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mardi 18 septembre 2012

Mafia : l'Ontario aussi infiltré que le Québec, selon un ex-officier de la GRC

Mis à jour le: 17 septembre 2012 06:57 | par Radio-Canada, www.radio-canada.ca

Un ancien dirigeant de la lutte contre le crime organisé en Ontario affirme que l'économie de sa province est aussi infiltrée par la mafia, sinon plus, que celle du Québec.
Dans une entrevue à l'émission Enquête , l'ancien officier de la GRC Ben Suave s'inquiète du silence qui règne en Ontario sur la présence très importante à Toronto de la mafia la plus puissante au monde, celle de la Calabre, la N'Drangheta.
« Ils ont le même problème, la même corruption. On retrouve les mêmes groupes liés au crime organisé. Ils sont simplement plus discrets », a affirmé M. Suave, ajoutant qu'ils sont probablement plus actifs qu'au Québec.
Si l'on en croit l'ancien officier de la GRC, la politique ontarienne n'échappe pas à l'influence de la mafia calabraise.
« Le monde politique, le milieu policier, le système de justice, le secteur manufacturier, personne n'y échappe. [...] Parfois les politiciens sont très naïfs. Ils ne se méfient pas du danger ou du risque et ils serrent des mains et acceptent de l'argent. », a-t-il dit.
Antonio Nicasso, un autre spécialiste de la mafia qui a déjà travaillé pour le gouvernement américain et qui vit à Toronto depuis une quinzaine d'années, soutient que les Ontariens ont tendance à minimiser le problème. « Comme il n'y a pas de carnage dans les rues, les gens ne dénoncent pas la situation et ne s'en plaignent pas à leur député. Ils s'en fichent alors que cela empoisonne notre économie. »
Des rapports d'enquête italiens indiquent que la N'Drangheta calabraise peut compter sur neuf clans mafieux en Ontario : sept dans la grande région de Toronto et deux à Thunder Bay. Elle est présente en Ontario, mais à peu près absente du Québec, selon Roberto Di Palm, procureur antimafia de la Calabre, en Italie.
La N'Drangheta, même absente au Québec, jouerait cependant un rôle de plus en plus important dans les affaires du crime organisé à Montréal, à un point tel que la police la soupçonne d'être derrière certains des attentats qui ont secoué la métropole ces dernières années.
Selon un reportage d'Alain Gravel en collaboration avec des journalistes du Toronto Star.

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