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mardi 4 septembre 2012

Élections Proviciales 2012, en vrac...

Mis à jour le: 4 septembre 2012 12:31 | par La Presse Canadienne, thecanadianpress.com

5,9 millions d'électeurs sont appelés aux urnes


 

 


 


5,9 millions d'électeurs sont appelés aux urnes
Quebec Election,. Graham Hughes / La Presse Canadienne
MONTRÉAL - Près de 20 000 bureaux de scrutin ont ouvert leurs portes à 9 h 30, mardi matin, afin d'accueillir les électeurs québécois qui doivent maintenant choisir les 125 députés de l'Assemblée nationale. Les bureaux resteront ouverts jusqu'à 20 h.
En tout, 5 919 778 électeurs sont inscrits sur les listes.
À 11 h 30, selon le Directeur général des élections du Québec, 8,68 pour cent des électeurs admissibles avaient voté, pour un total de plus de 25 pour cent lorsqu'on inclut les 16,6 pour cent qui avaient voté par anticipation ou hors circonscription.
La chef du Parti québécois, Pauline Marois, a vécu mardi matin le moment pour lequel elle se prépare depuis 30 ans: un scrutin qui pourrait faire d'elle la première femme à être élue chef de gouvernement au Québec.
Elle s'est présentée avec son conjoint, Claude Blanchet, à son bureau de vote situé dans un centre communautaire de Beaupré, à l'est de Québec, dans sa circonscription de Charlevoix-Côte-de-Beaupré.
Elle a salué des électeurs qui faisaient la queue, dans ce bureau déjà assez achalandé.
Dans un point de presse à la sortie du bureau de vote, elle a déclaré que cela pourrait être une journée historique parce qu'on élirait pour la première fois une femme comme chef de gouvernement au Québec.
«Évidemment, je ne vous cacherai rien en vous disant que c'est ce que je souhaite qu'il arrive en soirée.»
Quand des journalistes lui ont demandé comment on se préparait pour devenir première ministre, elle a répondu: «Cela fait 30 ans que je me prépare».
À L'Assomption, le chef de la Coalition avenir Québec, François Legault, a déclaré, lui, que la journée était déjà historique. Juste avant de faire son entrée dans la petite école primaire où il allait voter, M. Legault a affirmé qu'il était confiant et excité.
«Journée historique: on met de côté les chicanes référendaires et on commence le vrai changement, le ménage et la relance du Québec», a-t-il dit.
Le chef de la CAQ se présente dans la circonscription de L'Assomption, ancien fief de Jacques Parizeau, qui, depuis un redécoupage de la carte électorale, englobe maintenant des municipalités de l'ancienne circonscription de Rousseau, où M. Legault avait été député du Parti québécois de 1998 à 2009.
Au moment de la dissolution de l'Assemblée nationale, il y a 34 jours, L'Assomption était représentée par le péquiste Scott MacKay, qui a choisi de briguer les suffrages dans Repentigny. M. MacKay avait remporté l'élection en 2008 avec une avance de 4090 voix sur son adversaire libéral, ce qui lui avait permis d'arracher la circonscription à l'Action démocratique du Québec, maintenant fusionnée à la CAQ.
M. Legault affronte la péquiste Lizabel Nitoi, une enseignante qui est aussi trésorière de l'exécutif national du PQ, et la libérale Lise Hébert, une conseillère en vente.
Le chef du Parti libéral, Jean Charest s'est rendu voter peu avant 15 heures dans une école primaire de Sherbrooke, au coeur de sa circonscription du même nom, où une douzaine de manifestants portant le carré rouge l'attendaient pour lui crier des slogans.
