Nombre total de pages vues

vendredi 10 août 2012

Jour 10 de la campagne électorale

Le combat politique s'intensifie : tous les partis ont maintenant dévoilé leurs premières publicités électorales destinées à la télévision. À chaque fois, un message bien différent est présenté, qui illustre quel enjeu chaque parti veut marteler.
Coalition avenir Québec

Un message est spécifiquement martelé par François Legault et plusieurs candidats-vedettes, dont Jacques Duchesneau et Gaétan Barrette : celui de la lutte contre la corruption.

Parti libéral du Québec

Le parti axe sa campagne sur son chef. Jean Charest met l'accent sur l'économie avec la promesse de créer 250 000 emplois, le Plan Nord et l'atteinte de l'équilibre budgétaire. Une précédente publicité sur Internet abordait les questions du « respect de la démocratie [...] et des lois ».

Parti québécois

Le PQ concentre son message sur les ressources naturelles, dans la lignée de l'engagement de Pauline Marois de « s'enrichir » en tirant plus de redevances de l'exploitation minière. Deux autres publicités sont prévues sur les deux autres thématiques : s'affirmer et s'entraider.

Québec solidaire

Pour la première campagne télévisée de son histoire, QS a réalisé deux vidéos. Celles-ci évoquent la place des citoyens en se plaçant en opposition avec le « 1 % », soit les plus riches.

Des candidats misent sur YouTube

Au niveau des candidats, plusieurs vidéos se sont démarquées dans les derniers jours sur YouTube. Parmi elles, celle de Catherine Dorion, d'Option nationale, qui récolte plus de 70 000 visionnements au moment d'écrire ces lignes.


Marois cible la CAQ

Préoccupée par les plus récents sondages qui suggèrent une lutte à trois, la chef péquiste Pauline Marois cherche à faire feu de tout bois: après les «fédéralistes fatigués», elle flirte avec les anglophones et les allophones et s'acharne sur son plus proche rival, le caquiste François Legault.
Dans une conférence de presse à Québec, vendredi matin, elle n'a pas voulu commenter directement les sondages, mais s'est attardée à demander des comptes au chef de la Coalition avenir Québec (CAQ), qui la chaufferait dans les intentions de vote particulièrement chez les francophones, dans les couronnes de Montréal.

Mme Marois demande à M. Legault s'il a «trouvé un arbre où pousse l'argent». Elle veut savoir comment il financera ce qui équivaut selon elle à environ 4,3 milliards $ d'engagements déjà pris après à peine neuf jours de campagne, des mesures au poids «démesuré» sur les finances publiques, à ses yeux. Le libéral Jean Charest estime plutôt leur coût à 5 milliards $, tandis que le chef caquiste lui-même les évalue à 3 milliards $.

«Ses promesses ne sont pas réalisables, c'est broche à foin!, a lancé Mme Marois en conférence de presse, devant l'immeuble de l'Agence du revenu du Québec, dans le secteur Sainte-Foy, en matinée. Les promesses en l'air, je laisse ça aux autres. Tous nos engagements sont réalisables, c'est du sérieux.»




Charest livre une charge contre Legault

François Legault doit être rappelé à l'ordre par ses troupes pour qu'il cesse de «jouer au casino» avec l'argent des contribuables, a soutenu vendredi le chef libéral Jean Charest.
De passage à Val-d'Or en Abitibi-Témiscamingue, M. Charest s'en est pris durement au chef de la Coalition avenir Québec (CAQ), devenu l'ennemi à abattre de l'état-major libéral inquiet de la poussée du parti dans les sondages.

Le leader du Parti libéral du Québec (PLQ) est allé jusqu'à accoler l'étiquette de «gauchiste» à son adversaire caquiste, lui reprochant ses largesses à même le trésor public.

