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mercredi 8 août 2012

Jour 8 de la campagne électorale

Le Parti libéral du Québec a fait trois promesses ciblées visant à améliorer l'accès aux soins de santé, mercredi.

Accompagné du Dr Yves Bolduc, ministre de la Santé, le chef de la formation, Jean Charest, s'est engagé à améliorer l'accès des jeunes à un dentiste, en étendant le programme de couverture des soins dentaires par le Régime d'assurance maladie du Québec aux jeunes de 10 à 16 ans. Le coût de cette mesure est évalué à 58 millions de dollars.

Un gouvernement libéral créerait également un portail web consacré aux listes d'accès aux médecins spécialistes. Les médecins auraient 14 jours pour indiquer l'inscription d'un nouveau patient.

Cette mesure, a soutenu Jean Charest, permettrait de « désengorger un spécialiste trop sollicité au profit d'un collègue qui peut et a du temps pour opérer », a-t-il dit, puisque les Québécois pourraient choisir des spécialistes offrant des délais d'attente plus courts.

À ses côtés, le Dr Bolduc a cité le cas d'un spécialiste ayant une liste d'attente de 400 patients, tandis que ses collègues n'en avaient que 40 chacun.

M. Charest, qui a dévoilé ces engagements au Centre des sciences, à Montréal, a aussi promis d'investir près de 47 millions de dollars dans le suivi des malades chroniques. La coordination des soins serait confiée à des infirmières spécialisées.

Le quart de la population souffre d'au moins deux maladies chroniques et nécessite donc des soins plus élaborés, a-t-il expliqué.

M. Charest a ajouté que « 5 % des patients consomment 50 % des soins dans le réseau », une situation notamment attribuée aux maladies chroniques.

Comme plusieurs patients ne peuvent pas compter sur leur entourage, il faut consolider les services de première ligne, a soutenu le chef libéral.

Une meilleure prise en charge des patients qui souffrent de maladies chroniques, a-t-il estimé, réduira le recours aux urgences.





Marois lance un appel aux «fédéralistes fatigués»

La chef péquiste Pauline Marois a lancé un appel aux électeurs qui lui sont les plus réfractaires, les fédéralistes, pour qu'ils votent en faveur de son parti, mais le mot «référendum» est revenu la hanter.

Elle a rappelé, mercredi, que le vote du 4 septembre n'est pas un référendum sur l'avenir du Québec, mais une élection générale, et qu'ils pourront faire valoir leur position constitutionnelle à d'autres moments. C'est un classique pour la plupart des chefs péquistes qui aspirent à diriger le Québec d'inviter les tenants de l'option canadienne à rallier leur base électorale, puisque la souveraineté ne recueille pas encore la majorité dans les sondages.

«J'en appelle à tous les Québécois qui veulent un gouvernement responsable», a-t-elle lancé quand on lui a demandé si elle s'adressait aussi aux fédéralistes dans une conférence de presse sur le quai de Saint-Siméon, devant le fleuve, dans sa circonscription de Charlevoix-Côte de Beaupré.

«Le Parti québécois est déjà une large coalition de gens qui viennent de tous les horizons. Il peut y avoir, tout à fait, des fédéralistes fatigués qui vont voter pour le Parti québécois.»

Elle a ensuite confirmé que l'appel s'adressait à tous les fédéralistes, quand la question lui a été posée différemment.

Pour les rassurer, elle a affirmé qu'il ne s'agit pas d'un référendum sur l'indépendance du Québec, mais bien des élections générales. Puis elle a corrigé le tir, en indiquant que le 4 septembre était en quelque sorte un référendum sur un «gouvernement corrompu».

«On en fait un référendum, mais c'est sur un mauvais gouvernement, qui n'a pas su servir le Québec comme il aurait pu le faire.»

En louvoyant encore, elle a ensuite déclaré que «ce n'est pas un référendum, mais un choix de gouvernement, il y a une petite nuance», que les Québécois auront à faire en septembre.

«Lorsqu'il y aura un référendum (sur la question nationale), et je souhaite qu'on en ait un le plus tôt possible, et encore là, mon agenda est ouvert, mais quand il y en aura un, on ne le fera pas en cachette. Et si des fédéralistes ne sont pas d'accord avec cette orientation, ils auront le loisir de l'exprimer.»


Vote des anglophones: Libman songe à la CAQ

Le politicien qui est parvenu, il y a près de 25 ans, à ébranler la fidélité habituelle des anglophones du Québec pour le Parti libéral (PLQ), les invite à considérer cette année d'appuyer la Coalition avenir Québec (CAQ).

Robert Libman croit qu'un tel choix pourrait être bénéfique pour l'avenir du Québec.

En 1989, alors qu'il venait de prendre la direction du Parti Égalité, Robert Libman a été élu député à l'Assemblée nationale en compagnie de trois autres candidats de son parti: Richard Holden, Neil Cameron et Gordon Atkinson. Cependant, seul M.Cameron a terminé son mandat sous la bannière du parti.

Le Parti Égalité misait beaucoup sur la défense des droits des anglophones au Québec mais depuis cette élection de 1989, ceux-ci ont très majoritairement redonné leur appui au PLQ.

