Par Radio-Canada, www.radio-canada.ca,
Mis à jour le: 27 août 2012 05:27
- Plan Nord : des entreprises utilisent des prête-noms
pour obtenir des ristournes
Une équipe de l'émission
Enquête a découvert que des entreprises du
sud du Québec manoeuvrent pour obtenir des ristournes qui sont destinées aux
régions visées par le Plan Nord.
Sur la Côte-Nord, une entreprise du Saguenay, Gazon Savard, dont la plupart
des employés proviennent de cette région, s'active à défricher pour
Hydro-Québec.
« Normalement, c'est du 21/10 : 21 jours de travail et 10 jours de congé »
explique Ghislain Simard, contremaître chez Gazon Savard.
Pour assurer tout de même des retombées sur la Côte-Nord, Hydro-Québec
rembourse 40 % de certaines dépenses effectuées sur place.
Par exemple, pour 1 million de dollars dépensés en région, l'entreprise
reçoit une ristourne de 400 000 $.
L'entreprise du Saguenay s'est associée à deux Autochtones pour créer
l'entreprise Mishtuk.
Lorsque la journaliste de Radio-Canada lui demande si Mishtuk possède la
machinerie, M. Simard répond : « C'est avec nous, c'est un partenariat qu'on a
ensemble. On a deux pelles avec Mishtuk ». Il ajoute que Mishtuk est
propriétaire des pelles et qu'elle les a payées.
Le siège social de Mishtuk est situé sur la réserve de Natashquan.
De l'aveu même des actionnaires innus, ils n'ont rien eu à dire sur le
contrat.
Selon Marc-Antoine Ishpatao, de l'entreprise Mishtuk, Gazon Savard a acheté
la machinerie en utilisant le nom de son entreprise.
Lorsque la journaliste de Radio-Canada lui demande si on s'est servi de son
entreprise comme prête-nom, il répond : « On va dire. Oui, je vais être honnête
avec vous, oui. »
Les Innus s'attendent à recevoir entre 25 000 et 30 000 $ pour leur
participation.
Gazon Savard nie avoir créé Mishtuk uniquement pour profiter de la ristourne,
mais confirme le rôle mineur des actionnaires innus.
De son côté, Hydro-Québec a décliné la demande d'entrevue de Radio-Canada.
Un problème semblable à Chibougamau
À Chibougamau, la route sera prolongée jusqu'aux monts Otish, où se trouve
une mine de diamants.
Le coût est de plus de 300 millions de dollars, qui proviennent surtout des
coffres de l'État. Ici aussi, le ministère des Transports favorise le travail et
les dépenses locales à l'aide de ristournes. Mais les faux partenariats sont si
nombreux que la chambre de commerce a sonné l'alarme.
« C'est déloyal et déplorable. Ça va à l'encontre des efforts du ministère
pour mettre en place des facilitants pour travailler et développer dans le
Nord », affirme Jo-Ann Toulouse, présidente de la Chambre de commerce de
Chibougamau.
Elle a d'ailleurs porté plainte à la police.
« Il y a une volonté de développer le Nord, mais, crime, on est en train de
développer le Nord sans le Nord », ajoute-t-elle.
En pleine campagne électorale, les résidents des régions concernées par le
Plan Nord aimeraient bien que les partis se prononcent sur ces enjeux.
D'après le reportage d'Anne Panasuk
Par Sophie-Hélène Lebeuf,
www.radio-canada.ca, Mis à jour le: 27 août 2012
04:01
Élections Québec 2012 - Marois promet la fin du
conflit étudiant, mais pas la gratuité
La chef du Parti québécois (PQ), Pauline Marois, a promis lundi qu'un
gouvernement péquiste mettrait un terme au conflit sur la hausse des droits de
scolarité, lançant du même souffle un avertissement aux électeurs, notamment les
étudiants.
