce geste.
Visite annulée
Le président du parlement iranien a annulé sa visite au Canada pour protester contre la décision d'Ottawa. Le chef du parlement iranien, Ali Larijani, devait participer à la fin du mois d'octobre à une rencontre de députés de plusieurs pays.




L'Iran a du même souffle voulu minimiser l'impact de la décision canadienne, soulignant que les relations entre les deux pays étaient déjà ténues depuis quelques années.

Sous le coup d'une nouvelle menace de sanctions de la part de l'Union européenne, le gouvernement iranien a réitéré qu'il était ouvert à des discussions au sujet de son programme nucléaire.

Plus tôt samedi, l'Union européenne a brandi la menace d'un renforcement des sanctions déjà sévères contre Téhéran, au moment où Moscou les jugeait nuisibles aux intérêts économiques russes.

Les Occidentaux soupçonnent l'Iran de chercher à se doter de l'arme atomique sous couvert d'un programme nucléaire civil. Téhéran a toujours démenti ces allégations.

Les discussions prévues fin août entre la chef de la diplomatie européenne Catherine Ashton, émissaire des grandes puissances sur le nucléaire iranien (Éats-Unis, Chine, France, Royaume-Uni, Russie et Allemagne) et son homologue iranien Saïd Jalili, n'ont toujours pas eu lieu.

Radio-Canada.ca avec AFP et Reuters

Politique provinciale - Benoît Pelletier songe à se lancer dans la course à la direction du PLQ


Par Radio-Canada, www.radio-canada.ca, Mis à jour le: 8 septembre 2012 06:45
 
L'ex-ministre responsable de l'Outaouais et ancien député de Chapleau, Benoît Pelletier, songe sérieusement à se lancer dans la course à la direction du Parti libéral du Québec (PLQ).
Le professeur de droit à l'Université d'Ottawa n'a jamais vraiment écarté la possibilité de revenir, un jour, en politique active. Il avoue clairement tenter de mesurer ses appuis au sein des membres du parti libéral.
Élu pour la première fois sous la bannière libérale en 1998, Benoît Pelletier a représenté la circonscription de Chapleau pendant 10 ans. Il a occupé plusieurs postes au sein du Cabinet, dont celui de ministre des Affaires intergouvernementales canadiennes. Il est aujourd'hui professeur de droit à l'Université d'Ottawa.
La question identitaire québécoise continue de le préoccuper. « Je suis un fédéraliste, mais très sensible à l'affirmation identitaire du Québec », a-t-il lancé. Il croit d'ailleurs que le PLQ doit davantage se diriger dans cette direction.



Selon le politologue Alain Gagnon, professeur de sciences politiques à l'Université du Québec à Montréal, la candidature de Benoît Pelletier permettrait au parti de se repositionner. Il juge que l'ex-ministre est plus intéressé par la justice sociale, la question identitaire et les relations fédérales-provinciales.

Benoît Pelletier veut savoir s'il aura des appuis assez solides avant de prendre sa décision. Par contre, les raisons familiales, qui l'avaient poussé à quitter la politique, pourraient également l'empêcher de se lancer dans la course.

D'autres noms circulent depuis la démission de Jean Charest pour le remplacer à la tête du PLQ, dont Pierre Moreau, Philippe Couillard et Lise Thériault.

La véritable dernière course à la direction du Parti libéral remonte à 1983.

D'après un reportage de Mylène Crête

Le conflit étudiant est terminé, selon la FEUQ et la FECQ


Par Radio-Canada, www.radio-canada.ca, Mis à jour le: 8 septembre 2012 06:12
 
L'annulation de la hausse des droits de scolarité par décret ministériel promise par la première ministre désignée du Québec, Pauline Marois, à peine 24 heures après son élection, est une victoire pour la Fédération étudiante universitaire du Québec (FEUQ).
La présidente de l'association estudiantine, Martine Desjardins, y voit là la fin d'un long conflit qui aura duré plus de deux ans et lors duquel la FEUQ aura essuyé plusieurs revers, en raison d'un gouvernement « qui ne voulait rien savoir des revendications des jeunes ».
Le constat est le même pour la présidente de la Fédération étudiante collégiale du Québec (FECQ), Éliane Laberge, qui envisage d'un bon oeil l'arrivée au pouvoir d'un gouvernement péquiste. Déjà, c'est une « excellente nouvelle » que Pauline Marois ait tenu ses engagements aussi rapidement, affirme Mme Laberge.
Et même si la question des droits de scolarité est considérée comme « réglée » par Mme Desjardins, elle affirme toutefois que le travail de son association et de ses membres n'est pas terminé. La FEUQ entend mettre de l'avant des propositions plus avant-gardistes au cours du sommet sur l'éducation supérieure promis par les troupes péquistes, mais devra d'abord travailler à convaincre les partis d'opposition, gouvernement minoritaire oblige.




