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samedi 11 août 2012

Quels sont les enjeux principaux de cette campagne électorale?

Élections: quatre enjeux et deux inconnues



Les campagnes électorales réservent toujours leur lot de surprises quant aux enjeux soulevés et aux thèmes retenus. Mais certains sujets seront incontournables durant la campagne qui débute, et chaque parti tentera d'en tirer avantage, dans l'espoir de récolter des votes. Voici quatre enjeux et deux grandes inconnues qui risquent fort d'influencer le résultat final le soir du 4 septembre.



Enjeu: l'intégrité
Au cours des dernières années, l'intégrité du gouvernement de Jean Charest a été maintes fois mise en doute. Les nombreuses allégations de corruption et de collusion dans l'industrie de la construction, souvent reliées au financement du Parti libéral, ont contribué à miner la confiance d'une partie de la population envers le gouvernement, qui a dû se résoudre, sous la pression, à créer la Commission Charbonneau chargée de faire toute la lumière sur ce secteur d'activités. La chef du Parti québécois, Pauline Marois, se fera sûrement un plaisir de répéter qu'à ses yeux la preuve est faite que le premier ministre n'est pas digne d'être réélu.




Enjeu: l'identité
Le chef libéral Jean Charest misera sur le besoin de stabilité de la population, en rappelant qu'un vote pour le Parti québécois ouvre la porte à la tenue d'un référendum sur la souveraineté, qui risque de diviser une fois de plus la population. Quant à elle, Mme Marois fera vibrer la corde nationaliste des Québécois, cherchant leur appui en s'engageant à renforcer la loi 101.




Enjeu: le Plan Nord
Le Parti libéral continuera de miser sur l'économie et l'énergie pour séduire l'électorat. Dans un contexte où l'économie mondiale est fragile, Jean Charest brandira sa carte maîtresse, le Plan Nord, faisant miroiter des milliers d'emplois bien rémunérés et des redevances dans les coffres de l'État. Mais son modèle d'exploitation des ressources naturelles risque de donner lieu à des passes d'armes intéressantes avec les péquistes, qui jugent notamment les redevances imposées aux minières beaucoup trop timides.




Enjeu: la crise étudiante
À la mi-août, les cours doivent reprendre dans les cégeps. Est-ce que la rentrée se passera en douceur ou bien assisterons-nous à une nouvelle crise étudiante aux proportions insoupçonnées? En ce cas, les libéraux vont se poser en champions de la loi et l'ordre, en maintenant la ligne dure, tandis que les péquistes vont les accuser de se couper de la jeunesse, les exhortant à s'asseoir et à négocier une entente.




Inconnue: la carte électorale
Depuis le scrutin précédent, la carte du Québec a été complètement redessinée, pour tenir compte des mouvements de population. Trois circonscriptions ont disparu, trois autres se sont ajoutées. Au total, 86 des 125 circonscriptions présentent de nouveaux contours. Il est difficile de déterminer quel sera l'impact de ce changement (dans certains cas majeur) sur les gains et pertes de chaque parti, mais impact il y aura sûrement.




Inconnue: le taux de participation
Résultat du cynisme ambiant ou expression d'une certaine lassitude de la population, le taux de participation aux élections générales, celui des jeunes en particulier, a tendance à chuter. En 2008, seulement 57 pour cent des électeurs se sont prévalu de leur droit de vote. Si cette fois les électeurs, nommément les plus jeunes d'entre eux, décident en masse de faire entendre leur voix, le résultat s'en ressentira.

Le portrait en chiffres de la dernière campagne électorale au Québec. Date du scrutin: 8 décembre 2008

  • Votes exercés: 57,43 pour cent ou 3 295 914 votes
  • Bulletins valides: 3 246 333 ou 98,5 pour cent
  • Résultat du vote: Parti libéral du Québec: 1 366 046 votes (42,08 pour cent) ; Parti québécois: 1 141 751 votes (35,17 pour cent) ; Action démocratique/Équipe Mario Dumont: 531 358 votes (16,37 pour cent) ; Québec solidaire: 122 618 votes (3,78 pour cent)

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