Mis à jour le: 27 août 2012 05:27
- Plan Nord : des entreprises utilisent des prête-noms pour obtenir des ristournes
Par exemple, pour 1 million de dollars dépensés en région, l'entreprise reçoit une ristourne de 400 000 $.
L'entreprise du Saguenay s'est associée à deux Autochtones pour créer l'entreprise Mishtuk.
Lorsque la journaliste de Radio-Canada lui demande si Mishtuk possède la machinerie, M. Simard répond : « C'est avec nous, c'est un partenariat qu'on a ensemble. On a deux pelles avec Mishtuk ». Il ajoute que Mishtuk est propriétaire des pelles et qu'elle les a payées.
Le siège social de Mishtuk est situé sur la réserve de Natashquan.
De l'aveu même des actionnaires innus, ils n'ont rien eu à dire sur le contrat.
Selon Marc-Antoine Ishpatao, de l'entreprise Mishtuk, Gazon Savard a acheté la machinerie en utilisant le nom de son entreprise.
Lorsque la journaliste de Radio-Canada lui demande si on s'est servi de son entreprise comme prête-nom, il répond : « On va dire. Oui, je vais être honnête avec vous, oui. »
Les Innus s'attendent à recevoir entre 25 000 et 30 000 $ pour leur participation.
Gazon Savard nie avoir créé Mishtuk uniquement pour profiter de la ristourne, mais confirme le rôle mineur des actionnaires innus.
De son côté, Hydro-Québec a décliné la demande d'entrevue de Radio-Canada.
Un problème semblable à Chibougamau
À Chibougamau, la route sera prolongée jusqu'aux monts Otish, où se trouve une mine de diamants.
Le coût est de plus de 300 millions de dollars, qui proviennent surtout des coffres de l'État. Ici aussi, le ministère des Transports favorise le travail et les dépenses locales à l'aide de ristournes. Mais les faux partenariats sont si nombreux que la chambre de commerce a sonné l'alarme.
« C'est déloyal et déplorable. Ça va à l'encontre des efforts du ministère pour mettre en place des facilitants pour travailler et développer dans le Nord », affirme Jo-Ann Toulouse, présidente de la Chambre de commerce de Chibougamau.
Elle a d'ailleurs porté plainte à la police.
« Il y a une volonté de développer le Nord, mais, crime, on est en train de développer le Nord sans le Nord », ajoute-t-elle.
En pleine campagne électorale, les résidents des régions concernées par le Plan Nord aimeraient bien que les partis se prononcent sur ces enjeux.
D'après le reportage d'Anne Panasuk
Mis à jour le: 27 août 2012
04:01
Élections Québec 2012 - Marois promet la fin du conflit étudiant, mais pas la gratuité
La chef du Parti québécois (PQ), Pauline Marois, a promis lundi qu'un gouvernement péquiste mettrait un terme au conflit sur la hausse des droits de scolarité, lançant du même souffle un avertissement aux électeurs, notamment les étudiants.
Mettant en garde contre une majorité « libéralo-caquiste [qui] garder[ait] le contrôle », elle les a invités à se ranger derrière son parti. Elle prévient toutefois que la gratuité n'est pas envisageable.
Mme Marois, qui était au cégep de Sorel-Tracy, dans la circonscription de Richelieu, a répété qu'elle annulerait la hausse des droits de scolarité de 82 % sur sept ans prévue par le Parti libéral et abrogerait la loi 12 (le projet de loi 78 une fois adopté) modifiant le calendrier scolaire et encadrant les manifestations. Elle a en outre rappelé que le PQ mettrait en place, dans les 100 premiers jours de son mandat, un sommet sur l'éducation supérieure où seraient abordées l'accessibilité aux études, l'évaluation des coûts globaux des droits de scolarité, la qualité de l'enseignement et de la recherche ainsi que la gestion des universités.
