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lundi 13 août 2012

Élections: En vrac...

Élections provinciales 2012

 

Barrette: le privé en santé ne sera pas nécessaire.


Mis à jour le: 12 août 2012 11:26 | par Lia Lévesque, La Presse Canadienne, thecanadianpress.com

QUÉBEC - Le programme de la Coalition avenir Québec a beau proposer un projet-pilote de privé en santé, son candidat vedette Gaëtan Barrette, identifié comme futur ministre de la Santé, croit qu'un éventuel gouvernement caquiste pourra vraisemblablement faire sans.
Interrogé dimanche à Québec, après qu'il eut participé au lancement de la plateforme électorale de son parti, M. Barrette a plaidé qu'avant de recourir au privé en santé, il faudra d'abord que le système public soit utilisé à pleine capacité, ce qui n'est pas le cas, selon lui.
La plateforme électorale de la CAQ mentionne que «pour tester l'efficacité de la mixité public-privé en santé», la CAQ déploierait un «projet-pilote en vertu duquel des médecins pourraient être rémunérés par le secteur privé à la condition d'avoir accompli un nombre d'heures suffisant dans un établissement public».
Cette promesse a été puisée du programme de l'ancienne Action démocratique du Québec, qui a contribué à la naissance de la Coalition avenir Québec.
Or, selon le candidat Barrette, ce projet-pilote ne verra le jour que «lorsqu'on aura atteint la pleine efficacité du système public et on est loin de là».
«J'ai toujours dit que le privé avait sa raison d'être à la condition expresse et absolue que le public ne soit plus capable de faire ce qu'il a à faire», a précisé le candidat Barrette.
Il a donné l'exemple d'un bloc opératoire où il ne se fait, par exemple, qu'une chirurgie de prothèse de la hanche par jour, alors que ce bloc opératoire pourrait en faire cinq. Selon son raisonnement, il faudra d'abord voir à ce que ce bloc opératoire atteigne sa pleine capacité de cinq chirurgies avant de penser recourir au privé.
«Lorsque nous aurons atteint la pleine efficacité du système public, je postule que nous n'aurons pas besoin du privé», a-t-il avancé.
Et il est même allé jusqu'à dire: «je m'attends à ce qu'on arrive à la pleine efficacité dans le système public dans un premier mandat» de la CAQ.
«Nous, à la CAQ, on dit qu'on a la capacité de faire plus avec l'argent qui est dans le système actuellement», a résumé l'ancien représentant du syndicat des médecins spécialistes.


Marois attaquée de tous les côtés



Mis à jour le: 12 août 2012 14:46 | par La Presse Canadienne, thecanadianpress.com

MONTRÉAL - Pauline Marois voulait marquer un essai sur le chapitre de la protection de la langue française, mais elle a dû se défendre contre les attaques provenant de tous les côtés à cause des propos malheureux de la veille au sujet des «saines» habitudes de vie que devrait avoir un ministre de la Santé.
La chef péquiste s'est défendue d'avoir ciblé le candidat de la Coalition avenir Québec (CAQ) Gaétan Barrette. Elle a déclaré que tous les Québécois étaient responsables d'avoir des habitudes favorisant une bonne santé. «Mon propos visait tous les Québécois», a-t-elle dit.
Gaétan Barrette, loin de décolérer, en a rajouté en dénonçant l'insignifiance des propos de Mme Marois, qu'il a assimilés à de l'intimidation de cour d'école. «On est dans l'insignifiance de l'école primaire et je m'attends à mieux d'une chef de parti qui veut faire un pays, a-t-il dit. On est dans le bébé la-la.»
Le chef caquiste François Legault a pour sa part soutenu que, malgré les explications de Mme Marois, son propos faisait indéniablement allusion au candidat vedette de la CAQ. «Il est temps qu'on débatte d'idée et qu'on arrête les attaques personnelles, surtout les attaques sur le physique des gens», a-t-il dit.
Jean Charest a condamné sans réserve «l'attaque personnelle» de Mme Marois à l'endroit du Dr Barrette.
Privé ou public ?
Mais le Dr Barrette s'est aussi retrouvé sous les feux de la rampe alors qu'il a dit croire qu'un gouvernement caquiste pourrait fort bien vivre sans accorder une plus grande place au privé dans le secteur de la santé.
Il a plaidé qu'avant de recourir au privé en santé, il faudra d'abord que le système public soit utilisé à pleine capacité, ce qui n'est pas le cas, selon lui.
La CAQ veut lancer un «projet-pilote en vertu duquel des médecins pourraient être rémunérés par le secteur privé à la condition d'avoir accompli un nombre d'heures suffisant dans un établissement public».
Or, selon le candidat Barrette, ce projet-pilote ne verra le jour que «lorsqu'on aura atteint la pleine efficacité du système public et on est loin de là».
«J'ai toujours dit que le privé avait sa raison d'être à la condition expresse et absolue que le public ne soit plus capable de faire ce qu'il a à faire.»
Langue française
Mme Marois a tenté de consolider son électorat nationaliste en s'engageant à présenter une refonte de la Charte de la langue française à l'intérieur des trois mois suivant l'élection du 4 septembre.
«Nous déposerons une nouvelle Loi 101 plus forte, plus cohérente, plus ambitieuse, a-t-elle dit. Il s'agira de lui rendre la cohérence que lui a enlevée la Cour suprême, de la clarifier et de la rendre conforme aux besoin de notre époque.»
La chef péquiste a répété son intention de donner à l'OQLF plus de personnel pour faire respecter l'affichage en français.
Les 54 000 entreprises comptant entre 11 et 50 employés, notamment dans le commerce de détail, seraient aussi soumises à la loi 101, augmentant ainsi les obligations d'assurer le droit de travailler en français.
Actuellement limitée aux primaire et secondaire, l'obligation d'étudier en français serait étendue jusqu'au cégep, aux écoles de formation professionnelle et à l'éducation des adultes.
L'annonce a fait rager les libéraux. Pour une, Christine St-Pierre s'est répandue sur les réseaux sociaux pour défendre son bilan et attaquer celui des précédents gouvernements péquistes.
L'ordre et la loi
Dans l'espoir de doubler ses adversaires sur le terrain de la lutte à la corruption, Jean Charest a annoncé de nouvelles mesures pour mettre les entrepreneurs véreux hors d'état de nuire.
S'il est reporté au pouvoir, le gouvernement libéral n'attendra plus un verdict de culpabilité pour priver un entrepreneur du privilège de soumissionner sur un contrat public, a indiqué le chef du PLQ.
S'il fait l'objet d'une accusation criminelle «grave» ou de fraude, un actionnaire ou un dirigeant d'entreprise de construction ne pourra plus décrocher un contrat du gouvernement, du moins jusqu'à ce que le tribunal décide de son sort.
Ainsi, le gouvernement n'attendra plus le verdict de culpabilité pour priver un entrepreneur du privilège de soumissionner sur un contrat public. S'il fait l'objet d'une accusation criminelle «grave» ou de fraude, un entrepreneur ne pourra plus soumissionner sur des contrats du gouvernement jusqu'à ce que le tribunal décide de son sort, a annoncé M. Charest.
La corruption, l'abus de confiance, l'extorsion et le complot seraient ajoutées à la liste des accusations criminelles entraînant immédiatement la sanction.
Ce nouvel engagement libéral contre la corruption n'a aucune valeur aux yeux de ses adversaires. Tant Mme Marois que M. Legault ont jugé qu'en la matière, M.Charest agit trop peu trop tard.
Plate-forme caquiste
Les questions de la loi et de l'ordre figurent parmi les 94 engagements de la plateforme électorale de la CAQ qu'a dévoilés François Legault. On y reconnaît des termes fréquemment utilisés par le gouvernement fédéral de Stephen Harper. «Nous devons cesser d'être aussi permissifs pour les auteurs de crimes graves. Les citoyens en ont assez des sentences bonbons données pour des crimes violents contre la personne, en particulier les agresseurs sexuels, et pour les criminels de la route», est-il écrit dans la plateforme caquiste.
Autre nouveauté: un ménage des structures de gouvernance à Montréal et la tenue d'un vote secret avant de reconnaître un nouveau syndicat.
M. Legault éliminerait les postes de conseillers d'arrondissement et réduirait le nombre de conseillers municipaux à «moins de 50». Il veut également revoir le partage des pouvoirs entre les arrondissements et la ville centre, de façon à ce que Montréal dispose de plus de pouvoirs.
Il modifierait le Code du travail pour imposer le scrutin secret pour la reconnaissance d'un nouveau syndicat, une demande patronale de longue date. À l'heure actuelle, un nouveau syndicat, pour être reconnu, doit faire signer des cartes d'adhésion à une majorité de travailleurs.
Santé solidaire
Québec solidaire propose d'augmenter l'enveloppe budgétaire consacrée aux omnipraticiens dans le réseau public de la santé, quitte à revoir le salaire des médecins spécialistes.
Le parti propose de repartager les enveloppes budgétaires consacrées aux omnipraticiens et aux spécialistes. «Ça peut vouloir dire que certains radiologistes qui font jusqu'à 600 000 $ par année ne pourraient plus continuer à le faire», prévient le coporte-parole de QS, Amir Khadir
La formation politique désire aussi renforcer les services de première ligne comme les CLSC. Cette promesse est évaluée à 600 millions $.
Québec solidaire souhaite aussi diminuer le temps d'attente dans les urgences hôpitaux. Pour ce faire, 300 millions $ seraient investis dans la création de guichets uniques régionaux pour les interventions non-urgentes, dans la prolongation des heures d'ouverture des salles d'opération et des plateaux de diagnostics jugés «sous-utilisés» et dans l'ajout de places dans les CHSLD.