Pas question donc de chômer, assure Mme Desjardins. Les associations membres ont déjà le mandat d'écrire des mémoires afin d'apporter des propositions au sommet, qui devrait avoir lieu dans les 100 premiers jours d'un gouvernement péquiste, ou du moins être annoncé. La FEUQ se penchera aussi sur une structure souhaitable pour cette rencontre.

Du côté de la FECQ, les énergies sont également concentrées à la préparation de cette « rencontre majeure », qui permettra, selon Mme Laberge, de définir « ce à quoi devraient ressembler nos universités ».

« Nous voulons arriver avec des scénarios crédibles, biens argumentés, bien détaillés », annonce la jeune présidente.

Questionnée sur le départ de Jean Charest de la vie politique, Mme Desjardins pense que la démission du premier ministre sortant modifiera les relations de la FEUQ avec le Parti libéral. Elle souligne cependant que le mouvement étudiant n'était pas contre l'homme, mais bien « contre les idées défendues par son gouvernement ».

La leader attribue aux militants étudiants une partie de la défaite de M. Charest en raison de la grande mobilisation qui a eu lieu dans sa circonscription. Mme Desjardins avoue que Jean Charest est un « adversaire politique très coriace » et reconnaît le travail de l'homme politique.

Mme Laberge souligne que les trois acteurs principaux du gouvernement Charest pendant le conflit étudiant, Michelle Courchesne, Line Beauchamp et Jean Charest lui-même, ne font désormais plus partie du caucus libéral, ce qui aura assurément pour effet d'apaiser les tensions. « Nous allons pouvoir commencer de nouvelles relations avec le parti libéral », affirme-t-elle.

Alors que la Coalition large de l'Association pour une solidarité syndicale étudiante (CLASSE) entend continuer de militer pour la gratuité scolaire, la FEUQ, elle, appelle à une accalmie des moyens de pression.

Martine Desjardins ne croit pas que la poursuite de la mobilisation par la CLASSE nuira à la cause étudiante et rappelle que les deux associations n'ont jamais caché que leurs revendications différaient. « On avait fait fi de nos idéologies durant le conflit. Maintenant, c'est sain que tout le monde reprenne ses idées ».

« On doit maintenant passer à l'étape de discuter avec le gouvernement. Il faut savoir utiliser les manifestations et les grèves dans un contexte de pression, ajoute Mme Desjardins. Pour l'instant, il faut donner la chance au coureur ».

La présidente de la FEUQ considère qu'un consensus entre le gouvernement et toutes les associations étudiantes est envisageable. « Un consensus va permettre de rallier l'ensemble de la population, qui a été largement divisée dans le conflit », conclut-elle.

Fraser sera attentif aux modifications de la loi 101 promises par Marois


Par Radio-Canada, www.radio-canada.ca, Mis à jour le: 7 septembre 2012 09:56
 
Le commissaire aux langues officielles du Canada, Graham Fraser, gardera un oeil attentif sur le nouveau gouvernement péquiste qui a l'intention d'apporter des modifications à la loi provinciale sur la langue.
La première ministre élue, Pauline Marois, soutient qu'elle tentera d'instaurer une « nouvelle loi 101 » pour stopper le déclin du français, qu'elle qualifie de majeur, dans les environs de Montréal et de Gatineau.
M. Fraser, un ancien journaliste du Québec qui a écrit un livre sur l'histoire du Parti québécois, a déclaré qu'il s'assurerait que ces modifications se feront en conformité avec la Charte canadienne des droits et libertés.
« Je porterai une attention particulière à ces modifications, a commenté M. Fraser en entrevue à La Presse Canadienne. La Charte de la langue française actuelle au Québec a été analysée par les tribunaux et elle est conforme à la Charte des droits et libertés. Quelques articles ont été retirés alors que d'autres ont été modifiés. »




Il est aussi préoccupé par les mesures qui pourraient nuire aux institutions anglophones, dont celles concernant l'accès aux établissements collégiaux anglophones. Le PQ veut entre autres limiter l'accessibilité aux établissements d'enseignement en anglais aux francophones et aux immigrants.

« Ça faisait partie des engagements du PQ lors de la campagne électorale, mais c'est un gouvernement minoritaire. Ce n'est pas une position partagée par les deux autres partis, donc Mme Marois devra faire des compromis pour faire accepter ses idées à l'Assemblée nationale », a-t-il ajouté.