Elle a réfuté l'affirmation d'un journaliste qui demandait si un tel sommet n'attiserait pas « les braises » d'un dossier qui était réglé, puisque la majorité des associations étudiantes ont voté en faveur d'un retour en classe. « C'est le feu qui dort sous la cendre », a-t-elle répondu, ajoutant qu'il ne fallait pas « avoir peur des débats ».
« Pour régler la crise, il faut un gouvernement majoritaire », a-t-elle martelé, accusant ses adversaires de privilégier « la division et la lutte aux structures plutôt que la lutte au décrochage », une allusion à la gestion du conflit étudiant par les libéraux et à la promesse caquiste d'abolir les commissions scolaires.
La chef péquiste a réitéré « la solidarité et l'admiration du Parti québécois à l'égard du mouvement étudiant ». « Je peux vous garantir que leur combat n'aura pas été vain », a-t-elle déclaré, exhortant les étudiants à « exercer leur droit de vote » et à opter pour son parti. « Je les invite à exercer ce droit démocratique, qui va nous permettre au Québec de sortir de la crise, ce qui ne serait pas le cas si l'une ou l'autre des deux autres formations politiques était choisie », a-t-elle argué.
Citant le dossier étudiant, mais aussi les dossiers des redevances minières, de l'exploitation du gaz de schiste et de l'adoption d'une loi 101, elle a répété qu'elle pourrait prendre « ces décisions immédiatement sans avoir à faire quelque entente que ce soit » si le PQ était à la tête d'un gouvernement majoritaire.
La gratuité universitaire n'est pas dans les plans du PQ
Interrogée par un journaliste anglophone, Pauline Marois a fermé la porte à la gratuité scolaire à l'université, que réclament certains étudiants et qui est notamment proposée par Québec solidaire et Option nationale.
La position du PQ, même s'il prône une indexation des droits de scolarité, est plutôt de les geler jusqu'à la tenue du sommet sur l'éducation. Si celui-ci menait à la conclusion qu'il faut hausser les droits de scolarité, la formation s'est engagée à ne pas le faire au-delà du taux d'inflation.
En après-midi, le chef de la Coalition avenir Québec, François Legault, a pour sa part maintenu qu'une hausse était nécessaire, mais s'est dit prêt à discuter à la fois du montant et des modalités de sa mise en oeuvre.
Où logent les principaux partis en matière de droits de scolarité universitaires?
Parti libéral : hausse annuelle de 254$ sur sept ans pour un total de 1778 $
Coalition avenir Québec : hausse annuelle de 200 $ sur cinq ans pour un total de 1000 $
Parti québécois : annulation de la hausse prévue par le PLQ jusqu'à la tenue d'un sommet sur l'éducation supérieure où la question serait abordée; le PQ y défendrait une indexation des droits de scolarité.
Québec solidaire : gratuité
Option nationale : gratuité
Pauline Marois a par ailleurs éludé les questions sur une éventuelle coalition souverainiste ou sur la mise en veilleuse du projet souverainiste advenant l'élection d'un gouvernement péquiste minoritaire, martelant qu'elle travaillerait jusqu'au 4 septembre pour « obtenir l'appui de la population ».
« La perspective d'une coalition de tous les souverainistes au moment où nous voudrons tenir une consultation sur la souveraineté, cela, à mon point de vue, va de soi », a-t-elle ajouté, alors qu'un journaliste revenait à la charge.
La chef péquiste a également été rattrapée par les événements du week-end, alors que l'ancien premier ministre péquiste Jacques Parizeau a accordé son appui à Option nationale de Jean-Martin Aussant et le candidat péquiste dans Rosemont, Jean-François Lisée, a livré un plaidoyer en faveur de l'union des souverainistes sous le giron péquiste. Se disant « confiante » et « sereine », elle a vanté son équipe et la « solidité » de son programme, les présentant comme de bons arguments pour convaincre la population.
