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mardi 21 août 2012

La lutte étudiante en temps d'élections : relisez la discussion avec Martine Desjardins de la FEUQ

Par Radio-Canada, www.radio-canada.ca, Mis à jour le: 21 août 2012 05:35
 
En pleine campagne électorale, les étudiants en grève commencent à voter pour une éventuelle reprise de la session d'hiver. Et plusieurs d'entre eux manifesteront le 22 août, comme tous les 22 du mois depuis mars dernier.
La question des droits de scolarité constituera-t-elle une question décisive le 4 septembre prochain pour autant? Les jeunes étudiants voteront-ils? Pour en débattre, nous avons reçu Martine Desjardins, présidente de la Fédération étudiante universitaire du Québec (FEUQ). Elle a répondu à vos questions pendant une heure.
Les droits de scolarité, un enjeu négligé de la campagne?
Celle qui se retrouve sous les projecteurs de l'actualité depuis le début du conflit étudiant ne cache pas sa déception sur le peu de place accordée à l'éducation dans cette campagne électorale. Elle se serait attendue que ce soit un des principaux enjeux de la campagne. « Pas LA question, mais l'un des enjeux principaux. C'est probablement dû au fait que plusieurs partis manquent d'objectifs à long terme pour le réseau universitaire », explique-t-elle.




Martine Desjardins refuse de dire quel parti la FEUQ appuie, mais elle a affirmé que les associations avaient déterminé que ni le Parti libéral ni la CAQ ne proposaient des solutions en lien avec leurs positions.
Au-delà de la place de l'éducation dans les débats, elle aurait aimé que la position des différents partis sur la loi 12 (la loi spéciale) soit de nouveau présentée. Une loi, rappelle-t-elle, qui ne touche pas seulement les étudiants, mais aussi les citoyens.
Le poids du vote des étudiants
À la question de savoir si les étudiants peuvent changer l'issue du vote, elle répond oui. « [...] Surtout dans les circonscriptions où l'on retrouve un cégep ou une université (qui sont souvent des circonscriptions serrées). Le vote des jeunes peut faire toute la différence. », Martine Desjardins.
La perspective de voir l'élection d'un gouvernement libéral ne l'émeut pas. Martine Desjardins précise que leurs associations ont déjà prévu des assemblées générales à la suite du vote du 4 septembre pour évaluer les « mesures à prendre ».
Demeurera-t-elle en place, si le Parti libéral est élu de nouveau?« En théorie, mon mandat continue jusqu'au mois de mai 2013, mais les associations étudiantes membres de la FEUQ peuvent toujours décider que je ne suis plus la bonne personne pour régler le dossier advenant l'élection d'un gouvernement libéral majoritaire ».
Elle ne ferme pas la porte à une carrière en politique. « Cependant, ma priorité va à la résolution de ce conflit, et je veux aussi terminer mes études », conclut celle qui s'attend à ce que le grand débat sur l'éducation soit actif pour encore plusieurs années.
Du trio de porte-parole originel avec Léo Bureau-Blouin et Gabriel Nadeau-Dubois, il ne reste qu'elle. Le premier, ex-président de la Fédération étudiante collégiale du Québec (FECQ), s'est lancé en politique avec le Parti québécois. Le second, ex-porte-parole de la Coalition large de l'Association pour une solidarité syndicale étudiante (CLASSE), est revenu à un rôle de simple militant.

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