Le commissaire a laissé entendre que cette mesure sur la langue n'était pas populaire d'après les sondages, et que c'est pour cette raison que le PQ n'ira pas de l'avant. M. Fraser connaît bien le Parti québécois. Il a couvert les activités du parti quand René Lévesque a pris le pouvoir en 1976. Il est aussi l'auteur d'un livre qui relate l'histoire du PQ: René Lévesque and the Parti Quebecois in Power .

M. Fraser a d'ailleurs écrit une lettre à Mme Marois, demandant une rencontre avec la première ministre élue. Il s'est dit encouragé par le fait qu'elle ait fait référence aux droits des anglophones dans son discours de victoire au Métropolis.

« Nous l'avons entendu s'adresser aux anglophones en anglais, disant qu'elle allait respecter les droits de la minorité anglophone, a dit M. Fraser. J'ai bien apprécié cette attention. »

Il ne croit toutefois pas que le français soit en déclin au Québec, notant qu'il est impossible d'accueillir 45 000 nouveaux arrivants chaque année sans s'attendre à ce que le pourcentage d'individus qui utilisent le français comme langue primaire diminue.

jeudi 6 septembre 2012

Élections Québec 2012 - Une nouvelle loi 101 et l'abrogation de la loi 12 au coeur des priorités de Pauline Marois


Par Sophie-Hélène Lebeuf, www.radio-canada.ca, Mis à jour le: 6 septembre 2012 06:58
 
Au lendemain des élections qui ont porté le Parti québécois au pouvoir, Pauline Marois a énoncé quelques-unes des priorités de son gouvernement, au cours d'un point de presse, largement dominé par la fusillade mortelle qui a marqué la soirée de mardi.
« Je suis profondément affectée, mais je dois aller de l'avant et assumer mes responsabilités », a déclaré la première ministre élue, qui n'a pas réussi à obtenir des électeurs la majorité parlementaire qu'elle réclamait.
« La population en a décidé autrement, le temps du bipartisme est révolu et il faut travailler dans ce contexte », a-t-elle reconnu. Interrogée sur les limites du mandat minoritaire dont a hérité son gouvernement, Pauline Marois s'est montrée optimiste.
« Il y a plusieurs choses que je pourrai faire », a-t-elle assuré, promettant « d'obtenir des résultats pour les gens .




La chef péquiste a d'emblée indiqué que son gouvernement annulerait par décret la hausse prévue des droits de scolarité et abrogerait la loi 12, qui encadre notamment les manifestations et qui a été adoptée par l'Assemblée nationale en plein coeur du conflit étudiant.

La réforme de la Charte de la langue française, que le PQ veut appliquer aux entreprises de plus de 11 employés et aux cégeps, reste elle aussi au menu.

« Je veux présenter [devant l'Assemblée nationale] l'ensemble de la loi 101, telle que je l'imaginais », a précisé Mme Marois, qui a déploré le recul du français à Montréal. « Je verrai jusqu'où sont prêts à aller les partis d'opposition pour collaborer à l'adoption de cette loi dans son entièreté ou dans un certain nombre de ses éléments », a-t-elle dit, ajoutant que la loi « nécessitera des consultations ».

Pauline Marois compte également proposer des changements à la loi 35, qui vise à combattre les pratiques frauduleuses dans l'industrie de la construction, et accélérer le développement du réseau des garderies.

Elle a en outre reconnu que son engagement le plus difficile à mettre en oeuvre serait l'adoption d'un nouveau régime de redevances minières. En campagne, elle s'était engagée à imposer les surprofits des minières et à percevoir des redevances sur la valeur de la ressource.

Pauline Marois compte aussi exprimer auprès d'Ottawa les revendications qui recueillent le consensus de l'Assemblée nationale, comme le rapatriement de la portion québécoise du registre des armes à feu et l'opposition à la loi fédérale sur les jeunes contrevenants.

Lisez notre article : Que peut-on attendre des 100 premiers jours d'un gouvernement péquiste? et Les promesses du Parti québécois

« La folie a frappé », déplore Pauline Marois

Pauline Marois avait amorcé sa conférence de presse en se disant « profondément attristée [...] par cet événement tragique », qui a fait une victime.

« Un homme est mort sans aucune raison, la folie a frappé », a-t-elle déclaré à propos de l'attentat de mardi soir. « Mes pensées vont évidemment aux victimes et à leurs familles » ainsi qu'aux équipes de Spectra et du Métropolis, a-t-elle affirmé.

Questionnée par un journaliste, elle a en outre exprimé son « profond désaccord » devant les propos d'un candidat libéral qui établissait un lien entre la fusillade de mardi soir et la « violence cultivée [par] certains partis à l'Assemblée nationale ».