Elle a également commenté la décision de professeurs de l'UQAM ayant adopté une résolution faisant en sorte qu'ils pourraient refuser de donner des cours. Déplorant une loi « ignoble, contestée et critiquée par la Commission des droits et libertés », elle a dit « comprend[re] leur malaise ».
« On doit respecter les lois, si ignobles soient-elles », a cependant ajouté la leader péquiste, disant parler « comme élue et comme citoyenne qui respecte les lois ».
Pauline Marois a aussi rappelé l'ensemble de ses promesses en matière d'éducation, notamment l'instauration de la maternelle à quatre ans dans les milieux défavorisés et l'embauche de 600 professionnels supplémentaires dans les écoles primaires et secondaires.
Pour me joindre :
sophie-helene.lebeuf@radio-canada.ca
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Hausse des droits de scolarité : Legault se dit ouvert à la discussion
Mise à jour le lundi 27 août 2012 à 17 h 26 HAE
Un gouvernement de la Coalition avenir Québec (CAQ) discuterait de
la hausse des droits de scolarité avec les principales associations étudiantes
dès le premier jour d'un éventuel mandat, a affirmé François Legault
lundi après-midi.
Le chef de la CAQ maintient qu'une hausse des droits de scolarité est
nécessaire, mais qu'il est prêt à discuter à la fois du montant et des modalités
de sa mise en oeuvre. Il dit notamment être prêt à utiliser le crédit d'impôt sur les droits de scolarité pour diminuer la hausse et à considérer un remboursement proportionnel au revenu.
« Je prends l'engagement que si c'est notre parti qui est élu, on va
s'asseoir avec les associations étudiantes. On va essayer de trouver un
compromis qui est raisonnable. »
« Les étudiants ont proposé d'utiliser pendant deux ans le crédit d'impôt sur
les frais de scolarité [pour diminuer la hausse]. Nous, ce qu'on a proposé,
c'est d'utiliser le crédit d'impôt pour bonifier les prêts et bourses », a-t-il
expliqué en conférence de presse.
— François Legault
« On trouve plus équitable de donner plus d'aide aux jeunes qui sont dans les familles défavorisées, que de donner le même montant à tout le monde via une baisse des frais de scolarité », a précisé le chef de la CAQ.
« Ceci étant dit, le but étant de garantir l'accessibilité pour les jeunes, moi j'ai le goût de discuter avec les associations étudiantes, d'essayer de leur expliquer que prendre le crédit d'impôt sur les frais de scolarité et l'appliquer complètement sur les frais de scolarité, c'est moins équitable que de l'appliquer sur les prêts et bourses », a-t-il fait valoir.
François Legault rappelle que la Coalition avenir Québec propose de hausser les frais de scolarité de 1000 $ en cinq ans, soit moins que le Parti libéral, qui veut les augmenter de 1625 $ sur la même période, mais davantage que le PQ, qui préconise leur indexation.
« Je pense que notre proposition est raisonnable. Maintenant, on est ouvert à
la négocier. »
— François Legault
Où logent les principaux partis en matière de droits de scolarité universitaires?
Coalition avenir Québec : hausse annuelle de 200 $ sur cinq ans pour un total de 1000 $
Parti québécois : annulation de la hausse prévue par le PLQ jusqu'à la tenue d'un sommet sur l'éducation supérieure où la question serait abordée; le PQ y défendrait une indexation des droits de scolarité; advenant que le sommet mène à la conclusion qu'il faille les augmenter, le PQ limiterait d'ailleurs la hausse à une indexation au coût de la vie.
Québec solidaire : gratuité
Option nationale : gratuité
François Legault soutient que la position de la Coalition avenir Québec est « raisonnable », bien qu'il concède que la hausse proposée par le gouvernement Charest n'est « pas astronomique ». Une indexation est cependant « inacceptable », a-t-il dit, puisque cela n'est rien d'autre qu'un « gel en dollars d'aujourd'hui ».