Mettant en garde contre une majorité « libéralo-caquiste [qui] garder[ait] le
contrôle », elle les a invités à se ranger derrière son parti. Elle prévient
toutefois que la gratuité n'est pas envisageable.
Mme Marois, qui était au cégep de Sorel-Tracy, dans la circonscription de
Richelieu, a répété qu'elle annulerait la hausse des droits de scolarité de 82 %
sur sept ans prévue par le Parti libéral et abrogerait la loi 12 (le projet de
loi 78 une fois adopté) modifiant le calendrier scolaire et encadrant les
manifestations. Elle a en outre rappelé que le PQ mettrait en place, dans les
100 premiers jours de son mandat, un sommet sur l'éducation supérieure où
seraient abordées l'accessibilité aux études, l'évaluation des coûts globaux des
droits de scolarité, la qualité de l'enseignement et de la recherche ainsi que
la gestion des universités.
Elle a réfuté l'affirmation d'un journaliste qui demandait si un tel sommet
n'attiserait pas « les braises » d'un dossier qui était réglé, puisque la
majorité des associations étudiantes ont voté en faveur d'un retour en classe.
« C'est le feu qui dort sous la cendre », a-t-elle répondu, ajoutant qu'il ne
fallait pas « avoir peur des débats ».
« Pour régler la crise, il faut un gouvernement majoritaire », a-t-elle
martelé, accusant ses adversaires de privilégier « la division et la lutte aux
structures plutôt que la lutte au décrochage », une allusion à la gestion du
conflit étudiant par les libéraux et à la promesse caquiste d'abolir les
commissions scolaires.
La chef péquiste a réitéré « la solidarité et l'admiration du Parti québécois
à l'égard du mouvement étudiant ». « Je peux vous garantir que leur combat
n'aura pas été vain », a-t-elle déclaré, exhortant les étudiants à « exercer
leur droit de vote » et à opter pour son parti. « Je les invite à exercer ce
droit démocratique, qui va nous permettre au Québec de sortir de la crise, ce
qui ne serait pas le cas si l'une ou l'autre des deux autres formations
politiques était choisie », a-t-elle argué.
Citant le dossier étudiant, mais aussi les dossiers des redevances minières,
de l'exploitation du gaz de schiste et de l'adoption d'une loi 101, elle a
répété qu'elle pourrait prendre « ces décisions immédiatement sans avoir à faire
quelque entente que ce soit » si le PQ était à la tête d'un gouvernement
majoritaire.
La gratuité universitaire n'est pas dans les plans du PQ
Interrogée par un journaliste anglophone, Pauline Marois a fermé la porte à
la gratuité scolaire à l'université, que réclament certains étudiants et qui est
notamment proposée par Québec solidaire et Option nationale.
La position du PQ, même s'il prône une indexation des droits de scolarité,
est plutôt de les geler jusqu'à la tenue du sommet sur l'éducation. Si celui-ci
menait à la conclusion qu'il faut hausser les droits de scolarité, la formation
s'est engagée à ne pas le faire au-delà du taux d'inflation.
En après-midi, le chef de la Coalition avenir Québec, François Legault, a
pour sa part maintenu qu'une hausse était nécessaire, mais s'est dit prêt à
discuter à la fois du montant et des modalités de sa mise en oeuvre.
Où logent les principaux partis en matière de droits de scolarité
universitaires?
Parti libéral : hausse annuelle de 254$ sur sept ans pour un
total de 1778 $
Coalition avenir Québec : hausse annuelle
de 200 $ sur cinq ans pour un total de 1000 $
Parti québécois :
annulation de la hausse prévue par le PLQ jusqu'à la tenue d'un sommet
sur l'éducation supérieure où la question serait abordée; le PQ y défendrait une
indexation des droits de scolarité.
Québec solidaire :
gratuité
Option nationale : gratuité
Pauline Marois a par ailleurs éludé les questions sur une éventuelle
coalition souverainiste ou sur la mise en veilleuse du projet souverainiste
advenant l'élection d'un gouvernement péquiste minoritaire, martelant qu'elle
travaillerait jusqu'au 4 septembre pour « obtenir l'appui de la population ».
