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mercredi 22 août 2012

Manifestation contre les propos de Jean Tremblay à l'endroit de Djemila Benhabib


Par Radio-Canada, www.radio-canada.ca, Mis à jour le: 22 août 2012 06:01
 
Plus de 150 personnes ont participé mardi soir à une manifestation devant l'hôtel de ville de Saguenay pour dénoncer les propos du maire Jean Tremblay à l'endroit de la candidate du Parti québécois dans la circonscription de Trois-Rivières, Djemila Benhabib.
Cet appel à manifester a été lancé sur les réseaux sociaux par un jeune citoyen, Jonathan Skeene Parent, qui souhaitait obtenir l'appui des élus de l'arrondissement de Chicoutimi. Il s'est d'abord adressé aux manifestants, avant que le groupe n'entre à l'hôtel de ville pour assister à la séance du conseil.
Comme le veut l'usage, Jonathan Skeene Parent a dû attendre la période de questions pour s'adresser aux élus à travers un long préambule, où il a dénoncé les propos tenus par Jean Tremblay.
Jonathan Skeene Parent a alors demandé aux conseillers de prendre position, à savoir s'ils dénoncent ou non les propos du maire. « Ce que je vous dis, c'est qu'on appuie Monsieur le maire dans le fond », a répondu l'un d'entre eux.




À l'issue de l'assemblée, il s'est dit très déçu de l'orientation des élus, les qualifiant de « conseil de la honte ». « À mon humble avis, on est dirigés par un conseil qui approuve des propos xénophobes », a-t-il déploré.

Un étudiant au doctorat à l'Université du Québec à Chicoutimi (UQAC) d'origine algérienne s'interroge maintenant sur son avenir dans la région. « Je vais réfléchir, peut-être que ça va faire un étranger de moins pour M. Tremblay. Il va être bien dans sa vie », a-t-il conclu.

L'affaire du crucifix

L'affaire remonte à la semaine dernière, lorsque le maire de Saguenay s'est dit outré qu'une candidate péquiste d'origine étrangère ose se prononcer contre le maintien du crucifix à l'Assemblée nationale.

Jean Tremblay a ainsi réagi aux propos que Djemila Benhabib a tenus en marge de l'annonce de Pauline Marois sur une charte de la laïcité que le Parti québécois s'engage à adopter s'il était porté au pouvoir.

Cette charte stipulerait notamment que les employés de l'État ne doivent pas porter de signes religieux « ostensibles » et que des prières ne peuvent être récitées avant l'ouverture d'un conseil municipal.

Le maire Tremblay, qui se bat ardemment en faveur de la prière au conseil, soutient qu'il respecterait une éventuelle charte de la laïcité. Il s'est cependant insurgé contre le fait que Mme Benhabib plaide en faveur du retrait du crucifix qui se trouve au-dessus du siège du président de l'Assemblée, une position pourtant rejetée haut et fort par Pauline Marois.

« C'est pas la charte comme telle. C'est de voir une personne - je ne suis même pas capable de prononcer son nom, d'Algérie, qui ne connaît pas notre culture, mais c'est elle qui va dicter les règles », s'est-il indigné. Ses propos se sont ensuite répandus comme une traînée de poudre.

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