QS prêt à revoir le salaire des spécialistes



Mis à jour le: 12 août 2012 11:15 | par Jérôme Labbé, La Presse Canadienne, thecanadianpress.com

MONTRÉAL - Québec solidaire propose d'augmenter l'enveloppe budgétaire consacrée aux omnipraticiens dans le réseau public de la santé, quitte à revoir le salaire des médecins spécialistes.
Le parti de gauche, qui présentait dimanche son plan en matières de santé dans la circonscription de Laurier-Dorion, à Montréal, a promis d'investir 200 millions $ dans cette mesure.
Son porte-parole Amir Khadir, lui-même médecin, propose de repartager les enveloppes budgétaires consacrées aux omnipraticiens et aux spécialistes. «Ça peut vouloir dire que certains radiologistes qui font jusqu'à 600 000 $ par année ne pourraient plus continuer à le faire», prévient-il.
Il pointe notamment du doigt l'ancien président de la Fédération des médecins spécialistes du Québec, le Dr Gaétan Barrette, aujourd'hui candidat de la Coalition Avenir Québec (CAQ) dans Terrebonne, qu'il accuse d'être «parti avec la grosse cagnotte», soit 900 millions $, lors de la signature d'une entente avec le gouvernement Charest en septembre 2011.
Contrairement à la CAQ et au Parti québécois, Québec solidaire ne s'engage pas clairement à fournir un médecin de famille à chaque Québécois dans un délai déterminé. La formation politique désire néanmoins atteindre cet objectif en renforçant les services de première ligne comme les CLSC. Cette promesse est évaluée à 600 millions $.
Outre ces deux mesures, Québec solidaire souhaite aussi diminuer le temps d'attente dans les urgences hôpitaux. Pour ce faire, 300 millions $ seraient investis dans la création de guichets uniques régionaux pour les interventions non-urgentes, dans la prolongation des heures d'ouverture des salles d'opération et des plateaux de diagnostics jugés «sous-utilisés» et dans l'ajout de places dans les CHSLD.
«Dans certains hôpitaux comme dans le mien [Pierre-Le Gardeur, à Terrebonne], jusqu'à tout récemment, le tiers des lits étaient occupés par des patients chroniques, soutient M. Khadir. Pendant les six dernières années du règne des libéraux — comme ce fut le cas aussi à la fin des années 1990 avec les péquistes — on a coupé des centaines de lits partout dans la province et surtout, on a omis d'en construire des nouveaux. On se serait attendu à ce que nos gouvernements investissent plus dans les besoins des personnes âgées qui ont besoin de soins de longue durée que pour protéger les intérêts des compagnies pharmaceutiques.»
Le candidat de Québec solidaire dans Laurier-Dorion, Andrés Fontecilla, a également souligné l'importance d'autres facteurs pour un bonne santé comme le revenu, le logement, l'alimentation et l'éducation, faisant valoir que 40 pour cent des électeurs de sa circonscription gagnent moins de 18 000$ annuellement et que la fréquentation des comptoirs alimentaires ne cesse d'augmenter.


Quelques citations du 11e jour de campagne



Mis à jour le: 12 août 2012 14:53 | par La Presse Canadienne, thecanadianpress.com

QUÉBEC - Voici quelques citations ayant émaillé ce 11e jour de campagne électorale au Québec:
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«Il était temps. Il (Jean Charest) pourrait profiter du dimanche matin pour aller à la confesse. Il faut qu'il se fasse pardonner mais je ne pense pas que les Québécois soient prêts à le pardonner. Il n'a pas agi avec diligence dans le dossier de la corruption. Il essaie de se rattraper. Trop peu trop tard.»
- Le chef de la CAQ, François Legault, peu impressionné par les engagements libéraux en matière de lutte contre la corruption.
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«Sur ces questions, ce n'est jamais une oeuvre achevée, il y aura toujours du travail à faire, peu importe le gouvernement.»
- Le chef libéral, Jean Charest, qui reconnaît que les mesures prises en matière de lutte contre la corruption ne suffisent plus.
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«Mon propos visait tous les Québécois»
- La chef péquiste, Pauline Marois, qui tente de remettre le couvercle de la marmite qu'elle avait elle-même enlevé en discutant des «saines habitudes de vie» que devait avoir un ministre de la Santé.
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«Pendant les six dernières années du règne des libéraux — comme ce fut le cas aussi à la fin des années 1990 avec les péquistes — on a coupé des centaines de lits partout dans la province et surtout, on a omis d'en construire des nouveaux. On se serait attendu à ce que nos gouvernements investissent plus dans les besoins des personnes âgées qui ont besoin de soins de longue durée que pour protéger les intérêts des compagnies pharmaceutiques.»
- Le coporte-parole de Québec Solidaire, Amir Khadir, défendant le volet santé du programme de son parti.
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«J'ai toujours dit que le privé avait sa raison d'être à la condition expresse et absolue que le public ne soit plus capable de faire ce qu'il a à faire.»
- Le candidat caquiste Gaétan Barrette, qui croit qu'un éventuel gouvernement Legault ne lancera pas nécessairement des projets-pilotes avec le privé, contrairement au programme de son parti.
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«Ce que nous invitons surtout les gens à faire, c'est d'avoir un regard critique sur les différents partis politiques et de choisir en fonction de leurs valeurs et de ce qu'ils veulent comme avenir pour le Québec.»
- La présidente de la FECQ, Éliane Laberge, qui se défend de vouloir dire pour qui voter ou pour qui ne pas voter.


Marois envisage la fin de l'amiante


Mis à jour le: 11 août 2012 18:46 | par Alexandre Robillard, La Presse Canadienne, thecanadianpress.com