« Oui. Ce qu'on veut, c'est qu'il y ait une contribution qui vienne des étudiants. On pense qu'il faut mieux financer nos universités. On ne peut pas demander encore une fois aux contribuables de ramasser toute la facture », a ajouté François Legault.
« Ce n'est pas vrai qu'on va aller ni à un extrême ni à l'autre. Il y aura
une hausse des frais de scolarité, il y aura une bonification des prêts et
bourses. Maintenant, quel sera le partage, on est prêts à en discuter. »
— François Legault
François Legault affirme qu'il serait prêt à discuter non seulement avec les fédérations étudiantes collégiale et universitaire du Québec (FECQ et FEUQ), mais aussi avec la Coalition large de l'association pour une solidarité syndicale étudiante (CLASSE), considérée plus radicale que les deux autres.
« Elle pourra être présente, en autant qu'elle soit de bonne foi pour avoir une entente raisonnable et non pas pour essayer de détruire le système capitaliste, ou viser à tout prix une offre qui à présent est même refusée par Mme Marois, qui dit qu'elle ne veut pas envisager la gratuité scolaire », a-t-il laissé tomber.
Interrogé sur les troubles qui ont marqué le retour en classe de certains étudiants de l'Université de Montréal, François Legault a plaidé pour le retour en classe de tous les étudiants. Il a demandé aux jeunes de s'exprimer dans les urnes, dans huit jours.
Le chef de la CAQ croit cependant que la loi 12 (ex-projet de loi 78) doit être appliquée dans tous les cas.
Il dit aussi être opposé à ce que les étudiants retardent le paiement de leurs droits de scolarité. Cette idée, défendue par le Parti québécois, est « irresponsable », selon lui.
Une douzaine de candidates présentes dans Verchères
En matinée, François Legault s'était présenté dans la circonscription de Verchères entouré de 12 candidates de la Coalition avenir Québec, qui ont chacune défendu un pan de la plateforme de la CAQ.Vote par anticipation : un taux de participation de 8,48 % dimanche
Mise à jour le lundi 27 août 2012 à 17 h 08 HAE
Le taux de participation lors de la première journée du vote par
anticipation en vue des élections générales du 4 septembre au Québec, dimanche,
a été de 8,48 %, a indiqué le Directeur général des élections. Plus de 500 000
électeurs se sont ainsi exprimés.
C'est de plus en plus facile de voter par anticipation. Auparavant, c'était
comme un vote réservé. Maintenant, c'est ouvert à tout le monde.
— Jacques Drouin
Pour connaître l'adresse du bureau du directeur du scrutin ou l'un des
bureaux désignés dans votre région, visitez
cette page du site du Directeur général des élections.
- Carte d'assurance maladie
- Permis de conduire
- Passeport canadien
- Certificat de statut d'Indien
- Carte des Forces canadiennes
Québec solidaire veut une politique du livre
Mise à jour le dimanche 26 août 2012 à 14 h 40 HAE
Québec solidaire promet, s'il est porté au pouvoir, de miser fort
sur la culture, vecteur identitaire par excellence.
« Québec solidaire tient à encourager les librairies locales en y vendant des
livres à un prix juste, au contraire des grandes surfaces qui vendent des titres
connus à perte pour attirer la clientèle ailleurs dans leurs rayons. Cette
pratique nuit aux librairies qui doivent aussi s'adapter à l'avènement du
livre numérique. »
— Françoise David
François Legault promet de se battre pour éviter un référendum
Mise à jour le dimanche 26 août 2012 à 15 h 09 HAE
François Legault a de nouveau associé le PQ à un parti tributaire
des souverainistes purs et durs, aussi baptisés par lui « caribous », alors qu'il se trouvait dimanche en Outaouais.
« On va se battre pour qu'il n'y ait pas de référendum. Même si on est
dans l'opposition. »
— François Legault
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