Interrogée sur son état d'esprit lors de cet épisode chaotique, elle a indiqué qu'elle avait immédiatement pensé à la sécurité de ses proches qui étaient en coulisses. « Je n'ai jamais pensé que c'est moi qu'on venait attaquer », a affirmé la politicienne, qui a démontré un sang-froid tout au long de l'événement.

En plein discours de victoire, Mme Marois a été escortée d'urgence à l'arrière-scène, et les militants ont rapidement reçu l'ordre d'évacuer les lieux. « J'ai vu la porte s'entrouvrir avec une boule de feu, comme une bombe fumigène, mais la porte s'est refermée immédiatement », s'est remémoré Mme Marois.

Voulant éviter un mouvement de panique dans la salle, où s'étaient réunis au moins 2000 partisans péquistes venus célébrer la victoire de leur formation, elle dit avoir insisté auprès de ses gardes du corps pour remonter sur scène afin de s'adresser à eux.

Tout semblait alors sous contrôle, a-t-elle précisé, les policiers et les pompiers étaient rendus sur les lieux et il semblait n'y avoir qu'une personne légèrement blessée.

Ce n'est qu'après le rassemblement qu'elle a appris la mort d'une des deux victimes.

Déplorant qu'un « événement malheureux » ait éclipsé un « geste démocratique posé par des millions de Québécois », elle s'est en outre réjouie du taux de participation de 74 %.

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Par Radio-Canada, www.radio-canada.ca, Mis à jour le: 6 septembre 2012 06:15

Élections Québec 2012 - Jean Charest «rentre à la maison»

Au lendemain de sa défaite électorale, Jean Charest a annoncé mercredi sa démission à titre de chef du Parti libéral, un poste qu'il occupait depuis plus de 14 ans et qui lui a permis de diriger le Québec pendant 9 ans.

« La grande famille québécoise s'est réunie hier pour choisir un gouvernement, et dans la foulée de cette décision, ma famille immédiate s'est également réunie pour une consultation sur notre avenir », a-t-il expliqué dans un point de presse donné à l'Assemblée nationale, au terme d'un Conseil des ministres.

« Je vous annonce une décision unanime : je quitterai mes fonctions de chef du PLQ dans quelques jours, dès que le prochain gouvernement sera formé », a-t-il poursuivi.

« Jamais la vie ne m'aura fait plus grand honneur que celui d'agir d'abord à titre de député du comté de Sherbrooke, ce qui a rendu possible pour moi de devenir premier ministre du Québec », a-t-il évoqué. « J'ai aimé chaque jour que j'ai passé à occuper mes fonctions, incluant les jours les plus difficiles ».




« Pendant neuf ans, j'aurai brûlé d'un feu constant et j'aurai bataillé pour le succès du Québec », a-t-il ajouté. « Je l'aurai fait dans le respect de mes convictions. Je n'ai pas toujours réussi, mais il n'est pas un jour où les décisions que j'ai prises ont eu d'autres motivations que la recherche des intérêts du Québec. »

Lorsqu'il a remercié les membres de sa famille pour leur appui constant au fil des années, le premier ministre est devenu émotif.

« Comme père de famille, qui sera aussi bientôt grand-père - comme si la vie m'envoyait un signal - je veux dire aux miens qu'ils ont été une grande source d'inspiration. Sans mon épouse Michèle, je n'aurais jamais été premier ministre du Québec. Ils m'ont accompagné dans tout ce que j'ai fait, avec beaucoup d'amour et de patience », a-t-il dit, avec des trémolos dans la voix.

Celui qui restera premier ministre jusqu'à l'assermentation de Pauline Marois a aussi tenu à remercier les Québécois, qui lui auront confié trois fois le mandat de diriger leur gouvernement.

« Je dis à tous les Québécois un grand merci du fond du coeur. Vous êtes merveilleux. Les plus grandes choses et les plus grands rêves vous sont accessibles. Nous allons continuer à défier toutes les tendances et à réaliser les plus belles choses ensemble. Parce que nous sommes, nous, les Québécois, un peuple de rêveurs, mais un peuple aussi de bâtisseurs ».

« Je rentre maintenant à la maison et je vous remercie de ce privilège de m'avoir permis d'être votre premier ministre », a-t-il conclu, avant d'être chaudement applaudi par les membres de son équipe ministérielle, venus écouter son annonce.

Jean Charest a aussi salué « l'équipe formidable » de députés et de ministres qui l'entourent depuis neuf ans, la fonction publique, qu'il a décrite comme « l'une des meilleures au monde » et ses plus proches conseillers. « Ils ont su combler tous mes défauts, qui ne sont pas nombreux, mais qui sont quand même importants », a-t-il déclaré, sourire en coin.