Auparavant, le chef libéral a passé une bonne partie de la journée à visiter des locaux électoraux dans certaines circonscriptions choisies de Laval, Montréal, de la Rive-Sud et de Sherbrooke. À chaque endroit, il a convié les militants à demeurer en alerte et de s'assurer de faire sortir le vote.
Après avoir exercé son devoir de citoyen, M. Charest a invité les Québécois à se rendre voter en grand nombre.
«Peu importe l'allégeance politique, peu importe l'âge, peu importe l'endroit où vous habitez, c'est très important d'aller voter aujourd'hui. En même temps, c'est l'occasion de rappeler à tout le monde que chacun a le droit de vote, incluant ceux qui parlent fort», a dit le chef libéral, la voix éteinte à cause d'un coup de froid et étouffée par le hurlement des manifestants.
M. Charest n'a jamais évoqué un autre scénario que celui de la victoire au cours de cette campagne électorale, malgré les sondages défavorables, l'usure du pouvoir et les affaires de corruption qui ont plombé son gouvernement ces dernières années.
M. Charest veut réaliser un exploit inédit dans le Québec moderne: mener au pouvoir son parti pour une quatrième fois d'affilée. Le dernier politicien à avoir atteint cette marque est Maurice Duplessis, élu successivement en 1944, 1948, 1952 et 1956.
Néanmoins, même les stratèges libéraux les plus optimistes convenaient que l'élection d'un gouvernement libéral majoritaire était hors de portée. Mais ils espéraient une victoire minoritaire à la faveur de la division du vote et du suffrage des indécis.
Vote par anticipation record
Près d'un million de personnes n'ont pas attendu la fin de cette intense campagne de 35 jours pour se prévaloir de leur droit de vote par anticipation.
À ce chapitre, un record datant de 2008 a d'ailleurs été fracassé: selon le Directeur général des élections du Québec (DGEQ), 15,57 pour cent de l’électorat, soit 919 120 personnes, ont voté par anticipation. En ajoutant à ces données le nombre d'électeurs ayant voté hors circonscription, 980 498 personnes (16,6 pour cent) ont exercé leur droit de vote entre les 24 et 30 août.
Même si un record avait été battu en 2008, c'une autre marque qui avait été enregistrée: le taux de participation global avait été anémique, atteignant 57,43 pour cent, du jamais vu.
Le porte-parole du DGEQ, Denis Dion, estime toutefois que certains signes portent à croire que les gens seront plus nombreux à voter lors de ces élections générales. Les jeunes, notamment, ont lancé un important appel à la mobilisation, rappelle-t-il.
Les électeurs doivent se présenter à leur bureau de vote munis d'une pièce d'identité avec photo — la carte d'assurance-maladie, le permis de conduire ou le passeport fera l'affaire, indique M. Dion.
Les résultats ne devraient pas trop tarder à se faire connaître. Le vote par anticipation n'est plus dépouillé en fin de soirée, et dans certains bureaux de vote, le dépouillement peut même s'amorcer à 18 h plutôt qu'à 20 h.
Selon les sondages d'opinion et les projections, cinq partis politiques pourraient faire élire au moins un candidat. Pareil phénomène n'est survenu qu'une seule fois au Québec depuis 1867. En 1976, le Parti québécois, le Parti libéral, l'Union nationale, le Ralliement des créditistes et le Parti national populaire avaient envoyé au moins un des leurs à l'Assemblée nationale.
Cela n'avait pas vraiment porté chance aux trois derniers. Le caucus de l'UN a été réduit à peau de chagrin — même son chef, Rodrigue Biron, s'était rallié au Parti québécois après le référendum de mai 1980. Le créditiste Camil Samson fit défection chez les libéraux, tandis que le national-populaire Fabien Roy alla tenter sa chance sur la scène fédérale, en devenant chef du Crédit social.

