Le député péquiste Sylvain Simard a confirmé jeudi matin qu'il quittera la vie politique à la fin de son mandat et qu'il ne se présentera donc pas aux prochaines élections générales.
« Ça veut dire que je dois être prêt, si je suis élu, à être là jusqu'à 72 ans, non merci », a déclaré le député de Richelieu pour justifier sa décision. « Je suis dans la logique d'un homme qui, après 30 ans de vie politique, décide de retrouver sa liberté, sa famille et d'autres projets », a-t-il ajouté.Questionné sur le fait qu'il n'a jamais porté le carré rouge et qu'il était plutôt favorable à l'indexation des frais de scolarité, il a réagi en affirmant que le parti québécois était un parti ouvert.
« Vous vous attendez à ce que les politiciens n'aient pas la langue de bois, qu'il y ait de la liberté dans les débats et lorsque vous voyez un signe de liberté, on dirait que ça vous énerve. On n'est pas en religion dans un parti politique. [...] Marquer parfois sa différence sans remettre en question l'orientation de son parti, ça me semble tout à fait sain et je suis très heureux d'appartenir à un parti où ce genre de comportement en possible », a dit M. Simard.
Élu pour la première fois en 1994 dans la circonscription de Richelieu, M. Simard a également été président du Conseil du trésor en 2001.
Il a assuré plusieurs fonctions ministérielles, dont les Relations internationales, l'Immigration et l'Éducation.
Pauline Marois doit aussi annoncer aujourd'hui de nouvelles candidatures à Québec en vue de la prochaine élection générale.
Par ailleurs, la candidature du président du bureau national du Parti québécois (PQ), l'ancien journaliste Raymond Archambault, dans la circonscription de Groulx, a créé des remous au sein du parti.
À quelques heures de l'assemblée d'investiture dans Groulx, six des 10 organisateurs électoraux de la circonscription des Basses-Laurentides ont démissionné en guise de protestation. Ils accusent M. Archambault d'avoir profité de sa position de président pour imposer sa candidature.
« Tout l'exécutif n'avait plus de confiance en [lui] parce qu'il a triché pour se présenter, donc on est tous partis, car on ne travaillera pas pour un homme qui a passé par la porte d'en arrière pour se faire élire », s'indigne un des démissionnaires, Jean-Frédéric Vaudry.
Ce dernier explique que M. Archambault aurait contourné les lois et statuts du PQ, en ne déposant son bulletin de mise en candidature qu'au secrétariat national, en court-circuitant le secrétariat de la circonscription, « pour être sûr de rentrer ».
Mario Charron, président démissionnaire de l'association péquiste de Groulx, affirme pour sa part n'avoir « aucune affinité, aucune confiance » envers Raymond Archambault.
L'ancien présentateur de nouvelles à la Première Chaîne de Radio-Canada se défend en arguant que la secrétaire de la circonscription travaillait avec son seul adversaire à l'époque, Pierre Descoteaux. « Dans ce cas-là, on ne va pas déposer un document hautement stratégique dans les mains de l'adversaire », soutient-il, précisant que cette décision relevait du bureau national du parti.
Seul adversaire de M. Archambault pour l'investiture péquiste, Pierre Descoteaux a annoncé mardi qu'il se retirait de la course. M. Descoteaux a été député libéral dans la même circonscription entre 2003 et 2007.
M. Archambault indique qu'il recomposera « très bientôt » un nouvel exécutif dans la circonscription de Groulx.
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