« La perspective d'une coalition de tous les souverainistes au moment où nous
voudrons tenir une consultation sur la souveraineté, cela, à mon point de vue,
va de soi », a-t-elle ajouté, alors qu'un journaliste revenait à la charge.
La chef péquiste a également été rattrapée par les événements du week-end,
alors que l'ancien premier ministre péquiste Jacques Parizeau a accordé son
appui à Option nationale de Jean-Martin Aussant et le candidat péquiste dans
Rosemont, Jean-François Lisée, a livré un plaidoyer en faveur de l'union des
souverainistes sous le giron péquiste. Se disant « confiante » et « sereine »,
elle a vanté son équipe et la « solidité » de son programme, les présentant
comme de bons arguments pour convaincre la population.
Elle a également commenté la décision de professeurs de l'UQAM ayant adopté
une résolution faisant en sorte qu'ils pourraient refuser de donner des cours.
Déplorant une loi « ignoble, contestée et critiquée par la Commission des droits
et libertés », elle a dit « comprend[re] leur malaise ».
« On doit respecter les lois, si ignobles soient-elles », a cependant ajouté
la leader péquiste, disant parler « comme élue et comme citoyenne qui respecte
les lois ».
Pauline Marois a aussi rappelé l'ensemble de ses promesses en matière
d'éducation, notamment l'instauration de la maternelle à quatre ans dans les
milieux défavorisés et l'embauche de 600 professionnels supplémentaires dans les
écoles primaires et secondaires.
Pour me joindre : sophie-helene.lebeuf@radio-canada.ca
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Hausse des droits de scolarité : Legault se dit ouvert à la discussion
Mise à jour le lundi 27 août 2012 à 17 h 26 HAE
Un gouvernement de la Coalition avenir Québec (CAQ) discuterait de
la hausse des droits de scolarité avec les principales associations étudiantes
dès le premier jour d'un éventuel mandat, a affirmé François Legault
lundi après-midi.
Le chef de la CAQ maintient qu'une hausse des droits de scolarité est
nécessaire, mais qu'il est prêt à discuter à la fois du montant et des modalités
de sa mise en oeuvre.
Il dit notamment être prêt à utiliser le crédit d'impôt sur les droits de
scolarité pour diminuer la hausse et à considérer un remboursement proportionnel
au revenu.
« Je prends l'engagement que si c'est notre parti qui est élu, on va
s'asseoir avec les associations étudiantes. On va essayer de trouver un
compromis qui est raisonnable. »
— François Legault
« Les étudiants ont proposé d'utiliser pendant deux ans le crédit d'impôt sur
les frais de scolarité [pour diminuer la hausse]. Nous, ce qu'on a proposé,
c'est d'utiliser le crédit d'impôt pour bonifier les prêts et bourses », a-t-il
expliqué en conférence de presse.
« On trouve plus équitable de donner plus d'aide aux jeunes qui sont dans les
familles défavorisées, que de donner le même montant à tout le monde via une
baisse des frais de scolarité », a précisé le chef de la CAQ.
« Ceci étant dit, le but étant de garantir l'accessibilité pour les jeunes,
moi j'ai le goût de discuter avec les associations étudiantes, d'essayer de leur
expliquer que prendre le crédit d'impôt sur les frais de scolarité et
l'appliquer complètement sur les frais de scolarité, c'est moins équitable que
de l'appliquer sur les prêts et bourses », a-t-il fait valoir.
François Legault rappelle que la Coalition avenir Québec propose de hausser
les frais de scolarité de 1000 $ en cinq ans, soit moins que le Parti libéral,
qui veut les augmenter de 1625 $ sur la même période, mais davantage que le PQ,
qui préconise leur indexation.
« Je pense que notre proposition est raisonnable. Maintenant, on est ouvert à
la négocier. »
— François Legault
Où logent les principaux partis en matière de droits de
scolarité universitaires?