«Depuis le début de la campagne électorale, on est à peu près les seuls à parler d'emploi et d'économie. Sinon, je n'ai pas entendu beaucoup de choses à part M. Legault qui est au casino avec l'argent des contribuables. Celui qui devait faire le ménage et passer le balai est en train d'écrire des chèques à tout le monde», a lancé M. Charest en point de presse dans un centre de formation professionnelle.

Après dix jours de campagne, M. Legault a multiplié les promesses pour un coût total avoisinant «5 milliards $» (4,490 milliards $ d'après les calculs du PLQ), a dénoncé M. Charest.

Ce montant est contesté par la CAQ, qui estime à quelque 3 milliards $ la valeur de ses engagements jusqu'à maintenant.

Quoi qu'il en soit, les engagements du PLQ sont nettement plus modestes que ceux de la formation de François Legault, totalisant, d'après les libéraux, 412 millions $ depuis le début du périple électoral.



Les promesses de la CAQ sont réalistes, se défend Legault

La Coalition avenir Québec (CAQ) pourra financer ses promesses électorales en faisant le « grand ménage dans la bureaucratie », a affirmé son chef en réponse aux attaques de ses adversaires. Plus tôt, il avait procédé à une annonce au sujet des impôts des entreprises.
Le chef du Parti libéral, Jean Charest, estime que François Legault « joue au casino », et, selon la chef du Parti québécois, Pauline Marois, il fait des promesses avec de « l'argent de Monopoly ».

Les deux chefs croient que les promesses de la CAQ, évaluées à environ 4,5 milliards de dollars, ne sont pas réalistes.

M. Legault estime pouvoir financer ses engagements électoraux, qu'il évalue pour sa part à 2,8 milliards de dollars, parce que sa formation politique n'a pas les « mains attachées ».

Le chef de la CAQ souhaite entre autres abolir 4000 postes chez Hydro-Québec, soit plus de 17 % de la main-d'oeuvre.



Québec solidaire présente son cadre financier

Québec solidaire a présenté vendredi son cadre financier, qui prévoit un budget équilibré et une augmentation du revenu disponible des familles de la classe moyenne ainsi que des personnes moins favorisées.
Québec solidaire annonce que sa priorité sera de mettre fin aux tarifications du gouvernement du Québec : la contribution santé, la hausse des droits de scolarité et celle des tarifs d'électricité.

Québec solidaire met au défi les autres partis politiques qui multiplient les promesses de présenter un cadre budgétaire aussi détaillé afin qu'un vrai débat de fond sur notre modèle économique soit lancé.

Québec solidaire est le premier parti en campagne à déposer son cadre financier.

Le parti reproche aux autres formations politiques de multiplier les promesses sans présenter un cadre budgétaire aussi détaillé que le sien. Il mise sur l'accroissement des revenus plutôt que sur la réduction des dépenses.

Québec solidaire prévoit une amélioration du revenu de tous les particuliers encaissant moins de 100 000 $ par année. Il introduirait de nouveaux paliers pour rendre la fiscalité plus progressive en faisant disparaître les privilèges réservés aux contribuables plus aisés, notamment l'imposition de seulement 50 % des gains en capitaux.

Le parti de gauche compte sur des idées novatrices dans les secteurs pharmaceutique, de l'énergie et des ressources naturelles, lesquels composeraient à eux seuls plus de la moitié des nouveaux revenus.

Le Plan vert de Québec solidaire créerait 166 000 nouveaux emplois, dit-on. Pour y arriver, le parti promet de cesser d'être complaisant envers les grandes entreprises qui, à son avis, bradent les ressources naturelles et énergétiques du Québec, et il s'attaquera au gaspillage des fonds publics causé par la collusion et la corruption.

Cadre budgétaire de Québec solidaire

En 2008, Québec solidaire promettait dans son cadre financier des investissements de 1,9 milliard par année et la création de 40 000 emplois. C'est aussi en 2008 qu'était élu le premier et jusqu'ici unique député de Québec solidaire.

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire