Nombre total de pages vues

mardi 29 mai 2012

Une offre de la part du gouvernement?

Selon un article de Radio-Canada, il semblerait que ce soit le cas.
Voici l'article:

Les discussions entre le gouvernement du Québec et les principales associations étudiantes entreprises lundi dans le but de mettre un terme au conflit étudiant qui déchire la province depuis la mi-février ont repris peu après 13 h. Elles doivent se poursuivre jusqu'à 22 h mardi soir.

« La ministre de l'Éducation nous a dit qu'elle déposerait aujourd'hui une offre sur la question des frais de scolarité », a laissé tomber le président de la Fédération étudiante collégiale du Québec (FECQ), Léo Bureau-Blouin, avant de s'engouffrer dans l'édifice où ont lieu les négociations. « On espère que cette offre est substantielle, et c'est ce qu'on va voir aujourd'hui », a-t-il dit.

M. Bureau-Blouin n'a pas voulu parler de la teneur des discussions de lundi, tout comme son homologue de la Fédération étudiante universitaire du Québec (FEUQ), Martine Desjardins, qui s'était très brièvement adressée à la presse tout juste avant lui.

Le porte-parole de la Coalition large de l'Association pour une solidarité syndicale étudiante (CLASSE), Gabriel Nadeau-Dubois, qui a été le premier à prendre la parole avant le début de cette nouvelle ronde de négociations, s'est montré moins catégorique que Léo Bureau-Blouin sur une éventuelle offre du gouvernement.

« Il y aura peut-être une offre - en tout cas on l'espère - aujourd'hui ou demain. C'est pour ça qu'on est ici, c'est pour ça qu'on a décidé de rester », a dit M. Nadeau-Dubois, qui est sur place à titre de porte-parole, mais qui ne participe pas lui-même aux discussions.

Selon nos informations, le gouvernement Charest souhaiterait conclure une entente avec les étudiants d'ici mercredi. Cela permettrait à la FEUQ de se prononcer à ce sujet lors d'une assemblée générale prévue jeudi. La CLASSE pourrait faire de même lors d'une rencontre de ses dirigeants en fin de semaine.

Selon nos informations, les négociations d'aujourd'hui doivent se poursuivre jusqu'à 22 h, avec une pause de 18 h à 19 h 30. On ne sait pas ce qui se passera au-delà de cette échéance.

« Il y a un échéancier qui a été fait. Nous, on est à l'aise avec cet échéancier », avait déclaré plus tôt dans la journée Gabriel Nadeau-Dubois. « Les discussions vont peut-être se poursuivre demain si on a besoin de discuter demain », a poursuivi le jeune leader étudiant avant d'entrer au palais de justice, où il doit répondre à une accusation d'outrage au tribunal .

« Ce que nous a dit la ministre - et là-dessus on s'entend -, c'est qu'on va prendre le temps qu'il faut pour avoir les discussions », a-t-il ajouté. « Pour le moment, nous, on n'a pas senti de pression ».

Le premier ministre Charest s'en mêle

Les trois leaders étudiants ont par ailleurs commenté le fait que le premier ministre du Québec est venu leur parler lundi après-midi. Jean Charest avait lui-même confirmé peu auparavant qu'il s'est joint aux discussions pendant une cinquantaine de minutes.

« Ça a été pour moi une occasion de réitérer également que le gouvernement parle d'une seule voix », a dit le premier ministre, qui a évoqué des pourparlers « respectueux et courtois ».

M. Charest dit avoir pris la décision de se joindre aux discussions parce que les discussions entrent dans « une nouvelle étape ». Il souligne du même souffle avoir « toujours été très impliqué » dans le dossier.

« J'espère que ça contribue à envoyer un signal que le gouvernement veut dans cette affaire-là en arriver à la meilleure solution possible, ce qui a toujours été le cas », a précisé M. Charest.

Le premier ministre aurait assuré les représentants étudiants que la ministre Courchesne avait tous les mandats nécessaires pour négocier avec eux, et qu'elle avait toute sa confiance pour y parvenir. Il aurait aussi profité de l'occasion pour rappeler aux étudiants les différentes mesures adoptées récemment par son gouvernement pour améliorer l'accessibilité aux études.

Dans tous les cas, il s'agit de la première rencontre entre le premier ministre et des leaders étudiants depuis le début du conflit, à la mi-février.

« Je pense que ça donne de la crédibilité, ça démontre que le gouvernement prend au sérieux la situation », a commenté Léo Bureau-Blouin.

Selon Gabriel Nadeau-Dubois, la présence de M. Charest « démontre que le gouvernement reconnaît l'ampleur de la crise actuelle ». Il a ajouté: « Ça vient peut-être également démontrer une certaine sincérité de la part du gouvernement envers le processus de négociations. Je vois ça d'un assez bon oeil, je vous dirais ».

Après avoir souligné que le premier ministre avait discuté avec eux pendant 30 minutes, Martien Desjardins s'est pour sa part contenté de déclarer : « Il n'avait pas beaucoup de réponses pour les questions qu'on avait à lui poser. Il nous a laissé entre les mains de Mme Courchesne ».