Parti libéral : hausse annuelle de 254$ sur sept ans pour un total de
1778 $
Coalition avenir Québec : hausse annuelle de 200 $ sur cinq ans
pour un total de 1000 $
Parti québécois : annulation de la hausse
prévue par le PLQ jusqu'à la tenue d'un sommet sur l'éducation supérieure où la
question serait abordée; le PQ y défendrait une indexation des droits de
scolarité; advenant que le sommet mène à la conclusion qu'il faille les
augmenter, le PQ limiterait d'ailleurs la hausse à une indexation au coût de la
vie.
Québec solidaire : gratuité
Option nationale : gratuité
François Legault soutient que la position de la Coalition avenir Québec est
« raisonnable », bien qu'il concède que la hausse proposée par le gouvernement
Charest n'est « pas astronomique ». Une indexation est cependant
« inacceptable », a-t-il dit, puisque cela n'est rien d'autre qu'un « gel en
dollars d'aujourd'hui ».
« Oui. Ce qu'on veut, c'est qu'il y ait une contribution qui vienne des
étudiants. On pense qu'il faut mieux financer nos universités. On ne peut pas
demander encore une fois aux contribuables de ramasser toute la facture », a
ajouté François Legault.
« Ce n'est pas vrai qu'on va aller ni à un extrême ni à l'autre. Il y aura
une hausse des frais de scolarité, il y aura une bonification des prêts et
bourses. Maintenant, quel sera le partage, on est prêts à en discuter. »
— François Legault
François Legault affirme qu'il serait prêt à discuter non seulement avec les
fédérations étudiantes collégiale et universitaire du Québec (FECQ et FEUQ),
mais aussi avec la Coalition large de l'association pour une solidarité
syndicale étudiante (CLASSE), considérée plus radicale que les deux autres.
« Elle pourra être présente, en autant qu'elle soit de bonne foi pour avoir
une entente raisonnable et non pas pour essayer de détruire le système
capitaliste, ou viser à tout prix une offre qui à présent est même refusée par
Mme Marois, qui dit qu'elle ne veut pas envisager
la gratuité scolaire », a-t-il laissé tomber.
Interrogé sur les troubles qui ont marqué le retour en classe de certains
étudiants de l'Université de Montréal, François Legault a plaidé pour le retour
en classe de tous les étudiants. Il a demandé aux jeunes de s'exprimer dans les
urnes, dans huit jours.
Le chef de la CAQ croit cependant que la loi 12 (ex-projet de loi 78) doit
être appliquée dans tous les cas.
Il dit aussi être opposé à ce que les étudiants retardent le paiement de
leurs droits de scolarité. Cette idée, défendue par le Parti québécois, est
« irresponsable », selon lui.
Une douzaine de candidates présentes dans Verchères
En matinée, François Legault s'était présenté dans la circonscription de
Verchères
entouré de 12 candidates de la Coalition avenir Québec, qui
ont chacune défendu un pan de la plateforme de la CAQ.
Vote par anticipation : un taux de participation de 8,48 % dimanche
Mise à jour le lundi 27 août 2012 à 17 h 08 HAE
Le taux de participation lors de la première journée du vote par
anticipation en vue des élections générales du 4 septembre au Québec, dimanche,
a été de 8,48 %, a indiqué le Directeur général des élections. Plus de 500 000
électeurs se sont ainsi exprimés.
En 2008, un peu plus de 7 % des électeurs inscrits s'étaient rendus aux urnes
au cours de la première journée du vote par anticipation. Le taux de
participation avait été de 11 % en deux jours.
Les 3000 bureaux de scrutin des 125 circonscriptions du Québec sont de
nouveau ouverts lundi de 9 h 30 à 20 h.
Que ce soit pour éviter les files d'attente ou parce que l'on prévoit
s'absenter le jour du scrutin, le vote par anticipation est de plus en plus
populaire dans la province. Le nombre de votes par anticipation a doublé
depuis 2003.