TERREBONNE, Qc - La chef péquiste Pauline Marois a déclaré samedi qu'il faut envisager la fin de l'exploitation de l'amiante chrysotile, mais elle veut aussi ménager la sensibilité des travailleurs qui vont profiter de la relance d'une mine d'où sera extraite cette fibre minérale controversée.
Mme Marois a affirmé qu'elle avait été choquée de voir que les libéraux ont accordé un prêt de 58 millions $ pour redémarrer Mine Jeffrey, située dans les Cantons-de-l'Est.
Mais elle n'est pas allée aussi loin que le chef caquiste François Legault qui a déclaré vendredi qu'il fallait «a priori» cesser l'exploitation de l'amiante. Samedi, M. Legault en a rajouté en s'opposant à l'exportation de ce produit, qui est notamment acheminé dans des pays où les normes de sécurité sont difficiles à faire respecter.
Lors d'un point de presse à Terrebonne, la chef péquiste a répété qu'elle souhaite qu'une commission parlementaire se penche sur les risques liés à l'utilisation de l'amiante chrysotile, qui sert entre autre à la fabrication de matériaux de construction.
Mais avant même que le sujet soit abordé, Mme Marois a montré qu'elle s'attend à ce que l'option retenue soit de mettre un terme à l'exploitation de l'amiante, pour diversifier l'économie régionale.
«Je crois que c'est plutôt sur ce tableau-là, qu'il faut actuellement travailler, essayer de voir comment dans cette région, on peut progressivement ou complètement se débarrasser de l'exploitation de l'amiante, a-t-elle dit. Parce que sans doute que les conclusions qui vont être tirées vont aller dans ce sens-là.»
Mme Marois s'est montrée sensible aux travailleurs qui pourront bénéficier, à partir de 2013, de la relance de la mine située à Asbestos dans la circonscription de Richmond, actuellement dans le giron libéral.
«On les comprend et il faut être sensible à ça, a-t-elle dit. On ne peut pas dire: ce n'est pas important, ça ne nous dérange pas que vous n'ayez pas de job, ce n'est pas vrai.»
Candidat dans la circonscription de Saint-François, dans les Cantons-de-l'Est, le docteur Réjean Hébert a pour sa part déclaré qu'un «débat social» est nécessaire, même si l'avis scientifique pointe vers les risques de cancer liés à l'utilisation de l'amiante chrysotile.
«Les scientifiques ont leur position, ce n'est pas possible de l'utiliser de façon sécuritaire, a-t-il dit lors de la conférence de presse. Moi j'ai hâte d'entendre l'industrie, j'ai hâte d'entendre le milieu socio-économique voir ce qu'ils ont à répliquer là-dessus et j'ai hâte qu'on puisse prendre une position ferme là-dessus.»
En juillet, les libéraux ont annoncé leur soutien financier à Mine Jeffrey, située dans la circonscription de Richmond, où le ministre Yvon Vallières a choisi de ne pas se représenter, après avoir y été élu pour la première fois en 1973.
Après avoir accueilli favorablement cette annonce, alors que M. Hébert la dénonçait, le candidat péquiste Étienne-Alexis Boucher a dû s'expliquer pour dissiper toute impression qu'il faisait cavalier seul dans ce dossier.
M. Boucher avait alors affirmé que sa réaction ne visait que l'aspect économique de l'investissement.
En 2008, M. Vallières avait remporté la victoire en récoltant la moitié des suffrages exprimés et une avance de 5123 votes sur son adversaire péquiste.
En campagne sur la rive-nord, dans le «450», Mme Marois a élaboré ses annonces autour des thèmes de la santé et des saines habitudes de vie.
En compagnie de M. Hébert, la chef péquiste a dévoilé samedi son plan pour augmenter l'accès aux médecins de famille, une opération qui passerait notamment par la hausse des salaires de ces professionnels de la santé.
Lors d'une conférence de presse à Repentigny, M. Hébert a exposé un plan sur quatre ans, l'équivalent d'un mandat, alors que deux millions de personnes ne sont actuellement pas suivies par un omnipraticien, au Québec.
Les péquistes misent sur une augmentation de la tâche des pharmaciens et une plus grande place à des superinfirmières, que les patients pourront consulter au lieu d'attendre de voir un médecin.
Ils souhaitent aussi, tout comme les libéraux, augmenter à 300 le nombre de groupes de médecine familiale (GMF), actuellement à 244.
Ces mesures nécessiteraient un investissement total de 95 millions $.
M. Hébert a cependant ouvert la porte à une hausse de la rémunération des médecins de famille, qu'il n'a cependant pas chiffrée.
«Il faut également faire en sorte que la rémunération puisse être avantageuse pour les médecins de famille», a-t-il dit.
M. Hébert s'en est d'ailleurs pris au docteur Gaétan Barrette, candidat caquiste, l'accusant d'avoir réservé la part du lion à ses membres, lors des dernières négociations avec le gouvernement, quand il représentait la Fédération des médecins spécialistes du Québec (FMSQ).
«Le docteur Barrette est parti avec la caisse et il faut donc mettre l'accent sur les médecins omnipraticiens, qui sont fondamentaux dans le suivi à long terme des maladies chroniques, a-t-il dit. Je crois qu'il faut rétablir un sain équilibre entre les médecins spécialistes et les médecins omnipraticiens.»
M. Hébert a exprimé le souhait de réduire l'écart salarial entre spécialistes et omnipraticiens, qu'il a situé entre 50 et 60 pour cent.
Les péquistes ont aussi promis de mettre en place un crédit d'impôt remboursable de 500 $ par enfant de 5 à 16 ans pour toute inscription à des activités sportives pour les familles dont le revenu familial est de moins de 130 000 $.
Cette mesure touchera un peu plus de 300 000 jeunes et coûtera 25 millions $, qui seront pris à même le fonds de la taxe spécifique sur les produits du tabac.
En soirée, Mme Marois a lancé un appel aux jeunes mobilisés par le mouvement étudiant du printemps dernier, samedi, pour aider à élire sa formation au gouvernement.
Dans un rassemblement militant, Mme Marois a pris la parole après son candidat dans Laval-des-Rapides, Léo Bureau-Blouin, ancien leader étudiant.
Prononçant un discours devant une foule estimée à 1000 personnes réunies sous un chapiteau, la chef péquiste leur a dit que les péquistes avaient besoin des jeunes «pour mettre les libéraux dehors et former un gouvernement souverainiste».
Mme Marois a enjoint son auditoire à rallier les jeunes à son parti aux prochaines élections.
«Ce printemps la colère s'est fait entendre dans la rue, a-t-elle dit. Cet été c'est au tour de l'espoir de se faire entendre. Ça va se passer dans les bureaux de vote.»