Arrestations dénoncées

Les trois leaders étudiants ont par ailleurs unanimement dénoncé la vague d'arrestations survenue hier soir devant l'édifice où se tiennent les négociations. La police a arrêté les manifestants au moment même où les leaders étudiants sortaient de la rencontre.

« Ce n'est pas las genre d'évènement qui renforce le lien de confiance, qui instaure un climat propice au dialogue », a déploré Gabriel Nadeau-Dubois, qui a dénoncé des arrestations arbitraires.

M. Nadeau-Dubois a précisé que deux négociateurs de la CLASSE arrêtés sur les lieux, Philippe Lapointe et Justin Arcand, ont été rapidement libérés, sans recevoir de constats d'infraction.

Il a défendu la décision de M. Lapointe de se faire arrêter alors qu'il participe aux négociations. Il soutient que le négociateur de la CLASSE ne voulait pas profiter d'un privilège et que sa décision de se faire arrêter comme les autres était « noble ».

Martine Desjardins a parlé d'arrestations « déplorables » et s'est demandé pourquoi la police avait agi à ce moment et à cet endroit précis, alors que la manifestation avait été déclarée illégale beaucoup plus tôt. Elle s'est demandé s'il ne s'agissait pas là d'un moyen de mettre de la pression sur les étudiants.

Et si les négociations échouaient?

Les pourparlers en cours réunissent des représentants de la FEUQ, de la FECQ, de la CLASSE et de la Table de concertation étudiante du Québec (TaCEQ).

La ministre Courchesne est pour sa part accompagnée du négociateur Pierre Pilote et du ministre délégué aux Finances, Alain Paquet.

Les recteurs, les directions de cégeps et les leaders syndicaux, qui ont participé aux négociations-marathon des 4 et 5 mai, n'ont pas été invités.

À l'Assemblée nationale, le député Norm MacMillan n'a pas caché qu'à son avis, le gouvernement devrait déclencher des élections si les discussions avec les étudiants devaient échouer.

« Ça pourrait être une des solutions, une élection. La date? Vous demanderez ça au boss. S'ils ne veulent pas négocier, on va faire quoi? Est-ce qu'on va laisser ça? Je pense qu'il est temps... », a-t-il laissé tomber.

Lorsqu'un journaliste lui a demandé s'il était lui-même un partisan d'une élection rapide, M. MacMillan a répondu : « « Je serais menteur si je vous disais le contraire ».

Que pensez-vous de tout celà? Vers une sortie de crise possible ou non?

5 commentaires:

  1. La gestion pitoyable de cette crise entâche le Québec à l'international... les gens en ont ras le bol de Charest et de son gouvernement soi-disant «les 2 mains sur le volant»... moi j'ai plutôt l'impression qu'il a les 2 mains sur le break à bras. En Europe ils montrent les manifs à la télévision et montrent les manifs TELLES QU'ELLES SONT RÉELLEMENT, incluant des familles avec des jeunes enfants, des baby-boomers écoeurés, des personnes âgées outrées, des gens de tous horizons et de toutes classes sociales, réunis pour UN CHANGEMENT, tout simplement.
    J'ai appris sur ton blog Michel que les juristes étaient descendus dans la rue, c'est grave ça! Pourquoi les médias n'en font-ils pas plus cas?

    RépondreSupprimer
  2. @Anonyme, ils en ont parlé hier à quelques reprises. Peut-être l'as-tu loupé? En tous cas, c'était étrange de voir tous ces juristes (ils étaient environs 500) défiler dans la rue vêtus de leur toge...

    RépondreSupprimer
  3. Et eux, ils sont à leur affaire, on peut supposer que s'ils sont dans la rue, c'est pour un bonne raison, disons que c'est pas tous les jours que les juristes descendent pour se faire entendre... Je trouve ça TRÈS SYMBOLIQUE...

    RépondreSupprimer
  4. @Anonyme, oui, en effet, tu as raison ;-)

    RépondreSupprimer
  5. J'ai bcp de difficulté à rester respectueuse au sujet de Jean Charest, mais, je comprends ta règle, Michel, c'est vrai que c'est mieux comme cela. Disons, cependant, qu'il me choque et que j'ai l'impression qu'ils nous prend tous pour des valises, surtout quand on l'entend dire qu'il a "toujours été ouvert à la discussion"!!! Si c'est cela être ouvert à la discussion, il va falloir que je révise mes cours de communications. L'un de nous n'a rien compris... et je suis pas sûre que ce soit moi.

    À mon avis, il y a du "gris" des deux côtés. Les étudiants ne peuvent pas non plus, s'attendre à étudier gratuitement. Pour moi, ce serait enlever toute valeur aux études. Oui, l'éducation doit rester accessible, mais, pas gratuite. Il y a une marge entre les deux.

    Envoyons-nous de belles pensées d'harmonie pour que le tout se règle pour le mieux...

    RépondreSupprimer