Aux dernières élections générales, le taux de participation au vote dans certaines circonscriptions anglophones a été très faible.

La semaine dernière, le chef libéral, Jean Charest, a affirmé que les électeurs qui s'abstenaient de voter ou qui appuyaient la CAQ augmentaient le risque de tenue d'un référendum sur la souveraineté du Québec.

Cette théorie irrite Robert Libman. Il invite Jean Charest à cesser de brandir des scénarios de peur.

Robert Libman accuse aussi le Parti libéral d'avoir abandonné les anglophones du Québec.

Après avoir dirigé le Parti Égalité de 1989 à 1993, Robert Libman a été successivement maire de Côte-Saint-Luc, sur l'île de Montréal, et membre du comité exécutif de la Ville de Montréal, jusqu'en 2005.




Lancement de campagne pour Option nationale

Option nationale publiait ceci sur la page Facebook du parti aujourd'hui: « 2 annonces : Lancement au Club Soda ce soir et tous les recours légaux seront pris afin d'être aux différents débats des chefs ou d'avoir le même temps d'antenne. »



Amir Khadir propose de nationaliser les barrages privés

Le porte-parole de Québec solidaire, Amir Khadir, a fait campagne au Saguenay-Lac-Saint-Jean, mercredi, pour présenter officiellement les candidats du parti dans les cinq circonscriptions de la région.

Pierre Dostie dans Chicoutimi, Marie-Francine Bienvenue dans Dubuc, Réjean Dumais dans Jonquière, Frédérick Plamondon dans Lac-Saint-Jean et Olivier Bouchard-Lamontagne dans Roberval étaient aux côtés d'Amir Khadir.

Le député sortant de Mercier a présenté les grandes lignes de sa plate-forme électorale, dont ses engagements concernant les ressources naturelles.

« Nous avons besoin de maîtriser nos ressources naturelles, affirme M. Khadir. Les ressources hydro-électriques, nos barrages, doivent appartenir aux Québecois. Ce qu'on propose, on nationalise les barrages privés qui rapportent des millions de dollars inutilement à deux grosses multinationales qui n'en ont pas besoin. »

Amir Khadir précise que les revenus tirés de la production d'électricité iraient dans un fonds destiné au développement régional.

Par ailleurs, le porte-parole de Québec solidaire a demandé aux étudiants de poursuivre leur lutte contre la hausse des droits de scolarité.

Il leur a promis la gratuité scolaire d'ici trois à cinq ans si son parti est porté au pouvoir.




La CAQ pour l'imposition de sanctions aux professeurs

Si elle est élue en septembre, la Coalition avenir Québec compte imposer des sanctions aux professeurs qui refuseraient de donner des cours pour respecter les piquets de grève des étudiants.

La CAQ, tout comme le Parti libéral et le Parti québécois, s'est prononcée sur le sujet en marge de son annonce électorale du jour, au moment où des votes de grève commencent à se tenir dans les cégeps et universités qui doivent reprendre les cours sous peu.

Le parti de François Legault n'a pas voulu préciser quels types de conséquences pourraient être imposées aux professeurs, mais le chef a dit que des enseignants qui refusent de faire leur travail ne devraient pas être payés.

« C'est inacceptable qu'un enseignant qui est payé pour enseigner refuse d'enseigner pour appuyer un mouvement de grève ou de boycott, appelez-le comme vous voudrez », a déclaré François Legault.

M. Legault a aussi affirmé que les policiers devaient faire respecter la loi. « Parce que la situation est explosive, je m'attends à avoir la pleine collaboration des enseignants et des policiers, et je m'attends à l'avoir », a déclaré le chef de la CAQ.

Jean Charest plus évasif, Pauline Marois prudente

De son côté, le chef libéral n'a pas dévoilé ses intentions si les enseignants refusaient de franchir les piquets de grève, disant ne pas vouloir se prononcer sur une situation hypothétique. « Attendons donc. Je ne veux pas faire de cas hypothétiques, d'autant plus qu'on avance, on a fait des progrès, on avance, donnons la chance à tout le monde de rentrer, et s'il y a des cas particuliers, à ce moment-là on y fera face », a déclaré le premier ministre.

La chef péquiste, Pauline Marois, espère le respect de la loi. « Ce que je souhaite, c'est qu'on respecte la loi 78 - je pousse un soupir, parce que je trouve que c'est une loi ignoble, d'ailleurs elle a été décriée par la Commission des droits et libertés de la personne -, mais nous sommes dans un système de droit, et on doit respecter les lois », a-t-elle déclaré. Faisant valoir que la loi 12 (anciennement le projet de loi 78) disparaîtrait avec l'élection d'un gouvernement péquiste, elle a ajouté plus tard dans la journée que « les sanctions tomberont ».

« Si les Québécois nous font confiance, a assuré la chef péquiste, nous connaîtrons un retour au calme dans nos institutions. »

Elle a ajouté que l'élection du Parti libéral favoriserait plutôt le « chaos ».

Rappelons que mardi, Jean Charest a annoncé la conclusion d'une entente de principe avec les professeurs de cégeps pour le retour en classe et la reprise des sessions d'hiver.






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