Mis à jour le: 23 juillet 2012 22:22
Le maire de Mascouche Richard Turcotte ne s'est pas présenté à la séance
extraordinaire convoquée par le conseil municipal lundi soir, qui visait à se
pencher sur les points qui n'avaient pas pu être abordés lors de la séance
houleuse du 9 juillet dernier.
Présidée par la mairesse suppléante Lise Gagnon, la séance s'est déroulée
dans le calme et sous l'oeil attentif des policiers.
Richard Marcotte évite les foudres de ses concitoyens qui réclament sa
démission depuis son arrestation par l'Unité permanente anticorruption (UPAC) en
avril dernier. Les citoyens exigent maintenant que les conseillers municipaux
fassent tout pour se débarrasser du maire.
Dans la salle du conseil, la soixantaine de citoyens présents ont reproché
aux élus d'avoir joué le jeu du maire Marcotte en acceptant de siéger à ses
côtés lors du dernier conseil. Le maire Turcotte, qui s'était alors présenté sur
les lieux, avait été forcé de quitter la salle après avoir été hué par des
citoyens.
« Vous lui avez permis de repartir le compteur à zéro. Et tout ça, aux frais des contribuables, parce que c'est nous qui devrons continuer à payer son salaire », a déploré le chef de l'opposition Stéphane Hantfield, qui estime que la démission du maire est la seule solution possible.
Richard Marcotte profite de la Loi sur les élections et les référendums dans les municipalités, qui lui permet de conserver ses avantages de maire en ne siégeant qu'une seule fois tous les 90 jours. Depuis qu'il est accusé de fraude, d'actes de corruption et d'abus de confiance, il limite au maximum ses apparitions publiques.
« On essaie, on cherche, on creuse, on fouille. C'est certain qu'on aimerait que M. Marcotte démissionne, ce qui serait plus simple », affirme la conseillère municipale Nathalie Filion.
Les élus ont d'abord envisagé de déposer une plainte contre Richard Marcotte pour obtenir sa suspension. Mais comme le maire est innocent jusqu'à preuve du contraire, ils s'exposent eux-mêmes à des poursuites en diffamation. Certains élus ont ensuite envisagé de racheter le contrat du maire en échange de son départ. Mais la mairesse suppléante, Lise Gagnon s'y oppose.
« Je ne mettrais pas un sou des citoyens pour acheter un contrat d'un maire qui a sept chefs d'accusation reliés avec ses fonctions de la Ville », souligne-t-elle.
Une intervention du gouvernement du Québec pour destituer le maire Marcotte reste maintenant la dernière option. Mais tous les appels et courriers des citoyens et des élus au ministre des Affaires municipales, Laurent Lessard, sont restés lettre morte.
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