Mis à jour le: 21 juin 2012 06:19
L'avocate du Parti québécois à la commission Charbonneau ,
Me Estelle Tremblay, va dorénavant modérer ses ardeurs, a fait savoir jeudi la
chef péquiste Pauline Marois.
Me Tremblay est « allée un petit peu loin » et n'avait pas reçu la directive
de s'attaquer à la crédibilité de Jacques Duchesneau, a déclaré Mme Marois en
point de presse, en marge de la prestation de serment de son nouveau député
d'Argenteuil, Roland Richer.
« D'abord, elle n'avait pas le mandat de décrédibiliser
M. Duchesneau, je peux vous l'assurer. Au contraire, vous savez combien on
a poussé pour avoir une commission d'enquête », a-t-elle affirmé.
L'attaque frontale menée par Me Tremblay la veille contre Jacques Duchesneau
à la barre de la commission d'enquête en a surpris plus d'un, notamment dans les
cercles péquistes.
L'avocate n'a rien ménagé pour soulever le doute sur la crédibilité de
M. Duchesneau, lui reprochant de s'être improvisé enquêteur sans aucune
autorisation et d'avoir constitué des dossiers sur autrui après son éviction de
l'Unité anticollusion à l'automne 2011.
« Ce faisant, il a compromis l'impartialité et l'indépendance de sa fonction
de représentant de l'État lorsqu'il était dirigeant de l'Unité anticollusion »,
a avancé Me Tremblay.
Le procureure souhaitait contre-interroger M. Duchesneau sur le rapport
explosif qu'il a produit à titre de simple citoyen sur le financement des partis
politiques au Québec.
Le document n'a pas été déposé en preuve à la commission, mais ses
conclusions, selon lesquelles 70 % des dons remis aux partis politiques sont de
nature illégale, soulèvent l'ire du Parti québécois.
« À partir du moment où tous les partis sont mis dans le même paquet, on peut
comprendre qu'elle [Me Tremblay] dise : est-ce qu'on peut au moins avoir le
rapport pour constater que les noms qui y figurent ne sont pas les nôtres?
C'était l'intention qu'elle avait », a dit Mme Marois.
Animée de bonnes intentions, Me Tremblay devra néanmoins, pour la suite des
événements, mesurer davantage ses interventions, a fait comprendre la chef
péquiste.
« Elle a entendu que nous pensons qu'elle est allée un petit peu loin »,
a-t-elle dit.
Sur le fond des choses, la chef péquiste ne cache pas son incrédulité face
aux révélations spectaculaires de M. Duchesneau sur le financement politique
illégal. Tous les partis politiques sont éclaboussés, le PQ compris.
« Ils mettent tous les partis dans le même panier et nous, nous sommes sûrs
de ne pas être dans ce panier-là », a insisté Mme Marois, sur le mode défensif.
« Nous n'avons pas de double comptabilité, ce sont des chèques officiellement
faits selon les règles de l'art. Le Directeur général des élections débarque
régulièrement dans nos comtés », a-t-elle justifié.
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