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lundi 18 juin 2012

Environnement : Harper devrait prendre exemple sur Mulroney, selon Charest

Par Radio-Canada, www.radio-canada.ca, Mis à jour le: 17 juin 2012 11:59
 
À Rio de Janeiro, au Brésil, dans le cadre de la Conférence des Nations unies sur le développement durable et la biodiversité, le Rio+20, le premier ministre du Québec, Jean Charest, s'est permis de critiquer vertement son homologue canadien, Stephen Harper, en matière de réduction des gaz à effet de serre (GES).
Jean Charest était ministre de l'Environnement sous Brian Mulroney et chef de la délégation canadienne en 1992 au moment de la première Conférence de Rio, où le Canada avait joué un « rôle de leader », selon lui.
« Nous [le fédéral et le Québec] ne sommes pas du tout du même avis [sur la question des GES] », a répété M. Charest, lors d'un point de presse, dimanche après-midi, sur le toit d'un chic hôtel de Rio face à la mer.
« Le fédéral a pris une position selon laquelle il devait suivre le lead américain. J'étais ici il y a 20 ans et c'était exactement le contraire. Le gouvernement Mulroney avait une position selon laquelle le Canada devait être leader si on voulait que l'Europe et les Américains bougent. Il fallait que nous, nous fassions la démonstration que nous étions prêts à poser des gestes », a-t-il poursuivi.

Jean Charest a également rappelé que le Canada avait été le premier pays du G7 à soutenir la convention de l'ONU sur les changements climatiques, en 1992.

Selon lui, le Canada « n'est pas au bon endroit » actuellement sur la question de la réduction des GES.

Promotion et critiques du Plan Nord

En soirée, le premier ministre québécois a également profité de son séjour au Brésil pour faire la promotion du Plan Nord. Au centre Rio, siège de la conférence de l'ONU sur le développement durable, Jean Charest a présenté les grandes lignes du projet devant un parterre d'une bonne centaine de personnes, dont plusieurs arboraient le carré rouge de la contestation étudiante.

« Avec le Plan Nord, on fait quelque chose qui n'a jamais été fait », a annoncé le premier ministre, ajoutant que le projet profitera à tous les Québécois, et particulièrement aux Autochtones.

Jean Charest a par ailleurs fait le parallèle entre le Plan Nord et Rio+20, des initiatives qui reflètent, selon lui, deux enjeux, soit la gouvernance et l'économie verte.

Après avoir été louangé par un groupe écologiste américain qui assistait à la conférence, la Pew Environment Group, basé à Washington, M. Charest a été interpellé par la présidente de l'Initiative boréale canadienne, Suzanne Méthot.

Bien qu'elle soit en faveur du Plan Nord, cette dernière a tenu à apporter des bémols au projet, déplorant que la protection des territoires et les consultations des communautés soient négligées au profit de l'activité industrielle.

Elle souligne qu'il y a un « rattrapage à faire », car le travail de protection des territoires et de consultation des populations ne va pas aussi rapidement que le développement économique au nord du 49e parallèle. « On est passé d'une dizaine de projets miniers à plus d'une vingtaine en un an » depuis le lancement du Plan Nord, en mai 2011, a-t-elle illustré.

« Je n'ai jamais douté des engagements de M. Charest » à faire du Plan Nord un projet respectueux des règles du développement durable, mais il faut être prêt à « agir différemment », sinon le Plan Nord va « retomber dans de vieux modèles de développement », a-t-elle affirmé.

Dans une période de questions ayant suivi les échanges, le premier ministre Charest a reconnu qu'il y aura toujours « un inventaire de défis et de difficultés, mais qu'il ne faut pas interpréter ces défis comme la seule partie de l'équation ».

Radio-Canada.ca avec PC


Avec son Plan Nord et ses projets dans les gaz de schiste, est-ce que le gouvernement Charest fait vraiment mieux que le gouvernement Harper? Quelle est votre opinion à ce sujet?

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