QS pourrait collaborer avec un PQ minoritaire

Mis à jour le: 11 août 2012 17:33 | par La Presse Canadienne, thecanadianpress.com

MONTRÉAL - La coprésidente de Québec solidaire, Françoise David, croit qu'une Assemblée nationale où le Parti québécois formerait un gouvernement minoritaire et sa formation détiendrait la balance du pouvoir ne serait pas une mauvaise chose pour le Québec.
«Ça permettrait à la gauche d'influencer la politique québécoise avec beaucoup de force et je pense que c'est le souhait de bien des gens», a déclaré Mme David en entrevue avec La Presse Canadienne.
Elle a assuré que Québec solidaire accorderait son soutien à toute mesure socialement progressiste, souverainiste et écologiste proposée par un éventuel gouvernement péquiste.
«Il n'y a donc aucun danger que ce gouvernement soit défait au bout d'un mois ou deux, a indiqué Françoise David. Évidemment, s'il décide de proposer des projets de loi qui sont totalement réactionnaires à l'image de que ce M. Charest fait, on ne l'appuiera pas.»
La candidate dans le comté de Gouin a par ailleurs critiqué la promesse faite samedi par Jean Charest de verser la totalité des revenus nets provenant des redevances minières dans le Fonds des générations, un fonds affecté exclusivement au remboursement de la dette du gouvernement.
«Je pense que c'est une très mauvaise idée. Oui, le Québec a une dette, mais une dette qui est très largement attribuable à des immobilisations donc à des actifs que possède le gouvernement du Québec tels des bâtiments et des hôpitaux», a-t-elle expliqué.
«Je crois qu'il faudrait premièrement augmenter les redevances sur les mines et les étendre à d'autres ressources comme l'eau puis les investir dans des domaines d'avenir tels l'éducation et l'électrification des transports en commun de la province.»
Faire confiance aux jeunes
La coprésidente de Québec solidaire était l'une des invités du congrès de la Fédération étudiante universitaire du Québec (FEUQ) organisé samedi en prévision de la rentrée scolaire imposée par la loi 12 (projet de loi 78), qui doit s'amorcer lundi.
Interrogée sur ce que les étudiants devraient faire, Françoise David a dit faire confiance à la jeunesse québécoise.
«Les derniers mois nous ont montré qu'elle avait une grande maturité et je vais respecter ses décisions», a-t-elle affirmé après avoir discuté avec les congressistes des positions de son parti sur des sujets allant de la souveraineté et du vote proportionnel aux ressources naturelles et aux services publics.
«Mais le gouvernement qui sera élu le 4 septembre devra abolir la hausse de Jean Charest parce que la lutte étudiante est loin d'être terminée.»
La FEUQ avait convié tous les partis politiques à venir rencontrer ses membres samedi, mais seuls Québec solidaire et le Parti québécois, qui a dépêché Pierre Duchesne sur les lieux, ont accepté l'invitation.


Le tiers de la campagne électorale est complété



Mis à jour le: 12 août 2012 01:24 | par La Presse Canadienne, thecanadianpress.com

MONTRÉAL - Le tiers de la campagne électorale québécoise est maintenant complété. Les chefs des principaux partis entament dimanche leur 12e journée d’activités.
Le libéral Jean Charest sera à Québec et à Saint-Raymond-de-Portneuf.
Un seul événement est à l’horaire de la chef péquiste Pauline Marois. Elle donnera un point de presse à Montréal concernant la langue française.
Le chef de la Coalition avenir Québec, François Legault, se rendra d’abord à Québec. Il se dirigera ensuite vers Sainte-Madeleine et Saint-Jean-sur-Richelieu, en Montérégie, pour rencontrer des électeurs.
Quant à Québec solidaire, le coporte-parole Amir Khadir présentera à Montréal les propositions de son parti en matière de santé.

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