Jean Charest, politicien de carrière

Lisez notre portrait de celui qui a dirigé le Québec pendant neuf ans.

Fier de son bilan

Le premier ministre avait auparavant pris la peine de souhaiter du succès à la nouvelle première ministre, Pauline Marois, en soulignant que les Québécois « ont écrit une page d'histoire », en choisissant une femme pour les diriger.

Il a émis le voeu que les partis représentés à l'Assemblée nationale sachent « emprunter le chemin de la cohabitation » afin de conduire le Québec avec « fermeté et sagesse ».

Il a néanmoins souligné le « fort appui » reçu par le Parti libéral, malgré sa défaite. « Nous avons fait mentir les analystes et - devinez qui? - les sondeurs - Ah, les sondeurs! - en terminant à moins de 1 % de nos principaux adversaires ».

Jean Charest a aussi profité de l'occasion pour souligner diverses réalisations dont il s'est dit très fier. Il a particulièrement vanté son bilan économique et le fait qu'il laisse les finances du Québec « en ordre », le retour à l'équilibre budgétaire étant à portée de main.

Il a en outre livré un plaidoyer en faveur du Plan Nord, son projet fétiche. « Le gouvernement qui nous succédera doit absolument poursuivre le développement du Plan Nord pour les générations futures et de tous les Québécois », a-t-il plaidé.

Le premier ministre s'est dit particulièrement fier de ce que son gouvernement a fait pour la cause des femmes, non seulement en développant le réseau des garderies, mais aussi en « donnant au Québec son premier gouvernement paritaire et en assurant la représentation des femmes aux conseils d'administration des sociétés d'État ».

M. Charest s'est aussi porté une fois de plus à la défense du fédéralisme canadien. Le Québec, a-t-il dit, « peut et doit assurer un rôle de leadership au sein de la fédération canadienne ». Il a réitéré qu'il était « fier d'être Québécois et Canadien ».

M. Charest avait entrepris sa conférence de presse en parlant de l'attentat survenu au Métropolis, lors du rassemblement péquiste de mardi soir, en évoquant « un geste de folie que rien ne justifie et que rien n'explique ».

Le départ de Jean Charest pourrait donner le coup d'envoi d'une rare course au leadership pour le Parti libéral du Québec. Le parti ne s'est pas livrée à un tel exercice depuis que Robert Bourassa a défait Pierre Paradis et Daniel Johnson fils en 1983.

Réactions de ministres du gouvernement sortant

« Il a bien positionné le Québec au niveau économique, en matière de développement social et en santé. Beaucoup de choses ont été faites au niveau des listes d'attente en chirurgie, pour le cancer, en radiothérapie. Dans 20 ans, l'héritage de M. Charest va être comparable à ceux de M. [Jean] Lesage et M. [Robert] Bourassa. »
- Yves Bolduc, ministre de la Santé

« Il a fait une campagne fantastique. Il a un amour incommensurable pour le Québec, il veut le développement économique du Québec et sa campagne a été à cette image. »
- Christine St-Pierre, ministre de la Culture

« C'est un premier ministre exceptionnel. Son discours hier [mardi] était celui d'un chef d'État. C'est un homme qui a fait beaucoup pour le Québec et avec qui j'ai eu beaucoup de plaisir à travailler comme députée et comme ministre. »
- Marguerite Blais, ministre des Aînés

Réactions dans diverses régions

  • En Estrie
  • À Québec
  • En Outaouais

La carrière de Jean Charest saluée à Ottawa

La démission de Jean Charest ne laisse pas indifférents les principaux acteurs de la scène politique fédérale.

Si Stephen Harper, premier ministre du Canada, s'est entretenu avec Jean Charest au téléphone un début d'après midi dans le cadre d'une conversation « privée », Bob Rae, chef intérimaire du Parti libéral du Canada a salué le travail du premier ministre sortant.

Il a indiqué que « La contribution et le dévouement de Jean Charest envers le Québec et le Canada, après 28 ans de vie politique, sont incontestables. Il a toujours été l'un des grands défenseurs de l'unité canadienne, tout en défendant avec ferveurs ses valeurs québécoises ».

Bob Rae a également souligné que M. Charest a mené dans les derniers jours « une campagne remarquable, avec des résultats qui en ont surpris plus d'un. Aujourd'hui, il a pris la décision de quitter ses fonctions en laissant son parti dans un état très honorable, et son héritage, lui, demeurera présent dans la province qu'il aime tant ».