 
Mis à jour le: 3 septembre 2012 13:59 | par La Presse Canadienne, thecanadianpress.com

Fin de campagne difficile pour les chefs

    MONTRÉAL - La dernière journée de campagne a été plutôt difficile pour les chefs des principaux partis politiques, lundi.
    Alors que le chef de la Coalition avenir Québec, François Legault, tentait de conquérir la Couronne nord de Montréal, ses deux principaux rivaux, le libéral Jean Charest et la péquiste Pauline Marois, prenaient un bain de foule lors de la «pelletée de terre symbolique» du futur amphithéâtre de Québec.
    La réaction de quelques participants a illustré les difficultés que rencontre le Parti québécois dans la Vieille-Capitale. Après avoir reçu un accueil spontané très chaleureux pendant les premières minutes, Mme Marois a été huée par un groupe plutôt hostile. Plusieurs personnes arborant le chandail des Nordiques se sont mises à la chahuter et à crier «Canada! Canada!».
    Son équipe l'a alors rapidement tirée par la manche pour la ramener à son autocar de campagne. La chef ne semblait pas démontée outre mesure.
    Plus tôt, la chef péquiste Pauline Marois avait reconnu que la tâche ne sera pas facile pour son parti dans la grande région de Québec.
    Les derniers sondages donnaient le PQ bon troisième, derrière la CAQ et le PLQ, sauf dans Taschereau, détenue par la péquiste Agnès Maltais, qui a fermement appuyé le projet d'amphithéâtre à Québec.
    «Il ne s'agit pas de se raconter des histoires entre nous: je sais que c'est un peu plus difficile pour Québec», a-t-elle dit aux quelques dizaines de militants venus la saluer lundi matin dans le secteur Cap-Rouge.
    Quant à savoir pourquoi le PQ ne lève pas dans la région, Mme Marois a dit qu'elle n'avait «pas de réponse à donner».
    Présent lui aussi à «J'ai ma pelle», où il a été plutôt bien accueilli, Jean Charest a essuyé une rebuffade après avoir estimé la veille que l'élection d'un gouvernement péquiste pourrait compromettre le retour des Nordiques dans la capitale.
    Rencontré sur place, le comptable Mario Bédard, instigateur du projet «J'ai ma place» — qui vise à financer une partie des coûts d'un nouvel amphithéâtre de 400 millions $ —, a contredit l'analyse controversée de M. Charest.
    «Je ne comprends pas ce point-là: le gouvernement a contribué à la construction du building mais le club de hockey, c'est une entreprise privée, c'est Québecor qui va l'acheter, pas le gouvernement», a lâché M. Bédard.
    L'argument du chef libéral selon lequel l'agenda référendaire péquiste créerait un climat d'instabilité économique néfaste pour le retour de la LNH à Québec ne tient pas la route, d'après M. Bédard. «C'est un discours pessimiste qui date de 1995.»
    Jean Charest a continué de taper sur le clou de la stabilité politique pour détourner une pluralité d'électeurs de voter pour le Parti québécois. Les Québécois ont tout intérêt à élire un gouvernement qui se «tiendra debout» devant l'adversité, a fait valoir M. Charest, accusant sa vis-à-vis péquiste de «plier devant la rue à chaque fois que quelqu'un manifeste».
    Les électeurs tentés par la CAQ risquent aussi de déchanter, selon le chef libéral, pour qui la formation de François Legault n'a aucune chance de former le prochain gouvernement.
    De son côté, François Legault, voulait terminer sa campagne comme il l'avait entreprise: en parlant de corruption. Mais il a dû rectifier le tir après avoir affirmé dimanche que le fondateur de Québecor, Pierre Péladeau, avait déjà fait faillite.
    Dimanche, Québecor Média avait dénoncé un «travestissement» des faits pour des motifs électoraux. Sur son compte Twitter personnel, un vice-président de l'entreprise, Serge Sasseville, s'était dit «choqué» par cette déclaration du chef caquiste.
    Lors d'un point de presse, lundi à Mascouche, M. Legault a admis que Pierre Péladeau n'avait pas fait une faillite personnelle. Le chef de la CAQ a expliqué qu'il faisait plutôt référence à deux projets de M. Péladeau, décédé il y a 15 ans, qui ont mal tourné: le lancement de deux quotidiens, l'un à Philadelphie (Philadelphia Journal) et l'autre, de langue anglaise, à Montréal (Montreal Daily News).
    Par ailleurs, les coporte-parole de Québec Solidaire ont également fait preuve d'optimisme, à leur mesure, bien sûr. Françoise David et Amir Khadir espèrent que le parti remportera au moins quatre sièges, mardi. Outre Mercier, que détient déjà M. Khadir, QS compte ravir les circonscriptions montréalaises de Gouin, Sainte-Marie—Saint-Jacques et Laurier—Dorion.
    L'objectif fondamental du parti reste d'augmenter son nombre total de voix exprimées, a indiqué Mme David.
    La candidate, dont la performance au débat des chefs de Radio-Canada a séduit nombre d'électeurs, a poursuivi en affirmant que le message de QS était désormais entendu en dehors de la grande région montréalaise.
    L'engouement des Québécois pour la formation politique s'explique aussi par la campagne «positive» qu'a menée QS, a estimé Mme David. Selon elle, les électeurs ont apprécié leur campagne d'idées, et plusieurs lui auraient confié avoir été interpellés par les enjeux mis de l'avant par le parti

    Mis à jour le: 3 septembre 2012 15:29 | par Martin Ouellet, La Presse Canadienne, thecanadianpress.com