Lors du dernier scrutin, c'est à Sherbrooke et dans les circonscriptions de
Jean-Talon et de Louis-Hébert que le taux était le plus élevé dans la province,
se situant à environ 20 %.
Il faudra s'adapter à la nouvelle réalité, dit le DGEQ
Devant la popularité du vote par anticipation en 2008, l'offre faite aux
électeurs québécois a été sensiblement améliorée, a expliqué le directeur
général des élections, Jacques Drouin, dans une entrevue accordée à l'émission
Pas de midi sans info.
Les électeurs pouvaient ainsi voter par anticipation de 9 h 30 à 20 h, et ce,
dans 132 endroits de plus que lors du dernier scrutin. Un total de 240 sections
de vote ont été ajoutées dans les bureaux de scrutin.
C'est de plus en plus facile de voter par anticipation. Auparavant, c'était
comme un vote réservé. Maintenant, c'est ouvert à tout le monde.
— Jacques Drouin
La norme de nombre d'électeurs par bureau de vote a aussi été réduite
d'environ 25 %, précise M. Drouin. « On est à peu près à 3000 électeurs par
table. On essaie de s'adapter à la nouvelle réalité, mais bon, force est
d'admettre que ce vote est de plus en plus populaire », a-t-il admis.
« Il va falloir qu'on se penche sur cette question-là, voir s'il n'y a pas
lieu d'ajouter une journée, d'avoir encore plus de bureaux de vote d'ouverts.
C'est quelque chose à laquelle il va falloir qu'on réfléchisse, parce que c'est
vers ça qu'on s'en va », a-t-il dit.
Le vote par Internet pourrait-il devenir une solution? « Malheureusement,
pour nous, c'est beaucoup plus difficile que dans plusieurs États, parce que le
scrutin n'est pas à date fixe. Donc, il faudrait être prêt continuellement à
faire pouvoir voter du vote par Internet, ce qui n'est pas évident », fait
valoir M. Drouin.
Modalités du vote par anticipation
Pour connaître l'adresse du bureau de vote qui leur est attribué, les
électeurs peuvent consulter le
site web
du Directeur général des élections du Québec. Ils peuvent aussi consulter
l'avis qui leur a été transmis par courrier, sur lequel est mentionnée l'adresse
de leur bureau de vote par anticipation.
Le vote par anticipation est également organisé dans un certain nombre de
CHSLD ainsi que dans des résidences privées pour personnes âgées.
Le vote dans les bureaux des directeurs de scrutin, ouverts vendredi et
samedi, reprendra mardi, pour trois autres journées. Les citoyens pourront
accomplir leur devoir électoral de 9 h à 21 h les 28 et 29 août, et de 9 h à
14 h le 30 août.
Pour connaître l'adresse du bureau du directeur du scrutin ou l'un des
bureaux désignés dans votre région,
visitez
cette page du site du Directeur général des élections.
Dans tous les cas, les électeurs doivent se munir d'une preuve d'identité.
Ils peuvent présenter l'un des documents suivants :
- Carte d'assurance maladie
- Permis de conduire
- Passeport canadien
- Certificat de statut d'Indien
- Carte des Forces canadiennes
Québec solidaire veut une politique du livre
Mise à jour le dimanche 26 août 2012 à 14 h 40 HAE
Québec solidaire promet, s'il est porté au pouvoir, de miser fort
sur la culture, vecteur identitaire par excellence.
Un montant de 60 millions de dollars d'argent frais serait consacré à
consolider le secteur et à encourager la création, y compris au sein des
courants émergents et alternatifs.
La formation de gauche promet d'adopter une politique du livre pour préserver
les secteurs des librairies et de l'édition.
Cette politique comprendrait une réglementation pour que les nouveaux livres
soient vendus au prix de l'éditeur, pour une période limitée, partout sur le
territoire québécois.