Pour Thomas Mulcair, chef du NPD, « Jean Charest a servi les Québécois et les Québécoises pendant 28 ans et mérite tout notre respect et je lui souhaite une bonne continuation dans sa carrière. »


Par Radio-Canada, www.radio-canada.ca, Mis à jour le: 6 septembre 2012 06:00

- Hommage aux victimes du Métropolis


Quelques centaines de personnes ont participé mercredi soir à une veillée à la bougie devant le Métropolis, à Montréal, pour rendre hommage aux victimes de l'attentat survenu la veille lors du rassemblement de victoire du Parti québécois.

Dans une atmosphère mélangeant tristesse, colère et consternation, elles ont observé une minute de silence à la mémoire de Denis Blanchette, le technicien qui a été tué.

Un peu après l'attentat, un citoyen sur Twitter avait assez bien résumé l'onde de choc, en parlant d'un mort et de 8 millions de blessés.

« Je trouvais ça important de venir dire que ce n'était pas le genre de société qu'on veut, que ce n'est pas dans la violence qu'on veut vivre », a expliqué une personne présente à la veillée à la bougie.




Deux discours, l'un en français et l'autre en anglais, ont aussi été prononcés.

Plusieurs proches, parents ou amis ont témoigné de la gentillesse de Denis Blanchette, se disant convaincus qu'il a empêché le tireur d'accéder à Pauline Marois et que sa mort avait permis de sauver la vie d'une autre.

Richard Henry Bain, 62 ans, a été arrêté quelques minutes après le drame. Le suspect devrait comparaître au palais de justice jeudi.


Par Sophie-Hélène Lebeuf, www.radio-canada.ca, Mis à jour le: 5 septembre 2012 09:28

Élections Québec 2012 - Un contingent féminin prendra d'assaut l'Assemblée nationale



Pour la première fois de son histoire, le Québec a élu une femme au poste de première ministre. Mais le plafond de verre qu'a brisé la chef péquiste, Pauline Marois, n'est pas l'unique précédent établi lors de l'élection de mardi. Avec l'élection de Françoise David, de Québec solidaire, l'Assemblée nationale aura désormais deux femmes à la tête d'autant de partis. Les deux dirigeantes seront bien accompagnées, puisque, selon les résultats provisoires, les femmes représenteront le tiers de l'ensemble des députés, un record.

Élue à la tête d'un gouvernement minoritaire, Pauline Marois n'en a pas moins réalisé ce qu'aucune autre Québécoise n'avait réussi avant elle. Un précédent, qu'elle n'a pas manqué de souligner dans son discours de la victoire.

Le Canada compte cinq premières ministres

La table des premiers ministres provinciaux et territoriaux comptera dorénavant cinq femmes - la quasi-parité. Outre le Québec, l'Alberta, la Colombie-Britannique, le Nunavut ainsi que Terre-Neuve-et-Labrador sont aussi dirigés par des femmes. Avant elles, quatre autres femmes ont été à la tête de provinces et de territoires, même si certaines n'ont pas été élues. L'Île-du-Prince-Édouard a été la première province à élire une première ministre, en 1993. Le Canada a lui aussi été dirigé par une femme, Kim Campbell, mais brièvement, et elle n'avait pas accédé au poste de chef de gouvernement par la voie des urnes.




Tout en soulignant le côté non partisan du Conseil du statut de la femme, sa présidente, Julie Miville-Dechêne, salue la victoire de Pauline Marois, évoquant son caractère historique. « Ça envoie aux jeunes filles le message que tout est possible », s'est-elle réjouie » en entrevue à Radio-Canada.ca. « Les études ont démontré que lorsqu'une femme arrive à occuper les plus hauts échelons au gouvernement, cela incite d'autres femmes à entrer en politique », indique-t-elle en outre.

Peut-on s'attendre à ce que la prochaine chef du gouvernement du Québec le dirige différemment de ses prédécesseurs? « Il est beaucoup trop tôt pour le dire. Il va falloir la voir à l'oeuvre », estime-t-elle, précisant au passage que sa marge de manoeuvre sera réduite.

« Ce qu'on sait, ajoute-t-elle toutefois, c'est qu'elle a par le passé exprimé une sensibilité pour les femmes, par les programmes de garderies, ou par l'intérêt qu'elle portait aux femmes qui vivent des difficultés économiques. »

Se gardant de vouloir projeter une image stéréotypée de la femme, elle fait observer que Pauline Marois a des qualités jugées plus typiquement féminines. « C'est une femme qui aime le consensus, qui arrive à parler de ses erreurs », explique-t-elle.