    Retour des Nordiques: Charest rabroué

     
    QUEBEC - Jean Charest a essuyé une rebuffade lundi après avoir estimé la veille que l'élection d'un gouvernement péquiste pourrait nuire au retour des Nordiques à Québec.
    À la veille du scrutin, le chef libéral a rejoint les milliers de fans de hockey rassemblés sur le site du futur amphithéâtre à l'occasion du lancement symbolique des travaux de construction.
    Rencontré sur les lieux, le comptable Mario Bédard, instigateur du projet «J'ai ma place» — qui vise à financer une partie des coûts du nouveau «colisée» de 400 millions $ — a contredit l'analyse controversée de M. Charest.
    «Je ne comprends pas ce point-là. Le gouvernement a contribué à la construction du building mais le club de hockey c'est une entreprise privée. C'est Québecor qui va l'acheter, pas le gouvernement», a lâché M. Bédard, un proche de la députée péquiste Agnès Maltais.
    L'argument du chef libéral selon lequel l'agenda référendaire du Parti québécois créerait un climat d'instabilité néfaste pour le retour de la LNH à Québec ne tient pas la route, d'après M. Bédard.
    «C'est un discours pessimiste qui date de 1995», a-t-il déclaré.
    La foule nombreuse réunie sous un soleil de plomb pour le lancement des travaux de construction de l'amphithéâtre a réservé plutôt bon accueil à M. Charest. En revanche, des huées bien senties ont été entendues lorsque le maire Régis Labeaume a signalé au micro la présence de la chef péquiste Pauline Marois.
    Aux côtés du maire Labeaume et d'une brochette d'invités de marque, le chef libéral a posé pour les caméras, signé des «pelles bleues» et procédé à la première levée de terre du futur chantier. Le gouvernement Charest s'est engagé à injecter 200 millions $ de fonds publics dans la construction du bâtiment de 400 millions $.
    Le député libéral sortant dans la circonscription de Jean-Talon, Yves Bolduc, s'est retrouvé lui aussi sous les projecteurs en portant secours à l'épouse du leader huron Max Gros-Louis, apparemment victime d'un coup de chaleur.
    Au jour 34 de la campagne électorale, M. Charest s'est dit «très confiant» en matinée de reporter le Parti libéral du Québec (PLQ) au pouvoir pour une quatrième fois d'affilée, mardi.
    En dépit des sondages qui le placent en troisième position dans les intentions de vote, l'usure de neuf ans de pouvoir et les allégations de corruption, le chef libéral n'est pas encore prêt à rentrer dans ses terres.
    «Je n'ai pas fini (...) Il nous reste du travail à faire», a-t-il affirmé, entouré de son équipe de la région du Québec.
    La population veut continuer «à bien vivre», a poursuivi M. Charest, attribuant la qualité de vie des Québécois aux réalisations de son gouvernement sur le plan économique.
    Ce ne sont pas les allégations de corruption qui ont marqué le dernier mandat du gouvernement, a insisté M. Charest. Ce qui a caractérisé le dernier mandat est plutôt «le succès économique exceptionnel pour tous les Québécois», a-t-il dit.
    Au crépuscule du long périple électoral, M. Charest a fait un dernier tour de piste à Québec dans l'espoir de contrer la poussée de la Coalition avenir Québec (CAQ) de François Legault dans la région.
    Sur un quai de la Promenade Samuel-de-Champlain — un legs du gouvernement du Québec pour le 400e anniversaire de la ville en 2008 —, le leader libéral a dit croire que les électeurs choisiront «la stabilité et la création d'emplois» plutôt que «les référendums et la rue».
    «Est-ce qu'on aura un gouvernement qui se tient debout, qui est fort, qui a des convictions profondes, capable de les défendre et avec la volonté de les défendre, ou est-ce qu'on va plier devant la rue à chaque fois que quelqu'un manifeste, à chaque fois que quelqu'un fait de l'intimidation et de la violence», a-t-il dit, faisant allusion au soutien apporté par le PQ à la cause étudiante.
    En cette période où l'économie mondiale montre des signes inquiétants, les Québécois ont tout intérêt à élire un gouvernement qui a fait ses preuves dans la gestion des deniers publics, a martelé M. Charest.
    Quant à eux, les électeurs tentés par la CAQ devraient y penser par deux fois avant d'accorder leur vote à une formation qui, au dire du chef libéral, n'a aucune chance de former le gouvernement.
    Tout au plus, a-t-il prévenu, les voix recueillies par la CAQ de François Legault permettront à Pauline Marois de se faufiler et d'enclencher, une fois au pouvoir, le processus référendaire.
    Or, un troisième référendum sur la souveraineté «est la dernière chose dont le Québec a besoin», a argué M. Charest.
     

