La preuve amassée à l'encontre d'un présumé groupe de fraudeurs dirigé par l'ex-président du comité exécutif de la Ville de Montréal, Frank Zampino, est si volumineuse qu'il faudra trois mois pour mener à bien l'enquête préliminaire dans ce dossier, a-t-on appris vendredi au palais de justice de Montréal.
L'ex-bras droit du maire Gérald Tremblay et les huit autres personnes accusées de complot et de fraude dans le dossier du Faubourg Contrecoeur devaient comparaître au palais de justice de Montréal. Tous ont été arrêtés le 17 mai lors de l'opération Faufil, menée par l'escouade Marteau.Sans surprise, aucun des accusés ne s'est présenté au tribunal, préférant déléguer leurs avocats. Le juge leur a demandé de revenir au palais de justice le 14 septembre, pour une rencontre avec le juge-coordonnateur. Aucun des accusés n'a enregistré de plaidoyer.
M. Zampino, l'homme d'affaires Paolo Catania, l'ex-président de la Société d'habitation de Montréal (SHDM), Martial Fillion, et l'ex-organisateur politique d'Union Montréal, Bernard Trépanier, doivent répondre à 13 chefs d'accusations de fraude, de complot pour fraude, d'abus de confiance et de fraude contre le gouvernement.
Les sept premiers chefs d'accusation concernent un stratagème pour favoriser la firme Construction Frank Catania et Associés dans le dossier du Faubourg Contrecoeur, un terrain de l'est de Montréal que la SHDM lui a finalement vendu en 2007 pour la construction de 1800 logements.
Deux chefs d'accusation portent sur les avantages financiers qui ont été octroyés à la firme par certains accusés et deux autres concernent un voyage dans le sud fait par certains d'entre eux. Les deux derniers chefs d'accusation sont relatifs à du financement politique lié au contrat.
La Couronne dit avoir amassé 250 teraoctets de preuve dans cette affaire, une quantité suffisante pour remplir 14 000 camions, si on devait l'imprimer.
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