Mme Miville-Dechêne souligne en outre la détermination de Pauline Marois, qui convoitait le poste de premier ministre depuis 1985. « Ça prend souvent beaucoup plus d'efforts à une femme pour arriver à des postes historiquement réservés aux hommes », note-t-elle, évoquant la course à la direction qui avait opposé Pauline Marois à André Boisclair, en 2005.

Julie Miville-Dechêne, qui couvrait alors la campagne en tant que journaliste, se souvient de la « fixation que de nombreuses personnes faisaient alors sur son apparence ». « On se demandait si elle portait trop de bijoux ou trop peu, ou encore si elle était trop agressive ou pas assez », rappelle-t-elle. « On est dans un monde d'image pour tout le monde, mais c'est encore plus vrai pour les femmes », déplore-t-elle.

Si elle avoue espérer une « très bonne représentation des femmes » au Conseil des ministres, la présidente du Conseil du statut de la femme estime que cela ne doit pas se faire « à tout prix ». « On ne peut que souhaiter la parité, mais je ne voudrais pas que l'avancée des femmes se résume à une question mathématique. Ce qu'il faudra voir, c'est si elles occupent des postes stratégiques », fait-elle valoir.

Pauline Marois n'a d'ailleurs pas indiqué si elle comptait nommer un Cabinet paritaire, comme l'avait fait son prédécesseur, Jean Charest. La réponse viendra donc d'ici quelques semaines. Au-delà des chiffres, ajoute cependant Mme Miville-Dechêne, l'important, « c'est que les intérêts des femmes soient pris en compte dans les politiques publiques ».

Lise Payette, qui a notamment été ministre d'État à la Condition féminine dans un gouvernement péquiste, dans les années 1970, se réjouit de l'élection d'une femme à la tête du Québec, mais souligne que la politique reste « un monde très dur, particulièrement pour les femmes ». « Il y a une forme de tolérance envers les hommes politiques qu'on n'a pas du tout envers les femmes », a-t-elle soutenu, en entrevue à l'émission 24 heures en 60 minutes .

Les gestes des femmes sont davantage scrutés, estime-t-elle, et elles sont davantage jugées sur leur apparence. « Je me souviens d'avoir dit, il y a très, très longtemps, que l'égalité des femmes en politique à Québec serait atteinte le jour où une femme pourra prendre un coup dans un bar, rouler sous la table et que ce ne soit pas dans les journaux du lendemain. Les hommes le font [...], mais si on est témoin on se tait », illustre celle qui a été la première femme à se faire appeler « la » plutôt que « le » ministre.

Pauline Marois, première femme à la tête du Québec

Lisez le portrait de la nouvelle première ministre du Québec.

Deux femmes chefs de parti

Dès la rentrée parlementaire, en octobre prochain, l'Assemblée nationale comptera plus d'une femme à la tête d'un parti. Du jamais-vu en 150 ans d'histoire politique.

Élue dans la circonscription montréalaise de Gouin, Françoise David (qui dans les faits n'est pas chef de parti, mais partage le mandat de coporte-parole avec Amir Khadir), fera son entrée au Parlement.

Julie Miville-Duchêne s'en réjouit, voyant, là encore, un exemple inspirant.

« Elle aussi est une battante », souligne-t-elle « au-delà de toute partisanerie ». « C'était la troisième fois qu'elle se présentait dans la même circonscription, et elle y a cru », explique-t-elle, évoquant « une performance au débat des chefs que tous ont dit remarquable ».

« Cette femme, qui était depuis longtemps présente dans le paysage politique, a tout à coup été perçue comme quelqu'un de très structuré, qui pouvait amener quelque chose à la vie publique », analyse-t-elle.

La politique au féminin vue par cinq candidates

Au cours de la campagne électorale, Radio-Canada.ca a interviewé cinq femmes, d'autant de formations, parties à l'assaut de la politique. Les nouvelles députées Nathalie Roy (Coalition avenir Québec) et Rita de Santis (Parti libéral), ainsi que les candidates Rosette Côté (Parti québécois), Manon Massé (Québec solidaire) et Catherine Dorion (Option nationale) disent ce qu'elles pensent de la présence des femmes en politique, mais également de la place que celles-ci occupent dans la société. Et, au passage, elles révèlent aussi un peu d'elles-mêmes.

Un député sur trois sera une femme

Si la politique québécoise reste une arène très majoritairement masculine, il reste que la présence des femmes progresse. Selon un calcul du Conseil du statut de la femme, qui a comptabilisé les résultats de mardi, 42 des 125 députés seront des femmes, soit 33,6 %, une proportion jamais atteinte auparavant.

« On n'a pas encore la parité, mais on a légèrement augmenté le nombre de femmes alors qu'on stagnait », fait remarquer sa présidente.