« Québec solidaire tient à encourager les librairies locales en y vendant des
livres à un prix juste, au contraire des grandes surfaces qui vendent des titres
connus à perte pour attirer la clientèle ailleurs dans leurs rayons. Cette
pratique nuit aux librairies qui doivent aussi s'adapter à l'avènement du
livre numérique. »
— Françoise David
Le parti veut par ailleurs que les élèves du primaire et du secondaire
assistent à quatre manifestations culturelles par année. Il veut agir pour
assurer aux artistes « un salaire décent et un filet social convenable. »
Au cours du point de presse tenu à la librairie Raffin, dimanche, à Montréal,
plusieurs artistes sont venus appuyer la candidate de Québec solidaire dans
Gouin qui tente de déloger le péquiste Nicolas Girard. Parmi ces artistes,
Geneviève Rochette, Louise Turcot, Catherine De Léan, Émile Proulx-Cloutier et
Anaïs Barbeau-Lavalette, l'auteur-interprète Thomas Hellman, les chanteuses Bïa
et Judi Richards et les dramaturges Brigitte Haentjens et Olivier Choinière.
François Legault promet de se battre pour éviter un référendum
Mise à jour le dimanche 26 août 2012 à 15 h 09 HAE
François Legault a de nouveau associé le PQ à un parti tributaire
des souverainistes purs et durs, aussi baptisés par lui «
caribous », alors qu'il se trouvait dimanche en Outaouais.
La CAQ croit avoir des chances de pouvoir séduire cette région historiquement
fédéraliste et libérale.
« La souveraineté du Québec, c'est un projet légitime », a déclaré le chef du
parti, tout en ajoutant que la promotion de ce projet ne serait jamais au
programme de son parti et que les référendums d'initiative populaire,
« c'est irresponsable ».
« Quand j'ai fait allusion aux purs et durs, là où j'ai le plus de problèmes,
c'est ceux qui veulent nous lancer dans un référendum qui pourrait résulter par
un troisième non », explique-t-il. « Je pense que ça affaiblirait le Québec ».
Le chef de la CAQ se défend d'être ambigu quant à la question de
l'indépendance. « La coalition, quoi qu'en dise M. Charest, est on ne peut plus
claire sur le dossier constitutionnel », assure-t-il.
« On va se battre pour qu'il n'y ait pas de référendum. Même si on est
dans l'opposition. »
— François Legault
La visite de la CAQ en Outaouais constituait une rare sortie en dehors de la
région de Québec et de Montréal pendant la campagne. François Legault espère
pouvoir y interpeller la population fédéraliste qui s'estime « prise pour
acquise », selon lui, par les libéraux.
Il estime en même temps que
Jean Charest est en Outaouais dimanche - dans un bastion rouge
de surcroît - parce qu'il « sent la soupe chaude ». De son côté, le chef
libéral, qui se dit « serein et confiant » à neuf jours du scrutin, évalue que
s'il était absent de la région, c'est à ce moment qu'on l'accuserait de tenir la
région pour acquise.
95 % de l'énergie de Gaétan Barrette pour le public
L'Outaouais, l'une des régions
dont les temps d'attentes aux urgences sont les plus élevés au
Québec, a servi de théâtre à la CAQ pour rappeler ses engagements en matière de
santé. Le parti a notamment réaffirmé qu'il veut système de santé public
plus efficace.
S'il devenait ministre de la Santé au sein d'un gouvernement caquiste, le
candidat Gaétan Barrette consacrerait « 95 % » de ses énergies à cette cause,
laissant entendre que les 5 % restants seraient affectés à la mise en place du
projet-pilote pour introduire plus de privé dans le réseau.
« La coalition propose de faire fonctionner le système public à pleine
capacité, et lorsqu'il sera rendu à pleine capacité, là, à un moment donné, on
aura une question à se poser, ou bien on augmente nos impôts, ou bien on fait un
projet-pilote », résume M. Barrette.
Pour me joindre :
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