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mardi 12 juin 2012

Le 1% les plus riches...

Voici, textuellement, un article intéressant parut sur MSN Actualités et écrit par Sophie Stival. Elle pose les bonnes questions par rapport au 1% des plus riches par rapport au 99% des autres.
Dites-nous ce que vous penser de ce billet:

QUI SONT CES 1% PLUS RICHES?

Par Sophie Stival
Vous souvenez-vous du mouvement « Occupons Wall Street »? Des indignés qui scandaient « Nous sommes les 99 % de la population et on en a marre des dérives du capitalisme financier! ».

Au banc des accusés, on retrouve ce 1 % de plus riches. On personnifiait ce petit groupe sélect en les nommant : des banquiers, des spéculateurs et j’en passe…

On connaît la suite. Après avoir gagné une soixantaine de pays et pris de l’ampleur, le mouvement s’est tranquillement éteint faute de demandes claires et de têtes dirigeantes.

Ces manifestations ont tout de même eu du bon. Elles ont pointé du doigt l’écart grandissant qui existe entre les riches et les pauvres.

Chez nous, qui sont ces 1 % plus riches? Des professeurs de l’Université de la Colombie-Britannique ont publié le mois dernier une étude fouillée sur la situation canadienne. Depuis 30 ans, l’augmentation des inégalités est réelle.

À la fin des années 70, le 1 % de la population la plus riche détenait 8 % des revenus totaux. De nos jours, c’est presque 14 %.
Portrait-robot
Au Canada, ce 1 % de la population représente 275 0000 individus, soit 1 % des 27,5 millions d’adultes recensés en 2006.
Contrairement à la croyance populaire, ce ne sont pas tous des banquiers et courtiers en valeurs mobilières ou en assurances. Ils sont 10 % à exercer ces métiers.
Que font les autres? Quatorze pour cent (14 %) sont des hauts dirigeants ou présidents d’entreprises. Près de 10 % sont des professionnels de la santé. Ceci inclut les médecins, les dentistes et les vétérinaires.
En bref,
  • Il faut gagner plus de 230 000 $ (revenu moyen de 450 000 $ alors que pour la population en générale c’est plutôt 36 000 $)
  • 83 % sont des hommes
  • Peu des jeunes en bas de 35 ans (pas surprenant puisqu’ils sont en début de carrière)
  • 58 % sont des diplômés universitaires (versus 19 % de la population adulte)
  • 52 % travaillent au moins 50 heures par semaine (moins de 20 % de la population générale)
  • 70 % de ces revenus sont des salaires et non des rentes.
Pourquoi sont-ils aussi riches?
La réponse n’est pas simple, affirment les chercheurs. Il est raisonnable de penser que pour sélectionner les meilleurs candidats il faut leur verser de hauts salaires (analogie avec le hockey).
Les autres forces en présence sont notamment l’éducation et l’âge. Les salaires sont beaucoup plus élevés chez les diplômés universitaires que ceux qui ont seulement un secondaire V. Entre 1980 et 2005, cet écart salarial s’est creusé, semble-t-il.
L’avenir financier des jeunes travailleurs sans diplôme est bien plus sombre que ne l’est celui de leurs parents, note l’étude.
On ne peut non plus sous-estimer les conséquences des changements technologiques sur le marché du travail au Canada. De nos jours, il est facile de produire des biens dans des pays où les salaires sont plus bas.
Les ordinateurs font désormais le travail routinier tel que les processus standardisés (emplois manufacturiers, tenue de livres…). Tout ce qui nécessite des interactions sociales comme le travail des scientifiques, des ingénieurs, des gestionnaires demeure des domaines mieux rémunérés. Ceci aurait créé une polarisation des emplois et des revenus, expliquent les chercheurs.
Enfin, la baisse du syndicalisme et un salaire minimum relativement bas contribuent aussi à augmenter ces inégalités.
Que fait-on maintenant ?
Ces constats doivent susciter un débat de société. Souhaite-t-on que les choses changent ? Si oui, comment ? Plusieurs riches ont affirmé publiquement vouloir payer plus d’impôt. C’est ce que les Américains ont appelé la taxe Buffet (en l’honneur du milliardaire qui l’a proposée, Warren Buffet).
La possibilité d’augmenter l’impôt des plus riches fait son chemin. Mais on ne peut oublier que ces 1 % de plus riches sont peu nombreux…
Au Canada, le groupe Doctors for fair taxation (Médecins pour une taxation équitable) proposait au printemps de hausser les impôts de ceux dont le revenu annuel dépasse 100 000$.
La réponse n’est pas simple. On doit se rappeler que 10 % de nos citoyens paient près de 80 % des impôts. De l’autre côté, près de 40 % ne paient aucun impôt…
Comment réduit-on ces inégalités alors?

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