Élections Québec 2012 - Le PQ viserait l'indépendance énergétique

Par Marc-Antoine Ménard, www.radio-canada.ca, Mis à jour le: 16 août 2012 06:26

 

Le Parti québécois a présenté jeudi ses promesses pour que le Québec atteigne l'indépendance énergétique.

En compagnie des candidats péquistes Daniel Breton (Sainte-Marie-Saint-Jacques), Jean Poirier (Mercier) et Thierry St-Cyr (Verdun), la chef du PQ, Pauline Marois, a décrit ce plan comme un « projet de fierté ». « Cela nous rendra plus libres », a-t-elle dit.

Mme Marois a accusé son adversaire libéral Jean Charest d'avoir laissé Hydro-Québec « prendre une mauvaise direction » et d'avoir « laissé le privé, en grande partie étranger, prendre une place grandissante dans le contrôle de notre énergie, notamment dans l'éolien, en cédant les droits à Anticosti ».

La chef du PQ pense que la politique proposée pourrait être adoptée dans la première année d'un gouvernement péquiste. Dans les mois suivant une éventuelle élection, un groupe serait constitué pour préparer la politique et un débat aurait lieu.

Le PQ viserait notamment à réduire la consommation de pétrole de 30 % d'ici à 2020, et de 60 % d'ici à 2030. Mme Marois a estimé que les Québécois consommaient chaque jour 35 millions de dollars de carburant, soit 13 milliards de dollars par année.
Fondateur du collectif Maître chez nous 21e siècle, Daniel Breton a énuméré quelques-unes des priorités du plan péquiste :

• L'économie d'énergie
• L'efficacité énergétique
• Le développement de sources d'énergie renouvelable comme les filières éolienne et solaire
• Le développement du transport vert
• Un débat national pour décider de la direction à prendre en matière de développement énergétique
• La fin du projet de terminal méthanier Rabaska
• Le démantèlement de la centrale nucléaire Gentilly 2, qui serait accompagné d'un fonds de 200 millions de dollars pour la diversification économique de la région de Nicolet-Bécancour
• Un moratoire sur l'exploitation du gaz de schiste

Par ailleurs, Pauline Marois s'est défendue d'avoir péché par excès de confiance en mettant sur pied un comité de transition vers le pouvoir dès le début de l'année. Elle a rappelé qu'il y avait des rumeurs d'élections dès le printemps.
« Je pèche par excès de responsabilité. Je souhaite que le prochain gouvernement soit un gouvernement majoritaire formé par le Parti québécois et je ne peux absolument pas me permettre d'improviser et d'agir comme un amateur dans une question aussi sérieuse que celle-là, a-t-elle expliqué. N'oubliez pas que j'ai été membre du gouvernement à quelques reprises, j'ai vu des transitions se faire. »
À l'abri des influences
La chef du Parti québécois a déclaré que son mari Claude Blanchet placerait ses actifs dans une fiducie sans droit de regard. Aucune entreprise dont son mari serait propriétaire ne transigerait avec l'État, même si cet actif est dans la fiducie. « Il a toujours été très rigoureux, mon conjoint, dans la gestion de ses affaires, de telle sorte qu'il ne nous mette jamais dans l'embarras », a assuré Pauline Marois.

En entrevue à la radio, en matinée, Mme Marois a voulu montrer que son éthique l'emporterait sur ses amitiés. « Jamais, parce qu'ils sont des amis, ils auront une influence sur moi », a-t-elle dit sur ses connaissances.
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