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    Mis à jour le: 3 septembre 2012 14:56 | par Alexandre Robillard, La Presse Canadienne, thecanadianpress.com

    Duchesneau ne veut plus aller devant Charbonneau

    MASCOUCHE, Qc - Le candidat vedette de la Coalition avenir Québec Jacques Duchesneau a fermé la porte, lundi, à un éventuel retour devant la Commission Charbonneau.
    La semaine dernière, M. Duchesneau avait fait des vagues en affirmant que des ministres libéraux, qu'il a refusé de nommer, auraient séjourné sur le yacht d'un entrepreneur en construction controversé.
    En début de campagne, M. Legault avait affirmé que son candidat vedette était prêt à retourner immédiatement devant la commission d'enquête sur la construction afin de donner des noms liés à des malversations impliquant des politiciens.
    Mais lundi, M. Duchesneau, qui se présente dans Saint-Jérôme, a rejeté cette éventualité. Selon l'ancien chef de police de Montréal, son témoignage de juin dernier devant la commission présidée par la juge France Charbonneau est complet.
    «Je pense que j'ai fini mon travail à la commission Charbonneau, j'ai transmis les noms des personnes qui ont collaboré avec moi, la Commission Charbonneau travaille avec ces personnes, et franchement, depuis mon entrée en politique, je n'ai eu aucun contact avec la Commission Charbonneau», a-t-il dit.
    M. Duchesneau a ajouté qu'il n'avait pas l'intention de profiter de l'immunité parlementaire, qu'il obtiendrait s'il était élu, pour divulguer les noms de ces ministres libéraux à l'Assemblée nationale.
    «Je ne veux surtout pas nuire à la Commission Charbonneau», a-t-il dit après une conférence de presse où il accompagnait son chef, François Legault, qui a dévoilé l'esquisse d'ujn projet de loi sur l'éthique et l'intégrité.
    Alors que ses adversaires péquiste et libéral étaient à Québec, où la CAQ est en tête des sondages, M. Legault a concentré son travail dans les banlieues au nord de Montréal, où l'indicatif téléphonique est le 4-5-0. «Ça va être très serré, ça va être très serré, a-t-il estimé. Nos indications nous montrent sur le terrain qu'on est capable d'avoir un gouvernement de la Coalition si le 4-5-0 vote pour nous.
    «Et je pense qu'on a de bonnes chances que ça arrive, et c'est pour ça que je vais mettre toutes nos énergies à assurer qu'on gagne le 4-5-0.»
    À quelques heures de la conclusion de la première campagne électorale de la CAQ, le chef n'a pas voulu s'avancer sur le nombre de circonscriptions qu'il espère conquérir. M. Legault s'est contenté de répéter son souhait de former un gouvernement majoritaire, en franchissant le cap de 63 sièges à l'Assemblée nationale.
    «Je n'ai pas de barre minimum, mais je vais travailler toute la dernière journée à essayer de m'assurer d'en voir 63», a-t-il dit.
    Comme samedi, le chef de la CAQ a poursuivi sa trajectoire dans des circonscriptions qui avaient basculé dans le camp de l'Action démocratique du Québec (ADQ) lors de la vague de 2007, des secteurs représentés ensuite par le PQ, avant la dissolution de l'Assemblée nationale il y a 33 jours.
    Le chef caquiste a terminé sa journée à Laval, où les libéraux ont fait un score parfait en 2008 et où l'ADQ, maintenant fusionnée à la CAQ, n'a jamais réussi à percer.
    De chaudes luttes à trois sont à prévoir sur l'île Jésus, notamment dans Fabre et Laval-des-Rapides, où la CAQ présente deux candidates vedettes, Dominique Anglade et Maud Cohen.
    M. Legault s'est montré confiant de réussir une percée dans les circonscriptions où les anglophones sont plus nombreux, précisant même qu'il s'attend à une progression d'ici la prochaine élection, ce qui permettrait à la CAQ de remplacer les libéraux.
    «Nous aurons un bon appui des anglophones mais je crois qu'à la prochaine élection, nous remplacerons clairement le Parti libéral», a-t-il dit en répondant en anglais à un journaliste.
    La CAQ est le seul des trois principaux partis à avoir enregistré une progression nette dans les intentions de vote, depuis le début de la campagne, alors qu'elle est passée de la troisième à la deuxième place dans les sondages.
    Dans sa dernière conférence de presse avant le scrutin, M. Legault a souligné que son parti avait réussi à créer un effet de surprise, avec des candidatures vedettes, et selon lui, ce sont les propositions de la CAQ qui ont nourri le débat.
    Le chef caquiste a affirmé qu'il conclura son périple de 34 jours de campagne sans aucun regret. «Sincèrement, il n'y a rien qui me vient en tête pour les mauvais coups, ç'a été au-delà de toutes mes espérances», a-t-il dit.
    Par ailleurs, M. Legault a dû rectifier le tir une deuxième fois, lundi, au sujet des faillites, après avoir affirmé que le fondateur de l'empire Québecor s'était retrouvé dans cette situation.
    En répondant à des questions à propos des dossiers de ses candidats au Bureau du surintendant des faillites, dimanche, M. Legault avait affirmé que Pierre Péladeau, décédé il y a 15 ans, avait déjà fait faillite.
    En soirée, Québecor Média a déclaré le contraire, dénonçant un «travestissement des faits pour des motifs électoraux».
    Sur son compte Twitter personnel, un vice-président de l'entreprise, Serge Sasseville, s'était dit «choqué» par cette déclaration du chef caquiste.
    Lors d'un point de presse, lundi, M. Legault a admis que M. Péladeau (père) n'avait pas fait faillite. Le chef de la CAQ a expliqué qu'il faisait plutôt référence au lancement de deux quotidiens par M. Péladeau, des projets qui ont mal tourné.
    «Je faisais allusion à ces deux échecs, je ne faisais pas allusion à une faillite personnelle», a-t-il dit, en refusant de reconnaître s'il s'agissait d'une erreur de sa part.
    Dimanche, M. Legault avait aussi dû rectifier le tir à propos du nombre de ses candidats qui ont fait faillite.
     