Répartition provisoire des députées par parti

Parti québécois: 18
Parti libéral : 18
Coalition avenir Québec : 5
Québec solidaire : 1
Source : Conseil du statut de la femme

Le record précédent avait été atteint en 2003, alors qu'elles formaient 30,4 % de l'ensemble de la députation. À la dissolution de la Chambre, en août dernier, les femmes ne formaient que 28 % de l'ensemble de la députation.

Les femmes qui briguaient les suffrages à l'élection de mardi représentaient la même proportion.

Le Directeur général des élections n'a de son coté pas publié de compilation officielle, préférant attendre le résultat des dépouillements judiciaires.

Même si la parité mathématique n'est pas encore au rendez-vous, Julie Miville-Dechêne insiste sur les avancées réalisées par les femmes au cours des dernières décennies, rappelant les positions prises dans la première partie du siècle dernier par le clergé et des hommes comme Henri-Bourassa, politicien et fondateur du Devoir .

Des propos qui rappellent le chemin parcouru...

Quelques jalons

1940 : les femmes obtiennent le droit de vote
1947 : une première femme, Mae O'Connor, est candidate à une élection
1961 : Marie-Claire Kirkland-Casgrain remporte l'élection dans la circonscription de Jacques-Cartier, devenant ainsi la première députée
1962: Marie-Claire Kirkland-Casgrain devient la première ministre de sexe féminin

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Par Florent Daudens, www.radio-canada.ca, Mis à jour le: 5 septembre 2012 05:08

Élections Québec 2012 - La FEUQ entre victoire et prudence



« On peut dire que le 5 septembre 2012 est signe de la victoire du mouvement étudiant ». La présidente de la Fédération étudiante universitaire du Québec, Martine Desjardins, se félicite de l'annonce de Pauline Marois d'annuler la hausse des droits de scolarité et la loi 12 par décret.

S'ajoute une autre victoire, selon un message envoyé par la FEUQ sur son fil Twitter à la suite de l'annonce de la démission du chef libéral, Jean Charest. « Nous avons fait la différence », clame la fédération étudiante.

La leader étudiante reste toutefois prudente sur la suite des choses : « Il nous reste encore beaucoup de travail à faire en vue du sommet [sur l'éducation], mais nous serons prêts à défendre nos positions d'accessibilité aux études », a-t-elle déclaré lors d'un clavardage à Radio-Canada.ca.

Le Parti québécois a promis de tenir un sommet sur l'éducation pour se pencher sur les droits de scolarité, ainsi que sur l'accessibilité aux études. Mme Marois a déjà annoncé ses couleurs : elle compte proposer une indexation de ces droits au coût de la vie.




De son côté, la FEUQ prône le gel des droits de scolarité. Martine Desjardins souligne qu'elle compte défendre cette position lors de ce sommet, en même temps que celle d'une meilleure gestion des universités. La situation minoritaire du PQ pourrait toutefois « compliquer » la mise en place de certaines lois ou propositions qui émaneraient des discussions, note Mme Desjardins.

Une victoire pour les étudiants, même avec un gouvernement minoritaire

Plusieurs internautes ont souligné que le PLQ et la CAQ avaient récolté plus de 58 % des appuis. Ils ont demandé à la présidente de la FEUQ si elle voyait ce résultat comme une défaite pour le mouvement étudiant. « Non, puisque le gouvernement élu est bel et bien en faveur de l'annulation de la hausse et que les étudiants, suite à plusieurs mois de mobilisation, verront leurs frais gelés », a répondu la principale intéressée.

Et d'ajouter : « Notre mode de scrutin indique qu'un gouvernement élu, même minoritaire, a la confiance de la population pour mettre en place les mesures qui se retrouvent dans sa plateforme ».

Elle félicite Léo Bureau-Blouin, ancien président de la Fédération étudiante collégiale du Québec (FECQ), pour son élection, tout en ne se livrant pas à des hypothèses sur son rôle dans le gouvernement. Mme Desjardins estime que plusieurs députés péquistes « ont les qualités nécessaires » pour occuper le poste de ministre de l'Éducation.

Des problèmes pressants à régler

Au sujet des droits de scolarité, la FEUQ suggère aux étudiants qui doivent les acquitter avant le 1er octobre de le faire « pour éviter de payer des intérêts ». Les autres « verront concrètement l'annulation sur leur facture très prochainement ».

Martine Desjardins ajoute qu'elle compte rencontrer le nouveau gouvernement dans les plus brefs délais au sujet de l'aide financière aux études pour le mois de septembre, afin d'« éviter une catastrophe financière pour bien des étudiants ».

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