     
      Mis à jour le: 3 septembre 2012 14:05 | par La Presse Canadienne, thecanadianpress.com

      Quelques citations du 34e jour de campagne

       
      MONTRÉAL - Voici quelques citations ayant émaillé ce 34e jour de campagne électorale au Québec:
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      «Je me mets à la place de (commissaire de la LNH, Gary) M. Bettman. Il me semble qu'une ville qui a le plein emploi, c'est une ville où les gens voudront aller au hockey et qui auront les moyens d'aller au hockey.»
      - Le chef libéral Jean Charest qui continue de taper sur le clou du retour des Nordiques de Québec dans la LNH qui pourrait être compromis par un gouvernement péquiste.
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      «Je ne comprends pas ce point-là. Le gouvernement a contribué à la construction du building mais le club de hockey, c'est une entreprise privée, c'est Quebecor qui va l'acheter, pas le gouvernement»
      - Une des personnes les plus impliquées dans la demande d'un retour des Nordiques de Québec dans la LNH, Mario Bédard.
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      «Il s'agit pas de se raconter des histoires entre nous, je sais que c'est un peu plus difficile pour Québec.»
      - La chef péquiste, Pauline Marois, commentant la situation de son parti dans la région de Québec.
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      «Ça va être très serré, ça va être très serré. Nos indications nous montrent sur le terrain qu'on est capable d'avoir un gouvernement de la Coalition si le 450 vote pour nous. Et je pense qu'on a de bonnes chances que ça arrive et c'est pour ça que je vais mettre toutes nos énergies à assurer qu'on gagne le 450.»
      - Le chef caquiste François Legault, qui explique pourquoi il met ses dernières énergies dans la Couronne nord de Montréal.
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      «Si on vote toujours contre un parti, on n'aura jamais ce qu'on veut. Le choix le plus stratégique en campagne électorale, c'est de voter en fonction de ses opinions. Permettons aux gens de voter selon leurs convictions, et ils décideront s'ils veulent élire quatre, cinq ou six candidats de Québec solidaire.»
      - Un des coporte-parole de Québec Solidaire, Amir Khadir, commentant le vote stratégique.

      Mis à jour le: 3 septembre 2012 13:46 | par Patrice Bergeron, La Presse Canadienne, thecanadianpress.com

      Marois se fait huer à «J'ai ma pelle»

       
      QUÉBEC - À sa dernière journée de campagne, la chef péquiste Pauline Marois a fait face à des huées.
      Elle s'est aventurée, lundi, à la première pelletée de terre du futur amphithéâtre de Québec, peu après Jean Charest, et a dû affronter plusieurs partisans du retour des Nordiques.
      Elle a été mal reçue pour une des premières fois de sa campagne à l'activité «J'ai ma pelle», qui regroupait des milliers de personnes dans le stationnement d'un centre commercial de Québec, sous un chaud soleil. Cette fête visait à souligner le début imminent du chantier du futur amphithéâtre de 400 millions, payé à moitié par le gouvernement du Québec.
      Après avoir reçu un accueil spontané très chaleureux pendant les premières minutes, elle a continué à serrer des mains et signer des autographes, jusqu'à ce qu'elle arrive devant un groupe plutôt hostile. Plusieurs personnes arborant le chandail des Nordiques se sont mises à la huer et à crier «Canada! Canada!».
      Son équipe l'a alors rapidement tirée par la manche pour la ramener à son autocar de campagne. La chef ne semblait pas démontée outre-mesure.
      Peu après, le maire de Québec, Régis Labeaume, l'a publiquement remerciée pour son appui au projet. Des huées se sont alors fait entendre de nouveau, mêlées à des applaudissements.
      Pas moins de 20 000 personnes étaient attendues à cette activité.
      Plus tôt, Mme Marois terminait donc sa campagne à Québec, où elle fait campagne quatre journées au total, avant de se diriger dans Charlevoix, sa circonscription, où elle votera mardi.
      Elle a reconnu devant ses militants que la tâche ne sera pas facile pour son parti dans la capitale. Les derniers sondages donnaient le PQ bon troisième, derrière la CAQ et le PLQ, sauf dans Taschereau, détenue par la péquiste Agnès Maltais.
      «Il ne s'agit pas de se raconter des histoires entre nous, je sais que c'est un peu plus difficile pour Québec», a-t-elle dit aux quelques dizaines de militants venus la saluer lundi matin dans le secteur Cap-Rouge.
      Quant à savoir pourquoi le PQ ne lève pas dans la région, Mme Marois a dit, en conférence de presse, qu'elle n'avait «pas de réponse à donner».
      La chef péquiste avait pourtant engagé son parti à appuyer le projet de loi 204, sur l'attribution de la gestion du futur amphithéâtre à Quebecor — un projet populaire à Québec, mais qui a failli faire exploser le PQ en 2011 en raison de la défection de députés qui y étaient notamment opposés.
      «Nous avons agi selon nos convictions, c'est un bon projet pour Québec (...), même s'il nous a coûté assez cher», a-t-elle convenu.
      Elle soutient que ce n'est pas l'alignement à gauche de son parti qui lui fait mal dans la région de la capitale, reconnue comme un terreau fertile pour la CAQ, et autrefois pour les conservateurs. Et du reste, a-t-elle poursuivi, le NPD, lui aussi progressiste, a pourtant triomphé à Québec aux élections fédérales de 2011.
      Selon elle, les citoyens de cette région, comme ceux du reste du Québec, ont des besoins auxquels le programme du PQ répond.
      Consciente que les habitants de la région sont particulièrement sensibles au discours sur la dette et le gaspillage gouvernemental, elle a affirmé qu'«on peut être à gauche, mais responsable et rigoureux».
      En après-midi, pour sa dernière activité de la campagne, la chef péquiste est allée encourager le candidat Pierre Châteauvert, dans Jean-Lesage, une circonscription où la course à trois est apparemment serrée.
      Elle a déambulé dans une des avenues du secteur Limoilou avec une poignée de militants, qui étaient enthousiastes, mais on ne sentait pas la même fébrilité chez les rares passants qu'au cours des derniers jours en Montérégie, dans la couronne nord et en Estrie.
      En matinée, toutefois, Mme a eu une belle surprise: sa maman est venue l'appuyer. À sa sortie de son autocar avant la conférence de presse, sa mère, Marie-Paule Gingras, l'a accueillie et elles se sont donné une accolade.
      Quand on lui demandé si elle avait confiance en la victoire de sa fille, elle a répondu qu'elle était «très fière» et qu'elle avait «confiance à 100 pour cent».

       

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